
Confrontés aux impacts du changement climatique, les territoires doivent pouvoir anticiper et s’adapter en prenant en compte les enjeux présents et à venir. Le Cerema, qui dispose d’une expertise multidisciplinaire dans l’aménagement des territoires, a lancé en 2024 auprès de ses collectivités adhérentes le programme "Territoires adaptés au climat de demain" pour accompagner l’élaboration de stratégies d’adaptation aussi bien à l’échelle territoriale qu’à l’échelle de l’aménagement mais aussi par des approches plus thématiques sur les volets bâtiment, ressource en eau, risques et infrastructures.
Pour plus de détail sur l’ambition du programme, ses modalités et le contenu des différents accompagnements, voir cette page :
25 territoires accompagnés par le Cerema et la Fabrique des transitions
Constatant la fréquente difficulté pour les collectivités d’organiser la gouvernance, le pilotage et le partage des responsabilités dans leurs démarches d’adaptation au changement climatique, le Cerema s’est associé à la Fabrique des transitions pour ancrer le portage de ces plans d’action par le renforcement de la gouvernance locale et la transformation des acteurs des territoires (montée en compétence, dialogue inter-acteurs et inter-territoires…).

En partenariat avec le Cerema, La Fabrique des transitions intervient ainsi à deux niveaux :
- co-construction et coanimation avec le Cerema de l’animation collective à destination de tous les territoires engagés dans le programme ;
- pour une dizaine de territoires qui l’ont souhaité, réalisation d’une analyse sensible qualitative des conditions de portage et de pilotage des projets de transition et d’adaptation, en complément du diagnostic de vulnérabilité réalisé par le Cerema. À travers une posture de tiers de confiance et sur la base d’entretiens d’acteurs (élus, agents, services de l’Etat, acteurs socio-économiques), cette analyse débouche sur des recommandations pour renforcer les coopérations et le management en transversalité.
Ces 25 territoires font partie des 100 collectivités pionnières identifiées par le Ministère de la Transition écologique dans le cadre de la Mission Adaptation, nouveau point d'entrée unique pour orienter les collectivités vers les opérateurs et dispositifs sur l'adaptation au changement climatique. Ces territoires pourront ainsi contribuer, par leur engagement dans le programme du Cerema, à la mise en place et au calibrage de la Mission Adaptation au cours de l'année 2025.
Embarquer les acteurs dans une vision partagée du territoire aujourd’hui et demain pour construire une stratégie d’adaptation du territoire
La prise en compte de la trajectoire +4°C et des bouleversements qui en découlent nécessite d’impliquer l’ensemble de la société civile pour faire évoluer les approches, les perceptions, les modes de faire et activités dans tous les domaines qui concernent la vie des territoires.
Outre l’adaptation de leurs propres politiques publiques, les collectivités ont un rôle moteur à jouer dans la mise en place d’une dynamique locale d’adaptation, en mobilisant, en diffusant les connaissances, en communiquant et en échangeant avec les acteurs.
Dans cet objectif, le programme +4°C s’articule autour de 3 leviers essentiels pour l’ancrage de la stratégie dans les territoires :
La mobilisation des agents des collectivités est la première étape, pour former un collectif moteur autour de ces démarches. La montée en compétence collective des équipes techniques et des élus est un enjeu essentiel du programme +4°C, pour que les collectivités puissent piloter sur le long terme la transformation du territoire. Ces accompagnements s’appuient sur un comité de pilotage local impliqué dans l’ensemble des étapes et des ateliers, séminaires de partage et de co-construction du diagnostic de vulnérabilité au changement climatique et de la stratégie d’adaptation avec les élus et techniciens ; des temps d’échanges et de restitution rythment l’accompagnement.
Partager un langage commun, identifier les forces et les faiblesses du territoire, les opportunités, décider d’une trajectoire commune nécessitent de connaître l’évolution locale du climat, ses impacts sur le territoire, et d’échanger sur la stratégie et les solutions identifiées à mettre en œuvre.
Le programme comprend 3 volets :
ZOOM sur les projets des territoires accompagnés
Stratégies d’adaptation intégrées territoriales :
- Commune de Blagnac (31)
- Commune de Fourmies (59)
- Communes de Macouria (973)
- Haut-Bugey Agglomération (01)
- Agglomération du Pays de Dreux (28)
- Communauté de communes du Frontonnais (31)
- Communauté d’agglomération du Pays Basque (64)
- Eurométropole et ville de Strasbourg (67)
- Communauté Intercommunale du Nord de la Réunion (974)
- Communauté de communes Terehéamanu (Tahiti)
- SCoT Mont-Blanc (74)
- Département des Côtes d’Armor (22)
- Département de la Moselle (57)

