3 décembre 2021
Conférence du cerema sur l'adaptation au changement climatique
Le Cerema a mis en avant au Salon des maires et des collectivités locales une dizaine de solutions pour favoriser l'adaptation et la résilience des territoires, notamment dans un contexte de changement climatique. Ses spécialistes sont intervenus lors de conférences, tables rondes, ateliers, pour présenter des projets, des outils, des méthodes, développés pour répondre aux besoins des collectivités.

Le Salon des maires et des collectivités locales qui a eu lieu du 16 au 18 novembre a été l'occasion pour le Cerema de renforcer ses liens avec les collectivités. Plusieurs partenariats ont été signés et des rencontres nombreuses ont eu lieu sur son stand. 

 

Le Cerema était aussi présent à travers les interventions de ses experts et spécialistes dans ses 6 domaines d'activité: Ingénierie des territoires, bâtiment, mobilités, infrastructures, environnement et risques, ainsi que la mer et le littoral.

Objectif: montrer les solutions, les outils et méthodes développés pour répondre aux attentes et besoins des territoires dans une optique de résilience et d'adaptation des territoires au changement climatique.

 

accompagner l'évolution des mobilités 

Equipe mobilité au SMCL
L'équipe du domaine "Mobilités" du Cerema au SMCL

Les enjeux dans le domaine des mobilités sont nombreux: décarbonation, inclusion, intermodaité, aménagement de l'espace public...

Le Cerema a souhaité présenter aux élus des projets destinés à répondre à leurs besoins, à développer les connaissances, à accompagner sur le plan méthodologique  ou opérationnel.

 

Quelles solutions de mobilités en territoires peu denses?

Avec la loi d'Orientation des Mobilités, de nombreuses collectivités se sont saisies de la compétence mobilité. Comment peuvent-elles agir pour développer les mobilités, en particulier les mobilités décarbonées, dans les territoires périrubains et peu denses? Quelles stratégies adopter ? Comment implémenter une dynamique durable et impliquer les acteurs? Quels outils mobiliser pour diagnostiquer et organiser les mobilités sur son territoire ?

La gestion des mobilités est un enjeu majeur de transition énergétique et climatique dans tous les territoires. Dans les villes moyennes, petites villes et zones rurales, les défis de décarbonation des mobilités se doublent d'enjeux de mise en place de services de mobilité pour les habitants, de desserte des territoires, d'aménagement des espaces publics et de (re)découverte de la marche et du vélo.

Le Cerema travaille sur ces questions et a déjà mis à disposition une série d'outils méthodologiques.

Un appel à partenaires est également en cours pour accompagner des territoires peu denses dans la construction et la mise en oeuvre de leur stratégie de mobilité.

Le lab Mobilités | Les mobilités du quotidien, une guerre des modes?

Lors d'une session spéciale consacrée aux mobilités du quotidien, le Cerema s'est interrogé sur la concurrence entre les modes de déplacements en termes d'occupation de l'espace public. En effet, on a observé avec la crise sanitaire une baisse importante de l'utilisation des transports transports collectifs, véhicules individuels, trains et avions, et dans le même temps une forte progression de l'usage des modes actifs.

 

  • + 29% de circulation à vélo en ville entre 2019 et 2021,
  • + 11% dans les territoires peu denses,
  • +30% de linéaire cyclable depuis 2018.

 

Comment éviter une possible "guerre des modes" de déplacement en ville, et au contraire miser sur les complémentarités, notamment dans les territoires peu denses?

