20 septembre 2023
Rencontre des membres d'associations
Cerema - • Rencontre entre l’association d’insertion "Être et boulot" et les membres franco-anglais du consortium BRIC le 24 mars 2022.
Le projet BRIC sur la résilience aux inondations s’est terminé à la fin du premier trimestre 2023. Impliqué sur quatre sites pilotes, le Cerema pilotait les actions menées sur la vallée de la Risle.
Diversifier les actions autour de la gestion de crise, impliquer les acteurs locaux pour mieux sensibiliser aux inondations était la ligne directrice retenue sur ce site d’expérimentation. Diverses actions ont été menées, dont la création de Plans de sécurité Inondation, le déploiement de l’outil de réalité virtuelle et la mise en place de lien avec l’association d’insertion Être et Boulot.

logo BRICLe Cerema est un des huit partenaires du projet de recherche-action BRIC (Building Resilience in Flood Disadvantaged Communities / Renforcer la résilience dans les communautés défavorisées face aux inondations) (2021-2023). Ce projet a été financé dans le cadre du programme Interreg Channel de l’Union Européenne et soutenu par le Fond Européen de Développement Régional.

Le site web du projet BRIC recense les actions réalisées par les 8 partenaires pendant le projet. Il renvoie également pour chaque site d’expérimentation (site pilote) vers la plate-forme dédiée à l’animation de la communauté locale.

Le site du projet BRIC

 

L’hypothèse du projet est que le lien social favorise les initiatives collectives et renforce la résilience aux inondations et aux effets du changement climatique. L’implication des populations et la sensibilisation aux risques d’inondation est au cœur de l’ensemble des activités du projet.

 

La vallée de la Risle, site pilote du projet BRIC, lieu de test d’une panoplie d’outils complémentaires

Le Cerema pilotait les activités de la vallée de la Risle, un des 8 sites d’expérimentation du projet BRIC. Ces activités s’inscrivaient à la fois dans la vision positive et fédératrice autour de la Risle pour les habitants, marqueur fort de l’identité du territoire et aussi comme un site propice aux tests de différents outils du territoire. Une vision intégratrice autour des thématiques de la rivière parait plus efficace qu’une communication centrée sur les inondations pour un territoire. Les actions proposées reposent ainsi sur la présence de l’eau, ses usages, la relation des populations à la rivière et leur perception des risques liés à l’eau.

Dans le cadre du projet BRIC, un cheminement itératif a été suivi. Chaque action a conduit à des enseignements orientant le développement des actions suivantes.

Dans un premier temps, un diagnostic territorial complété par deux types d’enquête a permis une découverte et une appropriation du territoire : des entretiens semi-dirigés auprès d’acteurs institutionnels et une enquête appréciative auprès des habitants. Ces enquêtes nous ont également permis de faire connaître le projet BRIC et d’initier des partenariats avec les acteurs locaux. En particulier, la rencontre avec Être et Boulot a permis d’ancrer territorialement l’objectif du projet, par et pour les habitants du territoire. Être et Boulot continue son travail autour de la thématique inondation et ce après la fin du projet BRIC.

Dans un deuxième temps, une série d’actions a été menée :

Une "story map" (blog narratif) a été créée en partenariat avec Ogoxe pour mettre en valeur la vallée de la Risle. Il s’articule autour des thèmes suivant : l’histoire du territoire, la richesse du paysage et de la biodiversité, influencé par la présence de l’eau, les caractéristiques physiques du territoire (dont les inondations) et des informations sur la gestion de crise des ménages.

storymap
Extrait de la storymap

 

La mise en place d’outil qui ont servi à la création de l’outil réalité virtuelle sur 2 sites du territoire (quai de la ruelle à Pont-Audemer et quartier des Baquets à Manneville-sur-Risle). Un atelier avec les habitants du quartier des Baquets a eu lieu le 07 janvier 2023.

 

Photo du petit mannevillais annonçant l’atelier du 07/01
Extrait du P’tit Manevillais, bulletin municipal de Maneville-sur-Risle, annonçant l’atelier du
07/01/23 (la réalité virtuelle est illustrée dans l’article qui lui est consacré)

Imaginer un nouvel outil : le Plan de Sécurité Inondations

L’objectif du plan de sécurité inondation (PSI), basé sur le modèle des plans d’évacuation incendie, est de représenter, sur un plan du bâtiment et à l’échelle de l’îlot urbain, les consignes à suivre pour assurer la sécurité des occupants du logement en cas d’inondation (espace refuge, coupure de réseaux, itinéraires d’évacuation…).

En fonction de la configuration du logement et de son exposition aux risques d’inondation, différentes stratégies de mise à l’abri peuvent être mises en œuvre : évacuation verticale vers les étages des bâtiments, évacuation verticale vers un point de refuge situé à proximité du bâtiment, évacuation horizontale en dehors de la zone inondable.

Le plan de sécurité inondation doit permettre de donner aux habitants des logements les consignes à respecter pour éviter de se mettre en danger (éviter l’utilisation des ascenseurs, l’accès aux sous-sols par exemple) et les indications nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie retenue pour leur mise à l’abri (itinéraire d’accès aux zones refuges, modalités d’information durant l’évènement, mesures techniques à mettre en œuvre…)

Le Cerema a recruté un prestataire (Osgapi) pour travailler sur le sujet. Le Cerema a collaboré avec le bailleur Siloge, qui a permis d’identifier des logements test et d’expérimenter la mise en place de ces plans.  Des réunions ont permis à différents acteurs, bailleur, élus en charge de l’habitat ou de l’environnement, techniciens Gemapi, d’échanger autour de la gestion de crise et de mettre en avant des questionnements autour de l’alerte, l’accès au bâti…

 

Exemple de PSI
Exemple de plan de sécurité inondation

Cet outil a été testé sur Pont-Audemer, mais la réflexion autour de l’outil s’est voulue plus globale en proposant des stratégies pour différentes configurations possibles (habitat individuel ou non, présence d’étage ou non, cinétique rapide ou lente des inondations) qui nécessiteraient d’être testées, au-delà de celles rencontrées sur Pont-Audemer.