Approches thématiques
Gestion du patrimoine immobilier
- Commune de Décines-Charpieu (69)
- Département de l’Aveyron (12)
- Département des Bouches-du-Rhône (13)
- Département du Var (83)
Infrastructures
- Département des Pyrénées-Atlantiques (64)
- Collectivité européenne d’Alsace
Aménagement urbain
- Toulon Provence Méditerranée (83)
- Communauté d’agglomération Paris Terre d’Envol (93)
- Département de Seine-Saint-Denis (aménagement urbain autour des collèges) (93)
Risque naturel majeur
- Saint-Brieuc Armor Agglomération
- Communauté d’agglomération du Pays de l’Or
Gestion de l’eau
- Département de l’Ain (REUT)
Ville de Blagnac (Haute-Garonne)

La ville de Blagnac, qui compte 27 000 habitants pour 43 000 emplois, continue à se développer, avec des enjeux forts en termes de qualité de vie et de préservation de la biodiversité.
Des actions en matière de transition énergétique sont déjà menées depuis plusieurs années, notamment le déploiement d’un Agenda 21 local "Blagnac en transition" qui décline des actions dans 8 domaines principaux, allant de la biodiversité à l’éco-mobilité, en passant par l’économie circulaire ou l’innovation sociale, ou la mise en place de groupes de concertation "Citoyens associés" qui font des propositions sur les sujets des mobilités actives, du Zéro Déchet et de la Nature en ville.
L’accompagnement du Cerema pour la réalisation d’une stratégie territoriale d’adaptation au changement climatique s’appuie sur une approche systémique et sur l’intelligence collective. Il vise à fournir un cadre global aux actions existantes et à venir, en définissant des trajectoires d’adaptation au changement climatique. Il permettra aussi d’outiller les services de la collectivité pour agir face à l’évolution du climat (aménagement, parcs et jardins, équipements publics, mobilités…)
En intégrant des ateliers participatifs et des analyses approfondies, la collectivité, avec l’aide du Cerema, sera amenée à mieux comprendre ses vulnérabilités et à développer des actions prioritaires pour une transition écologique efficace et durable.
Ville de Fourmies (Nord)

Située dans le département du Nord, Fourmies a connu un riche passé industriel, notamment grâce à l’industrie du textile, qui a marqué la ville, son histoire, son architecture et son organisation socio-économique. Depuis le déclin industriel, la ville se réinvente pour redynamiser son territoire, devenu fragile et confronté à des défis majeurs (continuité de la trajectoire baisse de population, taux de chômage élevé, précarité persistante, difficultés d’attractivité… ). Depuis 2015, grâce à la dynamique REV 3, la troisième révolution industrielle en Hauts de France, dont elle devenue à force d’engagements "laboratoire d’expérimentations sociales et écologiques", la ville avec ses 12 000 habitants est observée, étudiée et citée en exemple ou en source d’inspiration pour des territoires confrontés à des mutations socio-économiques similaires.
C’est dans ce contexte, que la ville de Fourmies souhaite conforter son engagement dans la transition climatique en anticipant à son niveau les conséquences possibles du changement climatique afin d’en atténuer les effets pour les rendre supportables. Car, malgré ses vulnérabilités actuelles, la commune présente de nombreux atouts pour concourir à la meilleure stratégie possible d’adaptation au changement climatique.
Au regard des besoins exprimés par la ville de Fourmies, la démarche engagée avec la Cerema permettra une définition claire des vulnérabilités au changement climatique et l’élaboration d’une stratégie d’adaptation, coconstruites avec les acteurs du territoire. L’accompagnement proposé facilitera la montée en compétence interne de la collectivité sur l’adaptation au changement, pour qu’elle soit en capacité d’analyser ses politiques et projets avec ce prisme adaptation. Au final, tout comme les engagements précédents de la ville, cet accompagnement permettra de renforcer le passage à l’action, dont les effets perdureront après la fin de la démarche.
Ville de Macouria (Guyane)

Commune littorale d’environ 19 000 habitants, Macouria se situe en Guyane. Déjà engagée dans des actions d’adaptation au changement climatique, la collectivité souhaite définir un cadre global pour renforcer la cohérence et amplifier ces actions, pour être une vitrine de l’adaptation au changement climatique en Guyane et en Outre-Mer. L’objectif de la mission est d’établir une stratégie territoriale fondée sur la réalisation d’un diagnostic de vulnérabilité et l’identification des enjeux majeurs d’adaptation, et d’établir un plan d’action opérationnel sous forme de trajectoires d’adaptation au changement climatique.
Cette stratégie repose aussi sur l’implication des différents services de la collectivité et la mobilisation des parties prenantes, notamment les citoyens. Plusieurs axes d’action prioritaires ont été identifiés par la collectivité, parmi lesquels le renforcement de la résilience du territoire par le biais d'infrastructures adaptées, la gestion durable des ressources en eau et de la protection de la biodiversité.
Haut-Bugey agglomération (Ain)

