Le Cerema et le BRGM guident les collectivités dans la réalisation de leur cartographie locale du recul du trait de côte

L’érosion est liée aux phénomènes hydro-sédimentaires marins, combinée parfois à des actions continentales, et peut être accélérée par l’homme également, et elles peuvent affecter l’ensemble du système littoral.

Une cartographie locale de l’évolution du trait de côte à 30 et 100 ans

Pour permettre aux territoires littoraux de s’adapter au contexte du changement climatique et à l’érosion côtière, la loi "climat et résilience" du 22 août 2021 charge les collectivités locales se trouvant dans la liste nationale des communes concernées par l’érosion côtière d’identifier dans leurs documents d’urbanisme les zones d’exposition au recul du trait de côtes d’ici les 30 et les 100 prochaines années.

Aussi, par la production d’une cartographie insérée dans leur document d’urbanisme, les collectivités s’engagent dans la mise en œuvre d’un projet d’aménagement pour les prochaines décennies ayant pour but de renforcer la résilience de leur territoire. Cette cartographie repose sur la connaissance du fonctionnement actuel du littoral pour mieux anticiper son évolution dans les prochaines décennies, à 30 ans et 100 ans.

Dans ce contexte, le ministère de la transition écologique s’est appuyé sur l’expertise technique et scientifique du Cerema et du BRGM pour mettre à la disposition des communes et des EPCI concernées un document de recommandations pour l’élaboration des cartes locales prévues par la loi.

Une étape dans la construction d’un projet de territoire à long terme

La démarche de cartographie de deux zones d’exposition au recul du trait de côte (30 ans et 100 ans) dans les documents d’urbanisme appelle les collectivités à bâtir un projet de territoire de long terme, dans les limites inhérentes à tout exercice de prospective en matière environnementale et climatique.

En ce sens, les recommandations présentées dans ce document constituent des repères méthodologiques pour les collectivités, sur les principales questions à se poser et les tâches à réaliser pour réaliser leur cartographie des zones exposées au recul du trait de côte.

Les recommandations qu’il contient n’ont pas de valeur prescriptive et il doit être considéré comme une matière "vivante" et susceptible d’évoluer au terme d’une première phase de bilan des premières démarches de cartographie. Des retours d’expériences permettront de capitaliser les connaissances et de les diffuser auprès des acteurs.

Le document est structuré en sept parties :

1. Présentation du phénomène de recul du trait de côte, de la cartographie et ses enjeux et de l’organisation générale de la démarche d’étude.
2. Des éléments de connaissance sur la mobilité du littoral ainsi que ses différents phénomènes, sur les actions à mener pour réunir les informations quant à l’évolution du trait de côte par le passé et aujourd’hui, sur les approches pour réaliser les projections ainsi que sur les connaissances en matière d’ouvrages de protection qui ont un impact sur les mouvements du littoral.
3. L’influence du changement climatique, notamment le lien entre élévation du niveau de la mer et érosion côtière.
4. Méthodologie pour la cartographie de la projection du trait de côte, sur la base de différents scénarios.
5. Les usages et limites de cette cartographie.
6. Les modalités pratiques pour produire, diffuser et mettre à jour la cartographie.
7. Une section "pour aller plus loin" notamment sur les aspects méthodologiques.