  • station de covoiturage en campagne
    Station de covoiturage et recharge de véhicules électriques - Cerema
    Avoir des stratégies de mobilité sur les territoires : une étape a déjà été franchie avec le déploiement des Autorités Organisatrices des Mobilités partout sur le territoire. Il s'agit maintenant de se donner les moyens d'agir, d'organiser les priorités d'action, de définir les rôles des différents acteurs.
  • Co-construire ces stratégies avec les citoyens et les employeurs. La crise a démontré par exemple le rôle très important des entreprises dans les pratiques de mobilité.
  • Penser ensemble la mobilité et l'aménagement du territoire, pour favoriser la desserte des zones d'emploi et des lieux d'habitation par des modes alternatifs à la voiture.
  • Organiser la complémentarité des modes plutôt que leur concurrence, pour avoir des alternatives qui permettent d'offrir des alternatives à la voiture particulière. Un bon exemple est celui de l'intermodalité entre les transports collectifs et le vélo : il s'agit de donner la possibilité aux usagers de combiner le train et le vélo, en aménageant de vrais pôles d'échanges avec des consignes sécurisées en gare, des cheminements cyclables sécurisé vers la gare, la possibilité d'emporter parfois son vélo dans le train ou derrière le car, etc.

La présentation :

Une offre de service a été mise au point pour aider les collectivités à développer les mobilités dans les territoires peu denses, à travers un diagnostic des besoins, et une aide pour organiser, planifier et évaluer les politiques publiques en matière de mobilités.

 

L'offre de service

 

Tourisme à vélo et développement local 

Une autre intervention, lors de la conférence "Tourisme à vélo et développement local : une nouvelle opportunité" organisée par Lumiplan, a permis au Cerema de souligner la convergence d'intérêts entre le tourisme à vélo et l'usage du vélo par les habitants.

Pour attirer les touristes à vélo, le développement de certains services est un plus et des centres bourgs attractifs à proximité des itinéraires cyclables profitent à la fois aux touristes et aux résidents. 

 

Transformer la logistique urbaine avec InTerLUD

logo InTerLUDUne présentation du programme national InTerLUD aux acteurs des collectivités a été réalisée sur le stand du Cerema. L'objectif est de mettre en réseau sur base du volontariat les acteurs locaux du transport de marchandises en ville pour co-construire des chartes de logistique urbaine durable.

Celles-ci doivent être l'occasion de créer des espaces d'échanges entre acteurs publics et privés pour favoriser un transport de marchandises décarboné et économe en énergie.

Une plateforme est en ligne et donne toutes les informations:

 

InTerLUD

La présentation :

Le diagnostic de sécurité des passages à niveau

Pour permettre aux collectivités de répondre à l'obligation de réaliser un diagnostic de sécurité des passages à niveau, une plateforme a été mise en ligne récemment par le Cerema pour présenter les documents nécessaires.

 

La plateforme

 

Des solutions pour les territoires littoraux

Concilier développement et réponse au défi climatique

vue de l'archipel de Bréhat avec des petites iles
Laurent Mignaux - TERRA

Les effets du réchauffement climatique sur le littoral sont déjà visibles et vont inévitablement s'accroître : les territoires devront s'adapter aux impacts de l'élévation du niveau marin et à l'accroissement des tempêtes, de manière disruptive. Cependant, l'économie bleue et les activités liées aux questions maritimes offrent un développement important. Il faut donc trouver des solutions innovantes pour concilier la prévention des risques et le développement de ces activités en mer.

Les collectivités (1.200 communes sont situées sur le littoral) sont appelées à développer des projets de territoires maritimes et littoraux. Le Cerema a présenté les outils qui permettent de définir et mener une stratégie d'adaptation, tels que les documents stratégiques de façade maritime et de bassin maritime ultramarin qui ouvrent à la fois des opportunités pour des initiatives à l'échelle locale, tout en proposant les premières briques de l'adaptation et de la résilience, en lien avec le développement des collectivités.

présentation de la boussole de la résilience
présentation de l'utilisation de la boussole de la résilience

La démarche de territoire, les documents stratégiques tels que le SCoT ou le PLUi, les aides marines protégées notamment ont été cités.

Connaissance précise par l'observation et outil pratique "boussole de la résilience" sont les clefs d'une prise de décision éclairée vis-à-vis des impacts du changement climatique.