Haut-Bugey Agglomération a pour objectif de mettre en adéquation l’ensemble de ses champs d’intervention et de ses compétences avec l’enjeu de l’adaptation au changement climatique. La collectivité a déjà engagé une démarche de PCAET en 2018, initiant une dynamique de prise en compte des enjeux d’atténuation et dans une moindre mesure, d’adaptation face au dérèglement climatique.
Une étude de vulnérabilité a été réalisée en 2010, des groupes de travail inter-collectivités pour affiner ce diagnostic ont été mis en place, et la Communauté d’Agglomération est aussi engagée dans la démarche Territoires Engagés pour la Transition Ecologique proposée par l’ADEME.
La collectivité souhaite aujourd’hui renforcer son action sur l’adaptation au dérèglement climatique, dont elle voit d’ores et déjà les effets au quotidien : forêts très impactées par les scolytes et le manque d’eau ; pérennité de l’activité touristique hivernale remise en cause par la réduction des précipitations neigeuses, etc. Par ailleurs, les nombreuses ressources naturelles, technologiques et économiques du territoire doivent être préservées, valorisées et dynamisées.
L’enjeu de la mission, qui s’inscrit dans le calendrier de révision du PCAET, est de favoriser la montée en compétence du territoire, à travers la réalisation d’un diagnostic de vulnérabilité au changement climatique puis un plan d’action d’adaptation. Au-delà du plan d’action d’adaptation, la collectivité souhaite également disposer d’un outil de pilotage efficace, rôle que pourrait jouer la plateforme TACCT proposée par l’ADEME.
Agglomération du Pays de Dreux (Eure-et-Loir)

Le territoire de l’Agglomération du Pays de Dreux est soumis à différents effets du réchauffement climatique, qui s’intensifieront à un horizon 2100, dans une France à +4°. Parmi eux :
- L’augmentation de l’intensité et de la fréquence des sécheresses, qui pourra générer des conflits autour de l’eau, avec une tension grandissante entre les besoins à destination des habitants et les autres usages (notamment l’agriculture représentant près de 68 % du territoire), et entre les besoins locaux et les besoins franciliens. L’accentuation du phénomène de sécheresse renforcera aussi la vulnérabilité des forêts (22% du territoire) aux tempêtes ainsi qu’aux feux et aux maladies.
- L’augmentation ou l’aggravation de risques déjà existants tels que le risque inondation et le risque retrait-gonflement des argiles.
Ces phénomènes auront inévitablement des impacts sur l’attractivité du territoire et le bien-être des habitants. Pour maintenir une exigence de bien vivre sur le territoire dans un contexte de réchauffement climatique, les élus anticipent : l’Agglomération participe à la démarche "territoire adapté à +4°" afin de mieux connaître ses forces et ses vulnérabilités, et ainsi amener les élus à s’engager dans une démarche d’’adaptation au changement climatique.
Le Cerema accompagne la collectivité dans la construction de sa stratégie d’adaptation intégrée qui sera menée en lien étroit avec les parties prenantes (élus, société civile, acteurs du territoire). Cette démarche, croisée avec une approche d’"urbanisme favorable à la santé", alimentera directement les travaux de révision du SCoT qui déclinera, dans son projet de territoire, l’objectif de bien vivre dans le Pays de Dreux en 2050.
Communauté de Communes du Frontonnais (Haute-Garonne)

La communauté de communes du Frontonnais, alliant dynamisme démographique, économique (notamment avec le vignoble AOP de Fronton) et forte mobilité pendulaire sur l’axe Toulouse - Montauban, s’est dotée récemment de plusieurs documents stratégiques (PCAET en 2019, projet de territoire et CRTE en 2021-2022) et prépare l’élaboration d’un PLUi. Depuis début 2024, l’action climatique a été intégrée dans la gouvernance intercommunale par la mise en place du "Bureau" associant Bureau communautaire avec les élus et également les DGS des communes ; c’est une instance de concertation et de décision à propos des dossiers ayant trait à l’action climatique avant leur passage en Conseil communautaire.
En s’engageant dans le programme "Territoires +4°C", la Communauté de communes du Frontonnais souhaite renforcer le volet adaptation du PCAET en ciblant deux objectifs principaux :
- acquérir une connaissance approfondie et pertinente de l’impact du changement climatique sur le territoire permettant d’identifier les vulnérabilités, caractériser les risques et développer une culture de la responsabilité climatique imprégnant toutes ses actions
- se doter d’une stratégie d’adaptation réaliste et partagée par les 10 communes au regard des éléments de connaissance, mise en œuvre par une programmation pluriannuelle soutenable, régulièrement soumise à l’évaluation.
Communauté d'agglomération du Pays Basque (Pyrénées-Atlantiques)

La Communauté d’Agglomération du Pays Basque a été créée en 2017, elle réunit les 10 intercommunalités historiques du Pays Basque et regroupe 158 communes, environ 318 000 habitants.
Elle est composée de territoires variés avec à la fois une frange côtière fortement urbanisée, un arrière-pays très rural et un entre-deux périurbain. Elle s’est dotée d’un Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) en 2021 qui court jusqu’en 2026 et a constitué en son sein en mars 2023 un Secrétariat Général à la Transition Énergétique et à la Planification Écologique (SG TEPE) qui coordonne de manière transversale l’ensemble des actions de la collectivité en matière de Plan Climat, d’énergie, de biodiversité et d’économie circulaire.
Les principaux objectifs stratégiques à relever dans le cadre du Programme +4°C sont de compléter les ambitions du Plan Climat en matière d’adaptation au changement climatique (actualisation du PCAET en 2026), de cultiver la culture du risque climatique, d’engager une approche systémique, de constituer des bases de données et des indicateurs, d’apporter une expertise technique et un accompagnement dédié sur les questions d’adaptation aux communes, partenaires et entreprises.
Eurométropole et ville de Strasbourg (Alsace)

