Des problématiques comme la hausse des températures, les épisodes de sécheresse, les risques littoraux, mais aussi le bien-être en ville, la mobilité, la gestion des infrastructures, qui sont de plus en plus prégnantes, sont au cœur des travaux et projets du Cerema.
Augmentation des températures, ilots de chaleur urbains, augmentation du niveau de la mer, feux de forêt, exposition des populations aux risques climatiques…
Les collectivités territoriales sont confrontées au changement climatique, qui pose des questions de santé et de sécurité publique, de justice sociale ou encore de fonctionnement des activités économiques et des services publics locaux.
Ces phénomènes aux effets d’ores et déjà bien concrets sont éminemment complexes, systémiques.
La crise sanitaire et le confinement ont accéléré la prise de conscience de la vulnérabilité de notre société et entrent en résonance avec les crises qui seront liées au changement climatique.
Or, les collectivités ne possèdent pas toutes en interne les compétences nécessaires en termes d’expertise et d’ingénierie. Pour répondre à leurs besoins, le Cerema propose donc à la fois une approche intégrée au niveau d’un territoire et des approches thématiques complètes.
Des solutions adaptées aux enjeux de territoire
Le Cerema apporte des réponses "de bout en bout", partant de la prise de conscience et de l’appropriation des enjeux allant jusqu’au aux choix des solutions les plus adaptées en passant par le diagnostic et les plans d’actions.
Ses travaux visent à éclairer les choix des décideurs publics et à les accompagner dans la réalisation de leurs projets dans une optique de développement, de cohésion et d’équilibre territorial. Il a notamment développé une méthodologie de co-construction des projets de territoire, à travers des ateliers dynamiques et participatifs qui permettent de partager un diagnostic et de définir ensemble des objectifs pour l'avenir du territoire.
Le Cerema développe une importante activité d’animation d’ateliers, conférences, séminaires… dans les territoires. L’objectif : sensibiliser les acteurs des territoires, ancrer les bonnes pratiques dans l’écosystème local, développer des synergies de "collectif agissant" au plus près des réalités de terrain et répondant à la nécessité complexe d’approcher le sujet de façon systémique, recenser, capitaliser, partager et mutualiser les retours d’expérience…
Le Cerema propose un dossier complet qui illustre son approche pour l'adaptation des territoires au changement climatique dans ses domaines d'activité:
Le Cerema, c'est :
- Un centre de ressources
- Des outils pratiques
- Une présence dans les territoires
- Des projets innovants
Dans 6 champs d'action :
Intégrer le changement climatique au plus tôt dans les stratégies de territoire
La clé pour permettre aux territoires de structurer leur développement en répondant aux enjeux de transition écologique et énergétique et d’adaptation au changement climatique est la stratégie de territoire.
En la matière, les réponses sont d’abord locales. Elles doivent être adaptées aux besoins et aux contextes spécifiques. Les premiers outils sont les documents stratégiques qui permettent d’intégrer l’ensemble des enjeux (mobilité, risques, aménagement, environnement…) et de co-construire une véritable stratégie.
Dans ce domaine notamment, le Cerema fournit des méthodes, accompagne des territoires pilotes et capitalise les enseignements, développe des outils pour les collectivités.
L’amplification de phénomènes tels que les pics de chaleur et d’ozone, les périodes de sécheresse, les inondations, ou encore l’érosion du littoral, soulignent les enjeux liés au changement climatique.
Les Solutions Fondées sur la Nature sont un levier majeur et prioritaire face aux aléas.
Les services apportés par la présence de nature en ville sont nombreux : santé et qualité de vie bien-sûr, mais aussi meilleure gestion des eaux pluviales et du ruissellement, lutte contre les îlots de chaleur, réduction de l’artificialisation, biodiversité... Dans ce domaine, le Cerema apporte ses capacités d’expertise et d’études auprès des collectivités.
Les solutions fondées sur la nature sont aussi déployées pour la gestion du littoral, et des expérimentations sont en cours dans le cadre de l'appel à projets "Des solutions fondées sur la nature pour des territoires littoraux résilients" lancé dans le cadre du plan biodiversité.
Prendre en compte les zones humides dans les projets d'aménagement, outre les apports en termes de biodiversité, permet d'agir sur les inondations et la gestion de l'eau pluviale.
Le développement des formes d'agriculture urbaine, notamment dans les EcoQuartiers, constitue un levier de cohésion sociale, favorise la biodiversité, s'intègre dans les circuits-courts...
