27 mai 2019
Expérimentation à Reims d'une navette autonome
G.Garitan
Capitalisation des enseignements issus du débat citoyen sur le véhicule autonome et sur l'avenir des mobilités du quotidien, avec une mise en perspective sur le rôle des acteurs publics et de la société civile. Destiné à un public large, ce guide propose propose un
des éclairage sur ces nouvelles technologies au regard des attentes et défiances des citoyens.

Un débat citoyen sur l'avenir de la mobilité autonome 

Couverture du guideLe 27 janvier 2018, plus de 350 citoyennes et citoyens se sont réunis dans cinq villes de France, pour échanger sur la question de l’arrivée des véhicules autonomes dans nos vies, et plus globalement sur l’avenir des mobilités du quotidien. Cette journée relevait d’une initiative de la société Missions Publiques, et était organisée avec de nombreux partenaires [1].  

Cet ouvrage réalisé par le Cerema et Missions publiques capitalise les échanges entre les bénévoles qui ont participé aux débats, en les mettant en perspective avec les enjeux de mobilité durable actuels et futurs.

Les véhicules hautement connectés puis autonomes ne sont pas uniquement une [r]évolution technologique.

Leur déploiement annoncé, s’il a lieu, peut avoir un impact majeur sur l’ensemble des systèmes et des services de mobilité ainsi que sur la forme des villes et des territoires, selon la manière dont il sera accompagné par les pouvoirs publics et approprié par les individus.

Les citoyens réunis pour ces débats ont abordé de nombreuses questions, comme le droit à la mobilité pour tous, l'accès aux territoires isolés, l'impact sur l'emploi, et ont exprimé leurs attentes vis-à-vis des pouvoirs publics pour accompagner le déploiement du véhicule sans conducteur.

 

Une série de questions s'est posée au cours de l'ensemble des débats: 
  • Cette nouvelle offre de mobilité modifiera-t-elle les comportements individuels ?
  • Quels impacts sur le "système" assurant les déplacements de la population ?
  • Quels impacts à la fois sur les transports individuels et sur les transports collectifs?
  • La frontière sera-t-elle toujours aussi nette ?
  • Quels impacts sur les infrastructures routières, sur l’aménagement des villes et la manière dont les espaces publics sont utilisés ?
  • Quels peuvent être les impacts en matière d’économie, d’emploi, de compétitivité mondiale ?
  • Quelles conséquences sur l’environnement ?
  • Comment la gouvernance locale devrait-elle s’adapter ?

Des interrogations concrètes sur les impacts du déploiement du VSC

L'ouvrage se compose de quatre grandes parties. 

Page d'accueil du site du grand débat consacré à cette journée
Page consacrée à la journée du 18 janvier 2018 sur le site des débats citoyens.

La première porte sur la mobilité souhaitée demain en matière de véhicules sans conducteur (VSC), à partir d'un exercice projectif proposé aux participants. Le VSC apparaît comme un levier d'amélioration des déplacements, sous certaines conditions.

La seconde partie s'interroge sur la capacité des véhicules sans conducteurs à répondre aux spécificités des territoires et des usagers. Parmi les réflexions menées au cours des débats, l'intérêt du VSC est ressorti pour rendre accessibles les territoires isolés, et pour compléter l'offre de transports là où aucune autre solution n'existe. Le développement du VSC permettrait aussi de réduire le nombre de véhicules en ville, et donc de gagner de la place. Les conséquences éventuelles du développement du VSC ont aussi été abordées (risque d'étalement urbain, coût des infrastructures intelligentes, temporalité du déploiement...).

La troisième partie aborde la question de la robotisation de la société avec la généralisation de véhicules complexes sur le plan technique, de la confiance de l'homme envers la machine, des données personnelles...

La dernière partie se focalise sur le rôle attendu des acteurs publics dans l'accompagnement du développement des VSC. Au cours des débats, les citoyens ont montré une volonté que le déploiement VSC bénéficie à toute la société, et qu'il faut un cadre. L'Etat est perçu principalement dans son rôle de régulateur, et des attentes ont également été formulées vis-à-vis des collectivités en tant qu'acteur local. Les participants ont évoqué notamment l'impact du développement du VSC sur l'emploi.


[1] Les groupes Allianz, Airbus et Keolis, le pôle Leonard (groupe Vinci), le Forum Vies Mobiles, les communautés d’agglomération de La Rochelle et de Sophia-Antipolis, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise, Rennes Métropole, Toulouse Métropole et Sicoval, ainsi que le Commissariat général au développement durable (CGDD).