L'Eurométropole de Strasbourg, autorité locale de l'aire métropolitaine de Strasbourg est située en bordure de Rhin, élément structurant de la géographie régionale et frontière naturelle avec l’Allemagne. Couvrant 33 communes et abritant environ 500 000 habitants sur 340 km², elle est à l'avant-garde de l'action climatique. La ville est particulièrement vulnérable à la hausse des températures, aux risques d'inondation, au phénomène de retrait et gonflement des argiles ainsi qu’à la prolifération d'espèces invasives.
Aussi, dès 2020, elle déclare l’état d’urgence climatique, faisant ainsi de la lutte contre le changement climatique sa priorité. Pour faire face à ces problèmes, Strasbourg met en œuvre des initiatives d'urbanisme durable, en s’appuyant notamment sur les Solutions Fondées sur la Nature, solutions lui permettant de combiner simultanément : la réduction des risques inondation, l’atténuation des îlots de chaleur et améliorant de fait, la qualité de vie globale, fondement même d’une justice sociale et environnementale.
En s’inscrivant dans le programme +4°, la ville et l’Eurométropole de Strasbourg ont pour ambition d’embarquer l’ensemble des services et plus largement les acteurs du territoire à travers une stratégie d’adaptation intégrée et partagée.
Communauté Intercommunale du Nord de la Réunion

La Communauté intercommunale du nord de La Réunion (CINOR), regroupe plus de 200 000 habitants sur trois communes et s’étend depuis le littoral jusqu’à plus de 2000m d’altitude. Sur ce territoire au cœur de l’Océan Indien, les manifestations du changement climatique et ses effets sont déjà importants : augmentation de la puissance des cyclones, apparition de périodes de sécheresse avec impact négatif sur la ressource en eau, bouleversement de l’agriculture, menaces sur la biodiversité, accélération de l’érosion, débordements de cours d’eau, recul du trait de côte…
La CINOR est engagée dans la prise en compte de ces enjeux et s’est dotée en 2019 d’un PCAET, actuellement en cours de révision : c’est dans ce cadre que la CINOR souhaite construire une stratégie locale d’adaptation au changement climatique. Ce type de démarche étant assez nouvelle à l’échelle de l’île, la CINOR a fait appel au Cerema pour l’accompagner.
L’objectif principal de ce partenariat est de définir, au fil d’ateliers de co-construction thématiques (vision du territoire, capacités d’adaptation du territoire, émergence des actions, trajectoires) et de séminaires, des trajectoires d’adaptation précisant au fil du temps les actions à entreprendre. La démarche devra également permettre une montée en compétence des acteurs du territoire sur cette thématique pour piloter et assurer le suivi de la stratégie dans la durée.
Communauté de communes Terehëamanu (Tahiti)

La Communauté de communes de Terehëamanu en Polynésie, créée en 2021, réunit cinq communes rurales et périurbaines situées à l’est de l’île de Tahiti et couvre 70% du territoire insulaire. Elle recouvre d’importants enjeux en termes d’aménagement ainsi que de nombreuses ressources. Les élus souhaitent en faire un territoire démonstrateur et moteur, en s’inscrivant dans une trajectoire de résilience face au changement climatique, qui s’appuie sur la participation citoyenne et le lien nature-culture. Un enjeu fort est de construire un modèle de développement en cohérence avec la culture locale, en répondant à des valeurs de solidarité, de résilience, d’écoresponsabilité.
La démarche vise aussi la collaboration avec le Pays, les acteurs socioprofessionnels, les acteurs de terrain, les décideurs locaux. Un diagnostic du territoire a été réalisé collectivement en 2022, et les élus du territoire ont désormais pour objectif de disposer d’une vision prospective et transversale et de construire avec le Pays un projet de gouvernance partagée.
Plusieurs objectifs ont été définis, dont l’amélioration de la résilience du territoire face aux impacts du changement climatique.
La construction du projet de territoire sera poursuivie dans le cadre du programme +4°C , en faisant émerger une vision sur le long terme qui s’inscrit dans deux enjeux prioritaires : améliorer le cadre de vie dans un contexte de pression foncière, et favoriser la résilience du territoire, notamment par la création d’infrastructures structurantes. Le lien nature-culture constituera un fil rouge dans la réflexion, en faisant appel à des concepts tels que la bio-inspiration et l’intégration du vivant.
La démarche de concertation sera élaborée avec les équipes techniques et politiques de la collectivité, et les travaux seront réalisés conjointement entre la collectivité et le Cerema, dans une posture de transmission de l’expertise, de territoire apprenant. La démarche sera menée en plusieurs phases successives :
- Mise en place des conditions de gouvernance nécessaires à la réussite d’un projet de territoire concerté, partagé et résilient et définition des principes de participation et d’évaluation de la démarche.
- Elaboration collective du diagnostic de vulnérabilité au changement climatique dans une perspective de +4°C, aboutissant à l’appropriation et à la priorisation des enjeux
- Co construction d’une vision prospective du devenir souhaité pour le territoire, dessiner les pistes d’action et des trajectoires d’adaptation.
- Préparation du travail opérationnel : formalisation du pilotage des trajectoires, identification des orientations d’aménagement, construction des bases d’une cartographie.
- Evaluation, appropriation, capitalisation et valorisation
Schéma de Cohérence Territoriale Mont-Blanc (Haute-Savoie)

