6 décembre 2021
Maisons en granit face à la mer à Saint-Michel en grève dans Lannion tregor Communauté
Adobestock - Saint-Michel-en-Grève
Les Contrats de Relance et de Transition Ecologique (CRTE) se développent sur le territoire : 700 sont signés ou sur le point de l'être. Le Cerema propose de premiers retours sur la mise en œuvre et le suivi de ces contrats entre les territoires et l'Etat. Cet article présente la démarche de suivi des actions du CRTE développée par la communauté d'agglomération de Lannion-Trégor.

Logo de Lannion Trégor CommunautéLa communauté d’agglomération de Lannion-Trégor (57 communes), située dans les Côtes d’Armor (22), a mis en place un tableau de bord destiné au suivi de l’action intercommunale : une démarche ambitieuse de suivi et d’évaluation de leur Contrat de Relance et de Transition Ecologique, qui montre une volonté forte de mesurer l’action locale sur la base d’éléments objectifs et vérifiables.

Avec l’appui du Cerema, la direction des stratégies et des partenariats de l’agglomération a élaboré un tableau intégrant des indicateurs portant sur toutes les politiques publiques de l’agglomération, organisé selon la structure de leur projet de territoire et CRTE. Pour chaque axe d’intervention du CRTE (calé sur les objectifs du projet de territoire, "CAP2040") des indicateurs ont été renseignés, en adéquation avec la vision du président de l’agglomération, M. Joël Lejeune "Je souhaite que tout ce qu’on fait, on puisse le mesurer".

À titre d’exemple, sur l’axe d’intervention du CRTE "diminuer les consommations énergétiques et développer les énergies renouvelables" 18 indicateurs ont été retenus. Ils concernent les sujets suivants :

  • les émissions de GES (à l’échelle du territoire, mais aussi par habitant, et sur le patrimoine et les compétences de la collectivité),
  • la production d’énergies renouvelables (dont celle issue des installations de l’agglomération),
  • la consommation d’énergie,
  • la performance énergétique des bâtiments de l’agglomération,
  • la séquestration carbone.

Pour chacun de ces indicateurs, le tableau de suivi indique la source d’où proviennent les données, l’unité de mesure retenue, la fréquence d’actualisation, le type d’indicateur (de contexte, de réalisation ou de résultat) et à quel objectif du projet de territoire ils correspondent afin qu’ils puissent être renseignés régulièrement par les services. Lorsque des cibles à atteindre ont été définies localement ou à un autre niveau (sur base de lois, stratégies, ou schémas nationaux, régionaux, etc.), elles sont également précisées. Un lien est établi avec les rubriques du programme pluriannuel d’investissement de l’agglomération, permettant ainsi de croiser ces informations avec des indicateurs financiers.

Disposer d’un socle commun d’indicateurs pérennes constitue un fil rouge qui sert à tout le suivi dans le temps des projets et politiques publiques, permettant de donner une vision claire de l’objectif et de la progression vers ce dernier par l’intercommunalité, au-delà de la gestion du quotidien.

En interne, cet outil permet de faire le lien entre les différents services de l’intercommunalité. Il permet d’avoir une idée précise des trajectoires par thématique, de comparer objectivement la situation locale avec celle observée sur d’autres territoires ou à d’autres échelles, et donc de donner aux élus des éléments tangibles pour accompagner la prise de décision et l’orientation des politiques publiques locales.

En externe, ces données permettent de communiquer certains résultats pour valoriser et crédibiliser l’action communautaire, faciliter le reporting (rapport d’activités, rapport développement durable…) mais aussi pour chiffrer des objectifs concrets dans la réponse à des appels à projets.

 

 

Dans le dossier Dossier : Les Contrats de Relance et de Transition Ecologique

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