Ces journées girondines avaient pour objectif le partage des expériences et des échanges sur l’actualité du « radar géologique », un atelier « grandeur nature » s'est déroulé sur le site de la dune du Pilat, lieu propice à « une auscultation radar ».
Des journées d’échanges pour maintenir un haut niveau
Réunissant plus de vingt participants, les journées ont été suivies par des représentants de l'Ifsttar et les sept Laboratoires du Cerema, mais aussi par des experts de l'Université de Bordeaux, du réseau scientifique et technique du Centre de Recherches Routières de Wallonie et de l'Université Catholique de Louvain et enfin aux acteurs de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale.
Au rythme d'une à deux sessions par an, ces réunions co-organisées par l’Ifsttar et le Cerema permettent de maintenir au plus haut niveau cette activité qui repose sur une technologie complexe et qui touche des multiples domaines d'application. Le Cerema utilise le radar géologique pour réaliser des mesures de terrain.
La session du printemps 2018 associait une rencontre dans les locaux du Cerema à Bordeaux à un atelier de mise en pratique sur la dune du Pilat, site du littoral girondin particulièrement propice à cet exercice.
Cette session a permis de rassembler une masse importante de données.
Des études de cas variées pour élargir les compétences
Une première partie de la session, en salle, a permis de présenter diverses études de cas. Les exposés concernaient l'application de techniques complexes telles que l'auscultation radar à sauts de fréquence et l’inversion de forme d'onde pour la caractérisation du Tuffeau, type de calcaire angevin ; et la présentation d’études en contextes variés comme l'aménagement d'une carrière abandonnée et l'expérimentation d'un revêtement de chaussée traversé par un fluide.
Afin de disposer de données de travail et de s'améliorer dans le traitement des observations alliant connaissance des techniques numériques, des outils logiciels, du couplage avec des données topographiques ou cartographiques..., la journée de terrain a permis de faire fonctionner des équipements spécifiques amenés par les participants.
Du matériel récent adapté au contexte sableux
Le parc de matériel disponible était à cette occasion particulièrement étendu, un atout important pour le fonctionnement de ce groupe. Des ateliers géotechniques et d'auscultation d'ouvrages ont ainsi été réalisés à partir de matériels récents, tels que les radars géologiques Sir 3000 et Sir 4000, associés à une panoplie d’antennes à fréquences variées (200Mhz, 270Mz, 350Mhz 400MHz et 900Mhz et 2GHz) et des roues codeuses innovantes adaptées au contexte sableux.
Cette multiplicité des antennes radar a notamment permis de mettre en œuvre des techniques de prospection peu utilisées tels que le « Common Mid Point » (CMP), c’est-à-dire l’analyse de vitesse des ondes électro-magnétiques en profondeur.
Un atelier d'auscultation grandeur nature sur la dune du Pilat
Le site retenu pour cet atelier était la dune du Pilat en Gironde.
Cette démarche a reçu l'accord du Syndicat mixte de la Dune du Pilat et le Conservatoire du Littoral, intéressés par cette valorisation des lieux à travers le déploiement de moyens scientifiques.
Constituée d'un matériau en apparence homogène : le sable, la dune renferme pourtant des caractéristiques cachées, issues de son histoire sédimentaire et de la circulation de l'eau environnante. Ces caractéristiques n'échappent pas à l'auscultation radar, qui, par des techniques innovantes, permet de localiser les structures sédimentaires internes de la dune : litage, paléosol, limite d’érosion, nappe d’eau douce, biseau salé….
De même, des constructions en béton proches de la dune offraient un terrain d'investigation propice aux pratiques couramment mises en œuvre sur les ouvrages et chaussées.
La session s'est terminée par l'utilisation des données recueillies pour la production de résultats interprétés et mis en forme.
Des projets de valorisation des techniques utilisées
Certains de ces résultats seront au cœur de travaux menés dans les tous prochains jours pour valoriser la technique et ses applications.
Entre autres retombées des publications scientifiques vont notamment bénéficier de la matière issue de ces journées.