Situé au pied du Mont-Blanc, le territoire du SCoT Mont-Blanc, qui compte 115 000 habitants sur 32 communes de 4 communautés de communes, est frontalier avec la Suisse et l’Italie. L’industrie et le tourisme sont les deux moteurs économiques du territoire, qui compte également une biodiversité très riche. Le SCoT qui est en cours d’élaboration vise à assurer la résilience du territoire en agissant de manière transversale dans l’ensemble de ses politiques publiques, avec pour socle la coopération entre les quatre EPCI du SCoT et avec les territoires voisins sur ces sujets.
Le diagnostic de la vulnérabilité du territoire au changement climatique à +4°C sera ensuite formalisé, partagé et enrichi avec les acteurs de la collectivité pour identifier les impacts du changement climatique et les capacités d’adaptation, puis les trajectoires d’adaptation, qui consistent à inscrire dans le temps les actions d’adaptation en fonction des impacts observés du changement climatique, seront définies au cours d’une série d’ateliers avec les différents acteurs puis présentées au comité de pilotage.
Département des Côtes d’Armor

Le projet politique du CD22 repose sur trois piliers : les solidarités humaines, la transition écologique et la participation citoyenne. La collectivité départementale possède déjà de multiples plans, stratégies ou encore schémas intégrant une dimension de transition écologique à des niveaux variables.
Le Département des Côtes-d’Armor souhaite s’engager dans une démarche volontaire de lutte contre le changement climatique et de transition écologique, au travers de l’élaboration d’une stratégie départementale de transition écologique. Cette stratégie sera mise en œuvre, tant à travers ses agents sur la base de changement de pratiques et de comportements, qu’au travers de ses politiques publiques au prisme des autres transitions (numérique, sociale, sociétale). Cette stratégie et son programme d’actions compléteront utilement les actions d’ores et déjà initiées par la collectivité et s’appuieront sur les instances existantes.
En particulier, le Département des Côtes d'Armor souhaite aller plus loin dans son positionnement en faveur de la transition écologique, en mettant en adéquation l'ensemble de ses champs de compétences et d'intervention avec l'enjeu d'adaptation au changement climatique en tant que collectivité territoriale, fabrique de politique publique et productrice de services, mais aussi en tant qu'employeur de 3 200 agents sur la base de changement de pratiques. Aussi, la collectivité a choisi de s'inscrire dans ce programme "Territoires adaptés au climat de demain".
Département de la Moselle

Frontalier avec le Luxembourg et l’Allemagne, le Département de la Moselle, qui regroupe près d'un million d'habitants sur 725 communes, est un territoire de passage et d’échanges qui connaît une croissance rapide et des polarités urbaines dynamiques, mais est déjà confronté aux effets du changement climatique et à l'effondrement de la biodiversité. Depuis 2012, la démarche Moselle Durable a contribué à réduire de 36% les émissions de CO₂ de la collectivité sur son volet "patrimoine et compétences".
En mai 2024, un épisode pluvieux intense a touché l’Est du département, 316 communes ont été affectées, illustrant leurs vulnérabilités aux aléas climatiques. Parallèlement, les sécheresses amplifient le risque de retrait- gonflement des argiles, menaçant environ 200 000 habitations. Les écosystèmes mosellans, riches de 248 sites classés Espaces Naturels Sensibles, subissent une pression croissante due à la modification des habitats et à la perturbation des cycles saisonniers. L'agriculture, concernant 50% du territoire et près de 2 900 exploitations, est également confrontée à des conditions météorologiques imprévisibles.
La démarche Territoires adaptés au climat de demain s’inscrit dans la continuité du plan de transition Moselle Durable qui sera aussi évalué et adapté, en renforçant les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre et en définissant une stratégie territoriale d’adaptation au changement climatique.
L’accompagnement porte donc sur l'adaptation du territoire et vise aussi l’implication des habitants et des collectivités engagées dans ce type de stratégie, et la stratégie sera co-construite avec les agents de la collectivité. Une réflexion sur la gestion de l’eau sera également menée en lien avec un schéma à l’échelle départementale.
Les approches thématiques :
Gestion du patrimoine immobilier :
Commune de Décines-Charpieu (Rhône)

