L’induction de trafic - Revue bibliographique
L’objet de cette étude est de présenter une brève synthèse de la littérature scientifique existante sur le sujet, autant pour clarifier cette notion de trafic induit, que pour une première approche des méthodes actuellement utilisées, ou du moins recommandées, pour le prendre en compte.
Lorsqu’une étude est réalisée pour évaluer le potentiel de trafic d’une nouvelle infrastructure, ou d’un nouveau service de transport, il est courant qu’une part du trafic soit identifiée en tant que "trafic induit" que Mokhtarian et al. (2002) définissent comme étant "l’incrément des nouveaux véhicules dans le trafic qui n’auraient pas été là sans une augmentation de capacité".
Si en théorie, le trafic induit est uniquement le résultat d’un effet d’offre, on constate qu’en pratique, la prise en compte du trafic induit dans les études de trafic n’est pas toujours aisée, que ce soit du point de vue de sa définition exacte ou de la méthode de calcul. Dans certains cas, par exemple pour les études routières, le trafic induit dépend mécaniquement de l’abaissement des coûts de transport, sans tenir compte de l’environnement de la nouvelle infrastructure.
Dans d’autres, notamment pour les études faisant appel à un modèle à quatre étapes, l’existence d’un trafic induit peut être avérée mais il ne peut être estimé au moyen d’une méthode normalisée.
En conséquence, la prise en compte du trafic induit dans les études de déplacements fait régulièrement débat.