30 septembre 2021
parking relais Thonon les bains
Dans le cadre d’un partenariat avec le Syndicat des Mobilités des Territoires de l’Aire Métropolitaine Lyonnaise (SMT AML) engagé en 2020, le Cerema a réalisé un état de l’art sur les pratiques et les stratégies des autorités organisatrices de la mobilité en matière de rabattement en parc-relais vers les gares régionales ou métropolitaines.

Le Syndicat des Mobilités des Territoires de l’Aire Métropolitaine Lyonnaise (SMT AML) est un syndicat de coopération composé uniquement d’autorités organisatrices de la mobilité, qui a pour objectif de rendre les déplacements intermodaux plus faciles et plus attractifs.

 

développer l'efficacité des parcs-relais

Après avoir réalisé son schéma prospectif de la mobilité sur l’aire métropolitaine lyonnaise en 2015, le SMT AML a publié un plan d’actions intermodalité 2019-2021 pour améliorer et fiabiliser l’intermodalité du quotidien sur son territoire. De nombreuses questions liées à l’accès aux gares ont émergé de ces travaux, notamment un besoin de disposer d’un état de l’art sur les questions de stationnement en gare, et d’approfondir la connaissance des politiques de rabattement en gare sur le territoire d’étude du SMT AML, deux sujets sur lesquels le Cerema a développé une expertise.

Pour cela, le Cerema a réalisé une étude bibliographique sur les parcs-relais et le rabattement vers les gares régionales ou métropolitaines. Une quarantaine de références françaises et internationales (articles scientifiques, guides techniques locaux ou nationaux, politiques et stratégies locales...) ont été analysées, ce qui a permis d’établir un état de l’art international des pratiques et des connaissances sur ces sujets.

En complément, le Cerema a réalisé des entretiens avec une sélection de régions françaises (Grand Est, Occitanie, Île-de-France Mobilités) portant des politiques intéressantes en matière de rabattement vers les gares, qui ont permis d’appréhender la manière dont les AOM régionales se saisissent de ces questions. Ces recherches ont fait ressortir un manque de connaissance persistant sur l’efficacité des parcs-relais en regard des objectifs qui leurs sont fixés, et notamment sur l’attractivité des transports collectifs.

En outre, s’il existe quelques exemples étrangers aboutis de politiques régionales ou métropolitaines en matière de parcs-relais, cela ne semble pas encore largement le cas en France, à l’exception de l’Île-de-France. Les régions formalisent des dispositifs d’accompagnement des projets locaux, mais la gouvernance et les modalités de gestion des parcs-relais restent définies au cas par cas.

Enfin, les parcs-relais régionaux restent, pour la plupart, de simples parkings non réglementés: la question de la tarification du stationnement n’est abordée qu’en Île-de-France et dans certains parcs-relais de centralités. On peut toutefois noter quelques inflexions en matière d’exploitation des parcs-relais régionaux ou métropolitains : développement du stationnement vélo, réservation de places aux véhicules en covoiturage...

 

Le levier du rabattement vers les gares TER

Dans un second temps, une analyse des documents de planification dans le périmètre d’étude du SMT AML a permis de caractériser la prise en compte des rabattements vers les gares de l’aire métropolitaine lyonnaise. Près de 40 documents de planification de nature, d’échelle territoriale et de portée diverses (plans de déplacements urbains, politiques globales de déplacements, schémas directeurs cyclables, plans modes actifs, schémas de cohérence territoriale...) ont été recueillis et analysés.

Ce travail a mis en évidence une prise en compte à des degrés divers des rabattements des vélos, des piétons et des automobiles vers les gares dans la quasi-totalité des documents. En outre, la coordination entre les différents documents, même le long d’un même axe ferroviaire, paraît encore lacunaire, conduisant à identifier un enjeu de mise en cohérence pour le SMT AML.