Décines-Charpieu, commune de 30 000 habitants au nord-est de Lyon, souhaite intégrer l’adaptation au changement climatique dans sa stratégie immobilière. Pour cela, le Cerema l’accompagne pour actualiser son schéma directeur immobilier qui ne prenait pas en compte l’adaptation et faciliter l’appropriation des actions à mener par les agents.
La mission comporte tout d’abord un audit organisationnel pour intégrer la démarche dans la gouvernance de la collectivité et faciliter l’appropriation et la mise en œuvre du schéma actualisé par les agents.
Ensuite, il s’agira d’étudier le climat du territoire pour le traduire en aléas impactant le bâti, avec des projections à 2050 et 2100 et ces analyses seront partagées sous formes de fiches risques par aléa ciblé par la collectivité.
Puis une formation – action avec les agents communaux permettra de diagnostiquer 5 bâtiments sur les aspects techniques (dont performance environnementale), usages et économiques.
Enfin, une analyse de la vulnérabilité du parc bâtimentaire au regard des aléas identifiés se traduira dans une grille de sensibilité des différents bâtiments, débouchant sur un plan d’actions à 10 ans consolidé avec la collectivité.
Département de l’Aveyron

L’accompagnement +4°C porte sur l’adaptation des bâtiments aux impacts du changement climatique, en appliquant une méthode élaborée avec le Conseil Départemental du Val de Marne pour réaliser un diagnostic de vulnérabilité du parc immobilier.
Puis, la deuxième phase visera à co-construire une stratégie d’adaptation, principalement aux canicules, mais qui intégrera d’autres impacts du changement climatique : phénomènes météorologiques extrêmes (pluie, grêle, vents), retrait-gonflement d’argiles, nuisibles…
Tout au long de la démarche, l’objectif est de favoriser la montée en compétence de la collectivité pour pouvoir intégrer ces enjeux dans ses stratégies et actions liées aux bâtiments.
Département des Bouches-du-Rhône

Le Département, qui a mis en place une stratégie pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique et réalisé un diagnostic de l’immobilier durable, poursuivra cette dynamique avec une étude sur la vulnérabilité des bâtiments (les collèges, les bâtiments administratifs et du domaine de la solidarité, soit environ 300 sites) face au changement climatique (chaleurs, aléas climatiques) et la construction d’un plan d’adaptation au changement climatique. La sensibilité de chaque bâtiment sera caractérisée par une note de 1 à 5.
10 sites représentatifs de la variété du bâti et des enjeux climatiques seront étudiés plus en profondeur. Les contours d’une stratégie pour construire, rénover, améliorer, gérer le parc en incluant les besoins liés au changement climatique seront définis à l’échelle du parc des bâtiments prioritaires.
Département du Var

C’est sur l’adaptation des bâtiments scolaires au changement climatique que souhaite travailler le Département du Var, qui a déjà initié des actions d’amélioration du confort d’été, de rénovation de plusieurs dizaines de collèges, de verdissement des cours.
Une étude des hypothèses climatiques au niveau du département sera d’abord réalisée. Une dizaine d’établissements représentatifs de la diversité des bâtiments et des problématiques de confort d’été fera l’objet d’une étude de vulnérabilité au risque canicule. Après un état des lieux précis de chaque site et l’attribution d’un niveau de criticité de 1 à 5, des recommandations seront faites au cas par cas concernant les travaux à envisager le cas échéant, l’amélioration des usages et les éventuelles prestations intellectuelles complémentaires. Outre cette approche à l’échelle du bâti, des actions transversales en matière de confort d’été au niveau de l’aménagement aux abords des établissements seront identifiées et proposées.
Des outils seront produits pour appuyer la collectivité dans le suivi des bâtiments et dans les projets de construction et de réhabilitation, comme un tableur pour le recueil et l’analyse des données des bâtiments.
Tout ceci permettra d’alimenter, par un travail commun avec les services de la collectivité, la construction d’une stratégie pour réduire la vulnérabilité des collèges au changement climatique.
Infrastructures :
Département des Pyrénées-Atlantiques

Le Département des Pyrénées-Atlantiques a lancé une réflexion pour l’élaboration d’une Stratégie “Routes et Développement Durable” qui comprend l'adaptation au changement climatique de ses infrastructures. Cette stratégie, qui devrait être présentée et approuvée courant 2025, s’inscrit dans les orientations du plan de transition du Département et du Contrat d'objectifs co-construit avec les EPCI du territoire.
Avec une superficie de 7 645 km², ce département se distingue par une grande diversité géographique, allant de la côte atlantique aux montagnes pyrénéennes. Son réseau routier départemental, long de 4 500 kilomètres, est particulièrement exposé aux aléas climatiques, tels que la neige ou les fortes pluies, dont l’intensité et la fréquence affectent les infrastructures de transport (mouvements de terrain, etc.). Le Département a décidé de mener une étude de vulnérabilité de son réseau routier, qui lui permettra d’établir sa stratégie d’adaptation en associant à la démarche les différents services et élus concernés afin de favoriser la transversalité.
Des expérimentations seront menées sur différents sites afin de prendre en compte la surchauffe urbaine et l’adaptation au changement climatique dans la conception, la gestion et l’entretien de différents types d’espaces publics (places, voirie, à aménager, à réaménager etc.) portés par différentes maîtrises d’ouvrage (Métropole TPM, Département du Var, SEM, SPLA, bailleurs sociaux, EPF Paca...), chacune ayant sa sensibilité face aux impacts réels et à venir du changement climatique.
Collectivité européenne d’Alsace

