21 février 2025
Chantier de rénovation énergétique de la mairie de Neuilly-en-Thelle
Damien Valante - TERRA
De nombreux gestionnaires de bâtiment publics considèrent encore qu’ils n’ont pas d’intérêt économique à agir en assurant la maintenance préventive sur leur parc. En effet, ils n’ont pas ou peu conscience de l’intérêt à agir par anticipation plutôt qu’en réaction sur leur parc immobilier. Par ce rapport, le Cerema a approfondi la question de l’évaluation du coût de l’inaction dans le domaine du bâtiment afin de contribuer aux réflexions sur les processus de décision des maîtres d’ouvrage et apporter des arguments pour encourager le passage à l’action.

Même si les conséquences directes de leur inaction peuvent sembler relativement conceptuelles à certains gestionnaires de patrimoine immobilier public ou privé, il est nécessaire et prudent d’agir de façon préventive sur le patrimoine.

 

Un panorama des risques en cas d'inaction sur les bâtiments

Le Cerema propose ainsi d’éclairer l’ensemble des gestionnaires de patrimoine bâti via un panorama des conséquences financières et sociétales, souvent discrètes et sous-estimées dans l’imaginaire collectif, de l’inaction dans le bâtiment.

Pour ce faire, la présente étude dresse les grands principes et principales notions définissant l’inaction dans un bâtiment. Elle propose de répertorier les indicateurs nécessaires à l’évaluation monétarisable des conséquences de cette inaction résultant d’une approche en coût global.

Ainsi, dans un premier temps, un cadrage pour la prise en compte des coûts de l’inaction puis une structuration des conséquences de chaque type d’inaction, est proposée sous forme d’étude d’impact.

 

Il en ressort notamment que le principe d’évaluer le coût de l’inaction revient à établir les coûts de plusieurs phénomènes :

 

  • Quantifier le coût des conséquences directes (réparations, mesures curatives) : pénalités le cas échéant, surcoûts, dépenses directes qui ne seraient pas survenues si une action avait été menée.
  • Quantifier la dégradation du service rendu : gains non survenus en conséquence d’une inaction (ex : fermeture d’établissement sous avis défavorable d’exploitation, baisse de valeur vénale d’un bien, économies d’énergie potentielles non réalisées…).
  • Quantifier les ressources qui auraient pu être réaffectées à d’autres usages sans ces inactions.

Au sujet de l'inaction dans la gestion des bâtiments, retrouvez aussi l'Essentiel en 12 pages :

Un document synthétique qui s'adresse en particulier aux élus, et résume les grands enjeux et leviers d'action en matière de gestion et d'entretien des bâtiments.

Comment contribuer, au-delà des économies d'énergie possibles, à maintenir la qualité d'usage et à préserver l'environnement intérieur des bâtiments publics ? Quelles sont les conséquences d'un manque d'entretien ? Quelles sont les responsabilités ?

Toutes les réponses dans cet Essentiel conçu par le Cerema pour les élus locaux.