Cet article fait partie du dossier : Maintien des activités productives en ville et action foncière
Voir les 5 actualités liées à ce dossierLes activités économiques de production et de services influent fortement sur le fonctionnement des territoires et la vitalité des centres-bourgs et centre-villes, contribuant à l’artificialisation des sols. Pourtant, les réflexions existantes, qui traitent de la densité ou de la ville des courtes distances, portent essentiellement sur l’habitat et sur le maintien du commerce de proximité. Par ailleurs, les besoins immobiliers des entreprises sont en perpétuelle évolution. La montée en puissance de l’impression 3D replace la petite production au coeur de centre-urbain. Le développement du e-commerce, du télétravail et la création de start-up créent une demande nouvelle et différente pour de l’immobilier et des locaux d’activités, parfois partagés, parfois loin des grandes agglomérations ou encore à domicile.
Partant de ces constats et en complément de travaux menés sur l’optimisation des zones d’activités, cette étude aborde les Les politiques d’aménagement, comme celle du développement économique, tendant actuellement à privilégier la zone d’activités « périphérique », y compris en subventionnant le foncier, au détriment des autres localisations possibles, quelle que soit le type d’entreprise (petite entreprise de production, PME de l’économie créative, service aux particuliers, entreprises en phase de création, entreprise mixant production et lieu d’exposition, etc.).
Ce systématisme a éclipsé les autres leviers de développement économique que sont notamment l’animation économique ou le maintien d’une offre locative de qualité. Certains artisans ont par exemple des difficultés à conserver un local en centre-ville, là où se trouve leur clientèle. Dans le même temps, il a contribué à la dévitalisation de certains centres-bourgs. Avec la relocalisation des activités à l’écart des bourgs, les flux générés par ces activités ne participent plus à la vitalité des commerces de proximité.
Dans une perspective de développement territorial durable, l’enjeu est de sortir de cette situation où un seul produit cherche à répondre à la diversité croissante de besoins des entreprises et des enjeux des collectivités. L’objectif est de diversifier l’offre et le périmètre d’intervention des collectivités. Cette diversification passe par de nouvelles stratégies d’offre (foncière/mobilière, vente/location) et de localisation (zone industrielle isolée, pôle d’activité en continuité du tissu urbain, pôle d’activité intégré dans le tissu urbain, activité dispersée dans tissu urbain…).
Pour en savoir plus :
Télécharger l’étude complète "Localisation des activités de production ou de service dans la ville et le bourg : Enjeux pour les collectivités et les entreprises (décembre 2015)
Télécharger le diaporama "L’intégration des activités économiques dans l’aménagement" présenté par le Cerema lors de l’Atelier régional écoquartier "Mixité des fonctions et aménagement : atouts et contraintes". - Jeudi 15 octobre 2015 - Nantes.
Contacts Cerema Ouest / Département Villes et territoires : Denis Crozier et Agnes Pouillaude
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