La présentation :

Littoral : Observer pour cartographier et décider

L'observation du territoire vise à connaître les évolutions passées et présentes du littoral ainsi que des ouvrages et infrastructures qui s'y trouvent, mais aussi à réaliser des projections sur les évolutions à venir.

Il est important de connaître les phénomènes géomorphologiques du littoral, les mouvements de sédiments, les enjeux anthropiques... pour comprendre comment fonctionne le territoire.

Des outils ont été présentés :

  • Un indicateur national de l'érosion côtière a été défini pour mesurer l'avancée ou le recul de la limite entre la terre et la mer. Les données montrent que 70% du linéaire côtier est stable, 11% en avancée par rapport à la mer et 19% en recul. 
  • Le niveau de la mer doit aussi être pris en compte. Dans ce domaine, il apparaît que l'élévation moyenne annuelle est de 3,2 mm dans la période 1993-2014, ce qui marque une accélération par rapport à la période 1901-2011 lors de laquelle l'élévation moyenne était de 1,7 mm par an.
  • L'identification des ouvrages de protection, infrastructures et bâtiments permet d'évaluer l'impact potentiel à plus ou moins long terme du recul du trait de côte.

 

Des ressources du Cerema pour aller plus loin :

La présentation :

Des stratégies d'aménagement pour une meilleure résilience des territoires

La nature comme levier d'adaptation au changement climatique

Le Cerema est intervenu lors d'une table ronde organisée le 18 novembre sur l'espace du Lab territoires bas carbone, sur la thématique de la nature au service de la lutte contre le changement climatique

Cette intervention a permis dans un premier temps, de rappeler ce qu'est la renaturation et quels sont les enjeux pour les territoires (vis à vis de la limitation des effets liés aux îlots de chaleur urbains, de la réduction du risque d'inondation, de la préservation et la restauration de la biodiversité, de l'amélioration du cadre de vie ou encore de la préservation de la qualité agronomique des sols).

Dans un deuxième temps, deux exemples ont été présentés pour illustrer cette thématique: l'étude d'identification du potentiel de renaturation à l'échelle de l'Unité Urbaine Parisienne pour le compte de l'UD92/DRIEAT et l'outil Sesame (Services ÉcoSystémiques rendus par les arbres, Modulés selon l'Essence) développé par le Cerema, la Ville de Metz et Metz Métropole et décliné à l'échelle des territoires. 

 

Pour en savoir plus sur ces deux exemples:

Une boussole pour les territoires résilients

boussole de la résilience
La boussole de la résilience du Cerema

Présent auprès des territoires pour les accompagner dans la réponse à des enjeux climatiques, énergétiques, de mobilité, de risques naturels notamment, le Cerema a présenté aux élus les raisons pour lesquelles il est important de mettre en oeuvre des démarches de résilience des territoires, l'approche du Cerema dans ce domaine ainsi que des solutions et outils qui facilitent la réflexion et l'action collaboratives au niveau des territoires. 

Le Cerema a identifié deux grands types de nouveaux risques, qui ont des impacts mutuels et peuvent avoir des effets cumulatifs:

  • De nouveaux risques physiques : les effets du changement climatique, l'érosion de la biodiversité et l'épuisement des ressources, phénomènes qui se ressentent déjà dans les territoires. Ces risques se cumulent et génèrent des risques de crises majeures.
  • Des risques de "transition": l'inévitable transition écologique ou bas carbone implique une transformation profonde qui touche à la vie quotidienne des citoyens, et génère de nouveaux risques à la fois sociaux et politiques.

Les perturbations peuvent être des chocs qui ont lieu de manière temporaire comme les inondations, les canicules, les défaillances d'infrastructures par exemple, ou des stress chroniques qui durent dans le temps comme des pénuries d'eau, la pollution de l'air et des sols, le manque de cohésion sociale, les tendances macroéconomiques...