La collectivité souhaite se doter d’une stratégie d’adaptation des infrastructures routières et cyclables qu’elle gère, et faire évoluer les pratiques en matière de conception des projets, de gestion et d’entretien des infrastructures. Cet accompagnement comprend un diagnostic de la vulnérabilité des infrastructures aux impacts du changement climatique, la définition d’une stratégie d’adaptation avec des actions priorisées, ainsi que la montée en compétence de la collectivité sur l’adaptation au changement climatique (comprendre les impacts du changement climatique sur les réseaux d’infrastructures, définir ses objectifs d’adaptation, passer et suivre les marchés d’études de vulnérabilité, établir un plan d’actions pluriannuel …), pour pouvoir analyser les politiques et les projets à travers le prisme de l’adaptation.
Un volet de l’accompagnement visera aussi à apporter des outils pour le passage à l’action : savoir par où commencer et comment passer à l’action, savoir piloter dans le temps la stratégie en fonction de l’évolution du climat (gestion adaptative), monter en compétence tant sur le plan technique que sur la gouvernance, se coordonner avec les autres territoires.
Aménagement urbain :
Toulon Provence Méditerranée (Var)

La collectivité a l’objectif construire une stratégie d’adaptation au changement climatique en matière d’aménagement urbain, afin d'amplifier toutes les actions menées au service d’une trajectoire choisie.
L’enjeu de la démarche +4°C est de développer une vision globale et d’impliquer toutes les parties prenantes : les élus, les différents services de la métropole, les collectivités ainsi que les citoyens. La mission du Cerema consistera à :
- Réaliser et consolider le diagnostic de vulnérabilité au changement climatique en termes d’aménagement urbain
- Identifier alors les enjeux majeurs d’adaptation, déclinés dans un plan d’action opérationnel, s’appuyant sur une trajectoire d’adaptation.
Des sites d’expérimentation permettront de mettre en application et d’adapter la stratégie, d’explorer des modes participatifs et dispositifs de concertation. Des séminaires de gouvernance et de capitalisation seront organisés pour réunir l’ensemble des directions et services internes à la Métropole ainsi que les collectivités et partenaires qui contribuent à l’aménagement, l’entretien et la gestion des espaces publics sur le territoire métropolitain (SEM, SPLA, bailleurs…).
Communauté d’agglomération Paris Terre d’Envol (Seine-Saint-Denis)

La région parisienne peut être le siège d’un fort îlot de chaleur urbain. L’EPT de Paris Terres d’Envol est particulièrement sensible à ce phénomène. Un des objectifs poursuivis par Paris Terres d’Envol dans son PCAET est la lutte contre le changement climatique et l’adaptation du territoire.
Le projet, soutenu par le Fonds vert, vise la réalisation d’un diagnostic de surchauffe urbaine à l’échelle du territoire, la priorisation des secteurs d’intervention et l’accompagnement à la mise en œuvre de solutions opérationnelles à l’échelle de l’aménagement. Agir en termes de formes urbaines, de matériaux, de place de la nature, de la pleine terre et de cycle de l’eau permettra de proposer des préconisations d’actions concrètes, favorisera la transversalité des services et la mobilisation des parties prenantes.
Département de Seine-Saint-Denis

De par sa localisation en zone dense et la typologie de sa population, le département de la Seine-Saint-Denis est particulièrement vulnérable au phénomène d’îlot de chaleur urbain. De longue date, le Département de la Seine-Saint-Denis est engagé dans la prise en compte de ces enjeux environnementaux et sociaux.
Après avoir porté des actions sur ses parcs, ses routes départementales, ses cours de collèges, il souhaite amplifier ses actions sur les parvis de collèges et les rues environnantes pour aller vers un espace public plus résilient et attractif, avec les Villes et toutes les parties prenantes et se projeter dans la transformation de ses espaces en testant la réalité de la notion d’"urbanisme/aménagement frugal", avec une approche spatio-temporelle pour définir le rôle de l'espace public dans la résilience du quartier en cas de crise : lieu de passage, lieu de vie et zone refuge.
Le projet vise, dans un premier temps, à construire un cadre global et cohérent de priorisation de réaménagement à l’échelle des 130 collèges départementaux du territoire Séquano-Dionysien, puis, à accompagner opérationnellement un projet de réaménagement sur un site identifié comme prioritaire, en concertation, de manière à disposer d’un premier retour d’expérience qui pourra être valorisé dans d’autres opérations
Risques naturels majeurs :
Saint-Brieuc Armor Agglomération (Côtes d'Armor)

