Dans le cadre de la gestion des 436 km son réseau routier, la communauté de communes Pays de Conches souhaitait avoir une vision complète de l’état de son patrimoine et disposer d’un outil pour prioriser les travaux d’entretien et réfection à venir.
Le Cerema a développé des outils et méthodologies pour l’auscultation des réseaux routiers à différentes échelles. La collectivité a fait appel au Cerema Normandie-Centre pour modéliser l’intégralité du réseau dans un Système d’Information Géographique (SIG) et proposer des orientations pour une stratégie d’entretien sur le long terme.
Un état des lieux complet du réseau
Le Cerema a construit un outil cartographique qui s’appuie sur la BDTOPO de l’IGN et a été alimentée par les données d’une campagne d’auscultation réalisée en six semaines par deux agents spécialisés dans l’auscultation routière. Chaque section de route a fait l’objet d’un relevé de dégradation simplifié affecté d’une note reflétant la présence des dégradations les plus significatives à la fois en gravité et en étendue. Pour chaque type de dégradation, deux niveaux de gravités peuvent être définis.
Ces informations permettront à la collectivité de disposer d’une vision des travaux à réaliser au-delà de l’entretien courant.
Chaque dégradation relevée est pondérée d’une note dont la somme reflète l’état général d’un tronçon de chaussée. Les dégradations peuvent être de différents types :
- Les défauts de surface : fissures, faiençage, nids de poule, pelade...
- Les déformations,
- Les tranchées et les réparations.
Les tronçons e répartie en 5 niveaux d’état de "très bon" à "très mauvais" en fonction de leur note globale. Ont également été intégrées à la cartographie de manière indicative la présence et l’état des trottoirs, bordures et caniveaux.
Le réseau a été hiérarchisé entre réseau structurant et réseau secondaire pour chaque commune du territoire, selon l’importance de flux, et des enjeux inhérents au développement de l’intercommunalité.
Déterminer les travaux de remise en état
Le Cerema a ensuite caractérisé les dégradations observées pour déterminer si les travaux nécessaires seront superficiels ou structurels. Pour chaque tronçon, les familles de travaux à réaliser ont été identifiés :
- Entretien curatif : pontage, Point à Temps Automatique (PATA)…
- Entretien programmé sans renforcement : enduit superficiel d’usure (hors agglomération), enrobé coulé à froid, Béton bitumineux avec ou sans émulsion etc.
- Entretien programmé avec renforcement global du tronçon : grave bitume, grave émulsion, béton bitumineux…
- Entretien avec renforcement localisé : purge et renforcement grave bitume, béton bitumineux
Prioriser et chiffrer les interventions
Les tronçons ont été regroupés par tranches d’un kilomètre maximum, en fonction du type de travaux à réaliser. Ces travaux ont été priorisés en fonction de la note d’état de la chaussée et de la hiérarchisation du réseau. Cette priorisation permet de concentrer les efforts sur les tronçons dont l’état de la chaussée nécessite des travaux tout en prenant en compte l’usage de la route.
L’établissement d’une priorisation, en augmentant l’importance d’une route structurante par rapport à une route de desserte locale hors agglomération, permet d’établir 7 groupes de priorité.
La collectivité dispose ainsi d’un tableau qui apporte une vision globale de l’ensemble des travaux à réaliser sur l’ensemble de son réseau, avec une priorité d’interventions pour maintenir le réseau en état. Les coûts moyens des différents types de travaux ont été évalués, pour une remise en bon état de l’ensemble du réseau.