Le projet Time2adapt d’une durée de 3 ans est porté par la métropole européenne de Lille, qui est lauréate de l’appel à projets du programme européen EUI – UIA : Europe Urban Initiative – Urban Innovative Actions de la Commission européenne "nouveau Bauhaus européen dans les régions et les villes" [1]. Le thème de cet appel à projets était l’expérimentation de nouvelles solutions pour adapter la ville au changement climatique, et le choix de la métropole a été de s’appuyer sur les temporalités pour transformer les lieux publics.
Une approche participative pour adapter la ville
Le projet de la métropole de Lille qui est l’un des 14 projets lauréats, a pour objectif de faire évoluer les usages de certains bâtiments, d’ouvrir des lieux de rafraichissement au public, de transformer les espaces par des démarches de co-conception avec les habitants. Il combine l’expertise dans plusieurs domaines tels que l’aménagement, le bâtiment, la participation.
Le projet Time2adapt qui s’inscrit aussi dans le Plan Climat Air Energie Territorial, permettra d’offrir de nouveaux lieux de rafraîchissement aux habitants, à travers une approche temporelle. Les enjeux d‘inclusion et de sobriété sont aussi intégrés dans la démarche.
Le projet comprend plusieurs axes d’actions, qui seront mises en œuvre à partir de l’été 2024 :
Le projet implique également les villes de Lille et Loos, l’Agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail (ARACT), le Cerema, des associations (SEED, Groupe A), l’agence d’urbanisme Ecologie urbaine et citoyenne, les villes de Dresde en Allemagne, Middlebourg aux Pays-Bas, et l’aire métropolitaine de Barcelone.
Le projet Time2Adapt sera mis en œuvre dans un premier temps sur les villes de Lille et Loos, avant une phase de retours d’expériences et d’extension dans les communes volontaires de la Métropole Européenne de Lille. La démarche permettra d’interroger les citoyens sur leurs usages des espaces et lieux publics à travers le prisme de la chronotopie qui consiste à prendre en compte dans les projets les dimensions temporelle (chronos) et spatiale (topos).
Parmi les outils qui seront mobilisés, des micro trottoirs seront organisés par Écologie urbaine et citoyenne, et le Cerema interviendra sur certains aspects de la participation, par exemple pour les projets de cours d'écoles. Du mobilier artistique sera créé dans le cadre d’opérations d’urbanisme transitoire, comme des ombrières, et sera installé par Groupe A, pendant que SEED réalisera du mobilier lors du chantier participatif.
Le Cerema mobilise des compétences multidisciplinaires
Les rôles de chaque partenaire et la stratégie sont en cours de définition, et la phase de diagnostic a commencé et s’étendra jusqu’en septembre 2024.
Durant la première phase du projet, le Cerema accompagnera les communes pour le réaménagement et l'ouverture au public des lieux identifiés (des places, des jardins, des cours d’école…), et apportera une approche croisée entre expertise technique et participation citoyenne. Il est pilote de la démarche d’évaluation des aspects environnementaux du projet, dont la stratégie sera définie en fonction des sites qui seront retenus.
Des compétences en matière d’approche systémique et de lutte contre les îlots de chaleur urbains, de mobilité pour l'appui au réaménagement des différents lieux, de développement de la nature en ville, de suivi d'aspects biodiversité, ou encore en matière de gestion des eaux pluviales et en acoustique dans l’environnement, seront mobilisées. Le Cerema est également impliqué dans la définition de la stratégie de participation.
Dans une seconde phase, les résultats obtenus au début du projet permettront d'étendre et d'améliorer la démarche aux communes volontaires de la MEL.
[1] Du nom d’une école d’architecture allemande et d’un mouvement artistique dans différents domaines tels que le design ou l’architecture, qui y a été lancé pour allier l’art et l’artisanat. Le nouveau Bauhaus européen qui porte les objectifs de beauté, durabilité, inclusivité, est une initiative créative et interdisciplinaire qui relie le pacte vert pour l'Europe à nos espaces de vie et à nos expériences.
Contacts Cerema :
Corentin Ryckelynck, référent Nature en Ville
et Céline Hébrard, directrice de projets Gestion des ressources naturelles