 

Un territoire résilient peut être défini comme ayant la capacité à :
  • Anticiper tout type de perturbations;
  • Agir pour en atténuer les effets ou l’apparition ;
  • Rebondir, récupérer;
  • S’adapter, se transformer.

Les choix doivent être idéalement collectifs et s’inscrire dans des trajectoires "durables".

Des outils ont été conçus pour aider les territoires, mais aussi les organisations, à se préparer, s’adapter, se transformer, pour mieux faire face aux perturbations ponctuelles comme aux évolutions de long terme comme le changement climatique ou l’effondrement de la biodiversité:

Six principes d'action à suivre:

 

La boussole est fondée sur 6 principes d'action issus des Objectifs de Développement Durable (ODD):

  • Anticiper, connaître, se préparer : il s'agit de connaître ses vulnérabilités, partager cette connaissance pour développer une culture commune, et de planifier pour agir quand il le faut.
  • Veiller, s'adapter, apprendre : l'expérimentation et la capacité de réaction des territoires doivent être l'occasion d'apprendre et d'améliorer les pratiques. 
  • Garantir la cohésion et la solidarité : La résilience d'un territoire implique aussi celle de sa population, notamment la plus vulnérable. La coopération permet de renforcer le maillage horizontal du territoire.
  • Une gouvernance intégrée et partagée entre les acteurs et les domaines de compétence, et qui permette une coordination entre les différentes échelles.
  • Eviter l'ingérable : prendre en compte les limites et les contraintes présentes et à venir, comme la limitation des ressources, et viser à renforcer la cohésion sociale.
  • Gérer l'inévitable : le territoire résilient cherche à réduire au maximum son exposition aux aléas en agissant à la source des vulnérabilités et en assurant la résistance des réseaux (infrastructures, communications...), ce qui implique d'anticiper les dégradations potentielles.

Des outils pour le Zéro Artificialisation Nette 

vue d'une usine désaffectée avec des graffitisPlusieurs outils ont été mis en place par le Cerema pour aider les collectivités à limiter l'artificialisation des sols. Un portail de l'artificialisation des sols permet de suivre l'évolution de l'artificialisation et d'en connaître les facteurs.

Pour aider les collectivités à revitaliser des friches urbaines à ainsi à limiter l'artificialisation des sols, le dispositif UrbanVitaliz, piloté par le Cerema dans le cadre d'une start-up d'Etat, permet d'identifier les acteurs utiles, les financements, de connaître les outils disponibles et pertinents, d'avoir des conseils techniques tout au long du projet.

UrbanVitaliz est un service en ligne gratuit développé dans le cadre de France Relance, il est accessible via la plateforme web dédiée : 

 

UrbanVitaliz

 

Via la plateforme, les utilisateurs accèdent à une synthèse des informations clés, des recommandations d'actions, peuvent poser des questions ou prendre rendez-vous avec un membre de l'équipe.

Le défi pour l'éclairage de demain : associer performance et sobriété énergétique et lumineuse

vue infrarouge de la lumière nocturne par les lampadairesLe Cerema est intervenu au sujet des installations d'éclairage public, qui concilient généralement mal les multiples enjeux qui y sont liés: 

  • la performance lumineuse pour un service optimisé aux citoyens (déplacements modes actifs, vie nocturne, sureté urbaine...)
  • la maîtrise des consommations et coûts de fonctionnement et des nuisances lumineuses.

Pour aller vers un éclairage plus agile face à ces enjeux, il est nécessaire d'apporter plus de modularité à l'éclairage urbain pour le mettre en phase avec l'évolution chronologique des besoins au cours de la nuit ou de manière hebdomadaire ou saisonnière et de mieux prendre en compte les impacts sur la biodiversité nocturne.

Il est possible d'aller vers un éclairage dit "intelligent" qui peut s'adapter au mieux à ces paramètres pour satisfaire à la fois le besoin humain tout en essayant de limiter au maximum les impacts environnementaux aujourd'hui largement mis en évidence par les études sur ce sujet. 

