En présence de plus de 80 personnes, cette journée a permis d’aborder deux leviers complémentaires du renouvellement urbain et de la sobriété foncière qui sont la remobilisation des logements vacants et la réhabilitation des friches.
Ce temps d’échanges s’est construit autour de nombreux intervenants – élus et services techniques de collectivités, établissements publics, services de l’État, agence d'urbanisme – permettant d’échanger afin de réussir le défi de la remobilisation de ces gisements sous-exploités.
La journée s’est organisée en deux temps. Tout d’abord une séquence autour des logements vacants durant la matinée, avec l’intervention d’acteurs dressant un panorama de la thématique et des outils à mobiliser, suivi de retours d’expériences de démarches menées par des collectivités. Ensuite, une séquence en après-midi autour des friches, avec la présentation d’outils nationaux et régionaux, suivi de retours d’expériences de collectivités réalisant des démarches d’inventaires et des projets de réhabilitation de friches.
La journée a débuté par un mot d’introduction de l’adjointe au directeur de la DREAL Corse, Samisa Meftahi, suivi de l’intervention de la directrice du département Territoires Villes Bâtiments du Cerema Méditerranée, Frédérique Reffet.
SÉQUENCE LOGEMENTS VACANTS – contexte et outils
Une première séries d’interventions a eu lieu afin de présenter le contexte de la vacance des logements en Corse et les outils mobilisables pour les remobiliser.
L’agence d’urbanisme et de l’énergie (AUE), représentée par Ghjulia-Maria Defranchi et Estelle Dampne, a réalisé un premier panorama des données mobilisables pour quantifier le phénomène, ainsi que les procédures, incitations et aides à disposition des collectivités. Les incitations sont d'ordre fiscales (taxe ou crédit d'impôts), des aides à la rénovation, des primes de sortie de vacance, conventionnement avec les propriétaires.
Une présentation illustrant un état des lieux de la vacance à partir des données LOVAC sur la Communauté de Communes du Sud Corse a ensuite été effectué par Nicolas Lomellini de la DREAL Corse, une démarche qui illustre l’intérêt de la données LOVAC, comme vivier de logements vacants à consolider localement.
La solution numérique Zéro Logements Vacants a été présenté par Nicolas Bisensang, outil à destination des collectivités et services de l’État permettant un suivi des logements vacants et permettant la réalisation de campagnes de contacts auprès des propriétaires.
Le GIRTEC, au travers la prise de parole de sa présidente Claire Chavignier ainsi que de Chiara De la Foata et Carole Passigny-Hernandez, a enfin présenté deux outils règlementaires, qui sont la procédure de bien présumé sans maitre et la procédure de bien sans maitre. Ces outils permettent à une commune d'acquérir les biens afin de les rénover et les valoriser.
SÉQUENCE LOGEMENTS VACANTS – retours d’expériences
Deux retours d’expériences ont ensuite été présentés.
La première intervention été réalisé par la Ville d’Ajaccio et du Cerema, avec la participation de Xavier Luciani, DGST d’Ajaccio, et Thomas Dippe, concernant le montage d’un observatoire des logements vacants à partir de l’outil UrbanSIMUL. La réalisation de ce travail aboutira ensuite à la construction de préconisations basés sur l’identification de quelques situations types.
Le site web urbanSIMUL :
La deuxième intervention a été réalisée par la Communauté de Communes du Sud Corse, avec Camille Roccaserra et Lezia Denedetti, afin de présenter la démarche en cours afin d’objectiver le phénomène de la vacance, la stratégie opérationnelle et les actions conduits en faveur du logement.
Cette démarche montre l'importance de la définition d'un projet de territoire, décliné ici sur la thématique de l'habitat en quatre axes :
- production d'une offre adaptée aux besoins des résidents,
- conduite de projets ciblés sur les besoins de certains publics,
- accompagnement à l'amélioration des logements existants
- organisation de la mise en œuvre de la politique locale.
SÉQUENCE FRICHES – contexte et outils
L’après-midi a débuté par une intervention de la part de Nicolas Pelé du Cerema présentant l’inventaire national de friches Cartofriches, les avantages à y contribuer, ainsi que l’outil UrbanSIMUL comme support au montage d’observatoires locaux de friches.
Une présentation de la DREAL Corse a suivi, effectuée par Jacques Nicolau et Olivier Poggionovo, afin de présenter le lancement de la démarche d’inventaire régional de friches, avec une démonstration de l’outil de contributions GéOrchestra. Le besoin d'inventaire mis en évidence lors de la journée pourrait se traduire par la mise en œuvre de dispositifs d'observation des fiches urbaines et de logements vacants à l'échelle régionale. Ces dispositifs pourraient être portés par les services de l'État et de la collectivité Territoriale de Corse et s'inscrire dans le cadre plus global de l'observation du foncier et du logement.
SÉQUENCE FRICHES – retours d’expérience
La journée s’est terminée par quatre retours d’expérience : deux concernant le montage d’inventaire de friches, et deux sur des projets de réhabilitation de friches en cours.
Le premier retour d’inventaire a été effectué par Matteu Quiriconi de la Communauté d’Agglomération de Bastia et de la Communauté de Communes Marana Golo à propos d’une étude sur les gisements fonciers à vocation économique et l’ensemble des leviers d’interventions mobilisables.
Le deuxième retour a été effectué par Nicolas Pelé du Cerema concernant l’observatoire régional en région PACA, conduit avec la Région SUD, le Cerema et la Safer PACA. Cet observatoire est basé sur deux outils, OpenFricheMap et UrbanSIMUL, afin de mobiliser un maximum de contributeurs possibles.
Le premier projet de réhabilitation de friches présenté porte sur la friche "Mattei", par Marie Diane Ottavi de la Communauté d’Agglomération de Bastia. Cette friche agro-industrielle est localisée en entrée Nord de Bastia sur une surface de 7 000 m², avec à ce jour quatre scénarios à l’étude.
Le deuxième projet porte sur la friche "A Quercetta", par Charlotte Breton de Porto Vecchio. Il s’agit d’une friche commerciale, sur une parcelle de 4 100 m², dont la réhabilitation fait l’objet d’une convention de portage avec l’Office Foncier de la Corse, contenant une zone en démolition/construction et une zone en réhabilitation, aboutissant à la création de logements.