13 octobre 2023
Crue d'un cours d'eau près de Verdun
Cours d'eau en crue à Verdun - Cerema
Le Cerema a réalisé pour la Direction Départementale des Territoires (DDT) de la Meuse une étude de recensement des enjeux et de leur vulnérabilité aux inondations sur le Territoire à Risques importants d’Inondation (TRI) de Verdun. Cette étude s’inscrit dans le cadre de la révision à venir de la Stratégie Locale de Gestion du Risque Inondation.

Trois communes font partie du Territoire à Risque d'Inondation (TRI), en raison des risques de débordements de cours d’eau, notamment de la Meuse, et de remontées de nappes phréatiques : Belleville-sur-Meuse, Thierville-sur-Meuse et Verdun, qui regroupent plus de 24.000 habitants et s’étendent sur 53,5 km².

Cette étude demandée par la DDT avait pour objectifs d’identifier les enjeux présents sur ces 3 communes pouvant être impactés par les inondations, et d’évaluer la vulnérabilité de l’ensemble du TRI en matière de sécurité des populations, de réduction du coût des dommages et de facilitation d’un retour rapide à une situation normale.

La DDT envisage de réviser la Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondation (SLGRI), ainsi que les Plans de Prévention des Risques Inondation (PPRi) de la Vallée de la Meuse, et de définir un plan afin d’améliorer la gestion de crise et de favoriser un retour rapide à une situation normale.

contexte hydrographique du TRI de Verdun
Contexte hydrographique du TRI de Verdun

 

Une méthode fondée sur le Référentiel national de vulnérabilité aux inondations

Pour réaliser cette étude, le Cerema s’est appuyé sur le Référentiel national de la vulnérabilité aux inondations publié en 2016 et mis à jour en 2018. Des actions à mener ont aussi été proposées par le Cerema.

En cas de crue majeure, les inondations par débordement de la Meuse et ses affluents peuvent durer plusieurs jours. Outre les remontées de nappes, le ruissellement amplifie aussi le risque inondation dans les espaces très imperméabilisés lors de forts orages.

 
La méthodologie du Référentiel national de vulnérabilité aux inondations se structure en 4 étapes :
  1. Définir les objectifs, les sources de vulnérabilité et les indicateurs. À l’issue d’échanges entre la DDT et le Cerema, d’une visite de terrain et d’entretiens avec des acteurs du territoire (collectivités, centre hospitalier), la DDT a retenu 33 sources de vulnérabilité et 66 indicateurs sur le diagnostic du TRI de Verdun.
  2. Collecter les données, les études et les cartographies de l’aléa inondation disponibles afin d’avoir une vision d’ensemble des enjeux du territoire impactés par le risque d’inondation et d’amorcer le recensement des variables nécessaires au calcul des indicateurs.
  3. Caractériser et représenter les sources de vulnérabilité.
  4. Analyser les résultats et établir un plan d’actions.

 

Des actions proposées par le Cerema

À l’issue de ce travail, le Cerema a proposé des actions à mener dans le cadre de la SLGRI ou d’autres documents (PPRi, Plan Local d'Urbanisme intercommunal et Habitat…), présentées à travers 7 grands axes avec les références réglementaires :

 
 

 

7 axes d'action pour le territoire 

 

 

  • L’amélioration de la connaissance et de la conscience du risque, avec par exemple l’organisation de réunions publiques, des actions de communication régulières à destination de la population.
  • La surveillance, la prévision des crues et des inondations en développant des dispositifs de surveillance et d’alerte.
  • L’alerte et la gestion de crise en mettant à jour les documents tels que les Plans Communal de Sauvegarde et les données sur le territoire.
  • La prise en compte du risque d’inondation dans l’aménagement du territoire, avec des actions telles que réaliser des diagnostics de vulnérabilité pour certains sites et établissements, renforcer les documents réglementaires comme le PPRi ou le PLUiH, définir des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde.
  • La réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens, avec des actions tournées vers le monde agricole telles que développer des cultures moins vulnérables aux inondations, les infrastructures en établissant un plan des voies routières les plus impactées, les réseaux, les entreprises ainsi que l’environnement.
  • La gestion des écoulements en mobilisant des financements.
  • La gestion des ouvrages hydrauliques.