Une méthode pour identifier les zones à enjeux en termes de biodiversité et adapter l'éclairage dans le cadre d'une trame noire a été élaborée par le Cerema.

Deux collectivités avec lesquelles le Cerema collabore ont témoigné de projets expérimentaux dans ce sens :

  • Un éclairage qui s'adapte au type d'usager, à Limoges Métropole (Luciole), qui détecte les piétons et cyclistes, s'allume à leur passage et les suit à l'avancement puis s'éteint après une temporisation
  • L'évaluation en cours de l'impact d'un changement de lampe d'éclairage dit "à basse T° de couleur" sur le comportement de chauve-souris avec le Syndicat Départemental des Énergies de Seine-et-Marne.

Un article a été publié dans la revue TechniCités au sujet de cette intervention : "L’éclairage public intelligent, un outil pour agir dans sa ville".

TechniCités

Environnement : des clés pour la transition écologique des territoires

Le bois énergie, une solution pour les collectivités – Pourquoi et comment le développer ?

Couverture du guideLe guide "bois-énergie" a été présenté lors du salon : destiné aux collectivités, il présente les atouts du bois énergie illustrés de leviers d'actions et de retours d'expériences inspirants pour le développer dans les territoires de l’amont à l’aval de la filière.

Il a été co-construit par le Cerema, le CIBE (comité interprofessionnel du bois énergie), la FNCOFOR (fédération nationale des communes forestières) avec le soutien de France bois forêt. 

Le bois énergie est la première énergie renouvelable de France, mais son développement est encore bien en deçà des objectifs fixés nationalement, notamment dans la Loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015. Afin d’accélérer son développement dans les territoires, ce guide rassemble les informations sur le sujet et présente des actions concrètes à mettre en œuvre dans les territoires.

 

Il rappelle les multifonctionnalités de la forêt : espace de détente, refuge pour la biodiversité, production de bois, stockage de carbone … et présente en particulier les atouts du bois énergie : de la création d’emplois locaux non délocalisables, jusqu’au rôle de la forêt dans la lutte contre le changement climatique.

 

L'objectif est de donner aux élus des clés concrètes pour agir sur l’ensemble de la filière : en amont, par la gestion et la mobilisation durable de la ressource ; en aval, avec la création de débouchés locaux tels que des chaufferies ou des réseaux de chaleur au bois. Il présente également les outils de la planification énergétique et territoriale permettant de créer des conditions favorables au développement du bois énergie.

De nombreux retours d’expériences viennent illustrer les leviers d’actions proposés pour faciliter leur mise en œuvre.

 

Le deuxième appel à partenaires GEMAPI est lancé: les déclarations d'intention sont ouvertes jusqu'au 15 janvier 2022

Vue d'un panneau annonçant une rivière sur un pontLe Cerema a présenté les éléments de méthodes issus des enseignements du premier appel à partenaires pour la prise de compétence Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI), dans le cadre duquel 9 territoires aux problématiques diverses ont été accompagnés. 

  • Etape 1: Réaliser l'état des lieux (enjeux de gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations) avec un diagnostic du territoire, cartographier les acteurs, définir un périmètre fonctionnel. Lors de cette étape, il faut aussi préparer la concertation en consultant les acteurs pour l'appui juridique ou financier, et en mettant en place un comité technique.
  • Etape 2: Organiser la concertation: présenter les modes d'exercice possibles de la compétence, définir des scénarios de gouvernance.
  • Etape 3: Définir la gouvernance et la stratégie adaptées au territoires.
  • Etape 4 : Mettre en oeuvre la GEMAPI.

Un deuxième appel à partenaires est lancé par le Cerema, Intercommunalités de France, l'Association nationale des élus des bassins (ANEB) et l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) pour accompagner les territoires à exercer la compétence GEMAPI dans le cadre d'une gestion globale de l'eau et dans une optique de résilience des territoires.