Le territoire du fond de baie de Saint-Brieuc est susceptible d’être impacté par des inondations dues aux débordements des cours d’eau et aux submersions marines. Avec le changement climatique et l’élévation du niveau marin, ces deux aléas vont survenir plus fréquemment et s’amplifier. Dans le cadre de la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), Saint-Brieuc Armor Agglomération est devenue gestionnaire des systèmes d’endiguement permettant de protéger une partie de la population sur le fond de baie de Saint-Brieuc.
Par ailleurs, l’agglomération s’est aussi engagée en 2024 dans des études préalables à l’élaboration d’un PAPI (Programme d’Actions de Prévention des Inondations). L’accompagnement, dit étude EOLE, fondé sur un diagnostic de vulnérabilité, permet d’améliorer la connaissance sur l’exposition du territoire face aux risques d’inondation et d’identifier des alternatives et/ou des mesures complémentaires aux mesures de gestion des ouvrages de protection lesquelles pourront alimenter le PAPI.
L’étude EOLE repose sur le référentiel national de vulnérabilité aux inondations publié en 2016 par le ministère de la transition écologique et solidaire. Il propose une méthodologie pour produire des diagnostics de vulnérabilité sur un territoire et faire émerger des plans d’actions. La phase 1 de l’étude consiste à élaborer des scénarios d’aléas. Sur la base de ces scénarios, un diagnostic, en phase 2 de l’étude, permet d’identifier les sources de vulnérabilité sur le territoire, auxquelles ont été rattachés des indicateurs pour objectiver les risques et de suivre les progrès réalisés lorsque les actions sont mises en œuvre. La phase 3 de l’étude sera consacrée à l’élaboration du plan d’actions.
Communauté d’agglomération du Pays de l’Or (Hérault)

Le territoire, situé sur le littoral de l’Hérault, réunit 45 000 habitants sur 8 communes dont La Grande Motte et Palavas-les-Flots. Elle va réviser son SCoT et souhaite l’inscrire dans sa stratégie de résilience territoriale. L’accompagnement +4°C doit permettre à la collectivité d’intégrer les enjeux de recul du trait de côte et de résilience territoriale dans l’ensemble de ses pratiques d’aménagement du territoire, et de piloter sur le long terme sa stratégie d’adaptation au changement climatique au regard de ce risque.
Le Cerema propose une démarche globale articulée autour de 2 axes principaux qui sont :
- Axe 1 : Étude d’évolution prospective du trait de côte aux horizons 30 et 100 ans dans des scénarios médian et sécuritaire : élaboration des cartes locales d’exposition au recul du trait de côte des communes de Palavas-les-Flots, Mauguio et La Grande-Motte. Des indicateurs de changement climatique adaptés au territoire portant sur les enjeux stratégiques, socio-économiques et au patrimoine, seront définis et complétés par un diagnostic de l’exposition des valeurs du foncier face à l’érosion, au recul du trait de côte et à l’élévation du niveau marin. Ces connaissances seront transférées à la collectivité lors d’un atelier.
- Axe 2 : Caractérisation de l’exposition du territoire de l’agglomération face au changement climatique : calculs et représentation cartographique d’indicateurs clés représentatifs de l’évolution à venir du territoire face au changement climatique.
Gestion de l'eau :
Département de l'Ain

Suite aux sécheresses récentes, de plus en plus marquées et fréquentes, le Département de l’Ain a fait de la ressource en eau une des 6 priorités de son mandat. En 2023, une concertation a abouti à un plan d’action commun : "L’eau de l’Ain" avec 31 actions, dont le pilotage est réparti entre le Département, l’État et les chambres consulaires. La volonté de développer la Réutilisation des Eaux Usées Traitées (REUT) s’inscrit dans l’action 28 du plan, pilotée par le Département.
Du fait de ses avantages en termes de diminution du prélèvement et de suppression d’un rejet dans un milieu potentiellement sensible, la REUT s’inscrit dans le panel des solutions d’adaptation des territoires au changement climatique. Toutefois, ses bénéfices quantitatifs et qualitatifs vis-à-vis de la masse d’eau ne sont pas automatiques et la REUT doit être intégrée dans une réflexion plus globale sur les moyens de diminuer la pression sur la ressource en eau.
Ainsi, le travail prévu dans le cadre du programme doit permettre de connaître les opportunités territoriales de réutilisation des eaux usées traitées. La démarche engagée sera réalisée selon les étapes suivantes :
- Diagnostic territorial au regard de la gestion de la ressource en eau et du changement climatique et des dynamiques de territoire
- Bilan et analyse prospective sur la ressource disponible en eaux usées traitées
- Ciblage des secteurs à privilégier pour la REUT, à partir de critères validés par le comité de pilotage et permettant de caractériser l’opportunité de la REUT pour les milieux naturels, et pour les usages humains.