L’un des leviers d’adaptation des villes aux changement climatique est la désimperméabilisation des sols artificialisés, pour permettre l’infiltration des eaux pluviales. Ces espaces qui peuvent être végétalisés permettent de réduire le rejet d’eaux pluviales vers les réseaux d’assainissement.
Une méthode du Cerema pour identifier les sites à désimperméabiliser
La méthode EPODES (Evaluation du Potentiel de Désimperméabilisation des Sols) a été développée par le Cerema dans le cadre d’études destinées à identifier le potentiel de désimperméabilisation des sols de plusieurs agglomérations. L’objectif était d’identifier parmi les sols les plus imperméabilisés ceux qui sont les plus appropriés à l’infiltration des eaux pluviales et peuvent être désimperméabilisés en priorité.
La démarche comprend deux étapes : une étude de l’infiltration du sol (en fonction du type de sous-sol) et une étude de l’imperméabilité (qui dépend de l’occupation du sol), afin de croiser ces deux critères.
Cette méthode continue à évoluer. Elle a l’avantage d’utiliser des données nationales, d’être reproductible et d’être bien adaptée à l’échelle intercommunale, mais sa précision dépend du maillage des données recueillies. Elle nécessite également des données pédologiques qu’il est intéressant de capitaliser dans les collectivités.
Cette fiche de retour d’expérience guide l’utilisateur dans les actions à mener étape par étape : quelles données d’entrée sont pertinentes et où les trouver, comment les traiter et les intégrer dans un système d’information géographique (SIG), comment produire des couches d’analyse, comment délimiter les Zones Potentiellement Perméables et intégrer les critères environnementaux pour obtenir une carte du potentiel de désimperméabilisation.
Construire une cartographie du potentiel du désimperméabilisation des sols
Pour élaborer la cartographie du potentiel de désimperméabilisation, trois types de données d’entrée sont nécessaires :
- les données propres à la perméabilité du sol et du sous-sol
- les critères environnementaux qui sont les contraintes liées à l’infiltration des eaux pluviales (comme les surfaces en eau, le risque remontée de nappe, les aires de captages des eaux potables, le risque de retrait et gonflement des sols argileux, les carrières et sites pollués, les zones inondables, …)
- les données foncières qui renvoient au niveau actuel occupation du sols (données qui traduisent le niveau d’imperméabilisation : documents d’urbanisme, niveau d’occupation du sol, images satellites,…).
Ces données une fois collectées sont classées puis intégrées dans un dossier pour être traitées afin d’être intégrées dans un SIG.