Ces zones littorales basses abritent de nombreuses activités humaines, comme les marais salants, l’ostréiculture, la pisciculture… A travers ce partenariat, l’objectif est d’anticiper l’avenir des zones littorales basses dans le contexte du changement climatique. Ce partenariat de mécénat est prévu sur cinq ans et vise à développer des projets de recherche s’inscrivant dans un cadre international.
Le Cerema, spécialiste de l’évolution du littoral, est désormais membre du réseau des Instituts Carnot, et apporte à travers l’Institut Carnot Clim’Adapt son expertise au service du développement économique des territoires.
Des travaux de recherche seront réalisés en lien avec le laboratoire d’hydraulique Saint-Venant, avec lequel le Cerema collabore dans un laboratoire commun. Cette recherche sera orientée vers le développement économique, via l’Institut Carnot Clim’Adapt du Cerema.
Plusieurs projets de recherche seront développés, parfois en partenariat avec d’autres structures. Les thèmes prioritaires sont les suivants.
- Connaissance du phénomène d’érosion et de submersion des zones basses, dans un contexte où l’on s’attend à une forte accélération de la montée du niveau de la mer après 2050, avec une augmentation des phénomènes d’érosion et de submersion. Ces travaux permettront notamment d’identifier les cheminements possibles de l’eau lors des submersions et les zones potentiellement inondées, ainsi que d’améliorer les outils de modélisation des submersions. Dans ce cadre, l’efficacité des atténuateurs de houle sur les risques côtiers sera testée et analysée.
- Comportement des ouvrages de protection des zones basses : afin de protéger les activités sur le littoral, différents ouvrages de protection ont été construits comme les digues, qui jouent aussi un rôle vis-à-vis des écosystèmes. Il s’agira de comprendre les interactions des ouvrages avec leur environnement et d‘évaluer l’efficacité de ces ouvrages dans le contexte du changement climatique, pour mettre au point une méthode de gestion et d’entretien ainsi que des choix d’évolution des ouvrages notamment en termes de dimensionnement, de positionnement. Cette méthode sera appliquée sur les sites du Groupe Salins.
- Compréhension des interactions entre l’estuaire et le trait de côte (la limite entre la terre et la mer) : les travaux porteront sur l’estuaire du Rhône en Camargue, où on observe une forte érosion. Un modèle numérique sera élaboré à partir d’observations de terrain, de la modélisation des mouvements de sédiments et d’une analyse statistique des événements fluviaux et maritimes, afin de réaliser des projections à court, moyen et long terme (1,10 et 50 ans). L’objectif de ce projet est aussi de tester l’impact du changement climatique, des aménagements et ouvrages de protection sur l’évolution du littoral.
La chaire des Salins, qui portera sur les sciences de l’ingénieur et de l’environnement appliquées à l’adaptation au changement global des zones basses littorales, répondra à des appels à projets nationaux et européens s’inscrivant dans ses champs de recherche.