Les solutions fondées sur la nature sont nombreuses, applicables à de nombreux domaines, et souvent transversales, au croisement de nombreux enjeux.
Une recherche action collaborative est menée actuellement par le Cerema et le laboratoire d'innovation de la DREAL, pour enrichir les pratiques et les méthodologies de projet au service des territoires en s'inspirant du fonctionnement du vivant, une démarche appelée le "biomimétisme".
Bâtiment, infrastructures, risques, mobilités, littoral : quelles réponses du Cerema?
Vers des bâtiments décarbonés, à énergie positive
Le bâtiment représente 30 % de la consommation d’énergie finale et 20 % des émissions au niveau mondial.
Les collectivités, qui sont gestionnaires d’un patrimoine de bâtiments, souhaitent réduire les consommations d’énergie, et entretenir ce patrimoine au moindre coût. Le Cerema apporte des réponses sur ces deux plans, aussi bien en matière de diffusion des connaissances que d’accompagnement opérationnel.
Agir pour décarboner le bâtiment est nécessaire pour répondre aux objectifs de développement durable. une des solutions passe par l'emploi de matériaux biosourcés, et le développement de l'économie circulaire pour recycler les matériaux.
Des infrastructures résilientes face aux risques et adaptées aux nouvelles mobilités
Les infrastructures de transport sont dimensionnées sur la base de paramètres climatiques pour minimiser leurs impacts. Or ces paramètres évoluent avec le changement climatique malgré nos efforts pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Les vulnérabilités des infrastructures à court et moyen terme sont donc elles aussi en train d’évoluer: chaussées fissurées par les cycles de gel/dégel, routes et ouvrages d’art détruits par les crues, allongement des temps de trajet en cas de neige ou encore augmentation des risques pour les piétons et cyclistes notamment. Si les réseaux de transport sont paralysés, c’est la vie sociale et économique du territoire qui est impactée.
Adapter les réseaux aux aléas dès aujourd’hui, c’est anticiper les crises et permettre aux usagers de pouvoir se déplacer dans de bonnes conditions le plus rapidement possible.
Faut-il plutôt renforcer et protéger un axe vulnérable à des événements extrêmes qui pourraient devenir plus fréquents, ou prévenir les usagers et prévoir des itinéraires de contournement ? Est-il préférable de renforcer une infrastructure qui pourrait à l’avenir être impactée par des aléas plus graves que par le passé, ou doit-on suivre l’évolution de ses dégradations et la renforcer dans quelques années seulement ?
Le Cerema a développé une méthodologie spécifique pour accompagner les gestionnaires dans la définition et la mise en place de leurs stratégies d’adaptation.
Anticiper et gérer les risques naturels
En 2019, le territoire français a été soumis à de nombreuses catastrophes naturelles, qui représentent une charge financière considérables. La sécheresse qui a touché un tiers du territoire représente 400 M€. Viennent ensuite les inondations en Occitanie, les épisodes cévenols dans le Sud-Est, suivies des crues du Sud-Ouest, sans oublier le séisme du Teil. Au total plus de 700 M€ (source CCR).
Avec le changement climatique, les territoires sont davantage menacés par les risques naturels tels que les inondations, l’érosion ou encore les mouvements de terrain. Spécialisé dans la connaissance et la gestion des risques naturels, le Cerema produit des outils et des méthodes pour permettre aux acteurs des territoires d’anticiper et de prendre des décisions en matière de prévention des différents risques, ce qui permet finalement de réduire les coûts.
Le Cerema est également présent auprès de l’Etat pour la définition des politiques publiques et accompagne des collectivités dans la connaissance et la gestion de différents types de risques.
Adapter les mobilités aux enjeux environnementaux et climatiques
Dans un contexte de changement climatique, l’évolution de la mobilité pose question : mobilité autonome, durable, en territoires peu denses et interurbains, mais aussi évolution des technologies, numérique… sont des préoccupations quotidiennes pour les collectivités.
Par ailleurs, les enjeux d’adaptation ne sont pas identiques en montagne, sur le littoral, en ville ou dans l’espace rural, ou encore entre le nord ou le sud de la France. Fortement investi dans les travaux préparatoires qui ont abouti à la loi d’orientation des mobilités (LOM), le Cerema accompagne les territoires dans l’adaptation des modes de mobilité.