Les collectivités et leurs partenaires concernés par le gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations bénéficieront d'un appui dans leur réflexion stratégique et prospective, et pour concevoir et mettre en oeuvre des solutions innovantes fondées sur la nature.

Cet accompagnement permettra de capitaliser les enseignements et de développer une approche de gestion des milieux aquatiques qui contribue simultanément à remplir les quatre objectifs de la GEMAPI, ainsi que les objectifs de la gestion globale de l'eau c'est-à-dire en termes à la fois qualitatifs et quantitatifs.

Les quatre objectifs de la GEMAPI:

  • L’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique,
  • L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau y compris les accès à ces cours d’eau, lac ou plans d’eau,
  • La défense contre les inondations et contre la mer (dont la gestion des ouvrages de protection hydraulique),
  • La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines.

Cet appel à partenaires permettra aussi de renforcer les synergies entre la compétence GEMAPI et les autres compétences des collectivités qui ont des interactions fortes avec la GEMAPI: assainissement, gestion des eaux pluviales, aménagement, urbanisme, tourisme, cadre de vie, gestion patrimoniale, énergie, transports, développement économique…

Développer l'économie circulaire dans la construction

label2ECLe label 2EC est lancé par le ministère de la Transition écologique et piloté par le Cerema, pour les projets de construction intégrant les enjeux de l'économie circulaire. 

Il s'adresse à tous les porteurs de projets qui souhaitent mettre en œuvre et valoriser leur démarche ainsi que toutes les parties prenantes impliquées pour la bonne mise en œuvre des engagements :

  • Les maîtres d’ouvrages publics et privés
  • La maîtrise d’œuvre
  • Les entreprises du BT

L'objectif est de favoriser la montée en compétence de l’ensemble des acteurs. 

  • Le label 2EC prend en compte la valorisation de matériaux alternatifs (alternatifs aux ressources non renouvelables) que les actions de prévention et de gestion des déchets de conception du projet.
  • Il permet de respecter la réglementation en matière de prévention et gestion des déchets ainsi que des règles d’acceptabilité environnementale et sanitaire des matériaux alternatifs.

 

Des actions sur les usages et la décarbonation des bâtiments

appareils de mesure de qualité de 'lair dans une classe d'école
Arnaud Bouissou TERRA

Dans le domaine du bâtiment, le Cerema est présent à plusieurs niveaux, de la recherche à l'opérationnel, dans différentes thématiques, des matériaux à l'accessibilité, en passant par le confort d'usage ou la performance énergétique.

Lors du Salon des maires, il a présenté des domaines d'expertise qui intéressent directement les collectivités :

  • Economies d'énergie avec deux solutions présentées : 
    • Cube.S et Cube.Ecoles permettant par l'accompagnement d'établissements scolaires du primaire au lycée, de réaliser en moyenne 12% d'économie d'énergie par an sans investissement uniquement par des actions avec les usagers
    • Les matériaux bio sourcés, dont l'utilisation permet de répondre aux objectifs ambitieux de la RE2020 de réduction des impacts environnementaux pour les bâtiments neufs et pertinents également pour les travaux de réhabilitation,
  • Confort au sein des bâtiment (Hub QAI): un programme débute sur des mesures de qualité d'air intérieur en continu et des solutions de remédiation en lien avec les équipements de ventilation,
  • Gestion de patrimoine immobilier (notamment dispositif éco énergie tertiaire) qui vise à accompagner les CT pour s'inscrire dans une démarche d'économies d'énergie,
  • Accessibilité du cadre bâti avec deux actions en cours en termes d'animation de la thématique au travers du GT RAVI et sur une action sur les SIG et données accessibilité des bâtiments qui permet de décrire l’accessibilité de la chaîne de déplacement de manière homogène, précise et qualitative.