Une convention de partenariat
Les enjeux liés au chantier du Canal Seine Nord Europe sont à la hauteur de l’investissement du projet (4,7 milliards d’euros). Qu’il s’agisse d’opportunités économiques, écologiques ou sociales, le canal va développer les flux de transports de matières et de marchandises entre le Nord de l’Europe et la région parisienne. Le partenariat qui lie désormais l’UTC, ses laboratoires (dont celui du Cerema), mais aussi Voies Navigables de France (VNF), à la société du canal Seine-Nord Europe porte sur la construction de réponses innovantes et originales en matière d’enseignement, de recherche, de développement et de communication au regard des opportunités du canal. Des travaux communs engagés par l’UTC et le Cerema devraient ainsi voir le jour pour la SCSNE.
Le simulateur de navigation sur le Rhône et la Saône
Le Cerema présent lors de la signature de la convention, a profité de la visite des lieux par Xavier Bertrand pour présenter son simulateur de navigation sur le Rhône et la Saône. Ce projet ambitieux a été inauguré dans sa version finale en avril 2016. Il est désormais un outil de référence pour l’apprentissage de la navigation et la réalisation de manœuvres sur les zones à risque identifiées sur le Rhône. Le Cerema et L’UTC avaient en effet collaboré dans les années 2000 à la conception d’un premier simulateur SIMNAV qui a servi de modèle pour spécifier cette nouvelle version.
Compiègne, territoire d’expérimentation
La ville de Compiègne, est au centre du projet du canal. En effet, la cité, traversée par l’Oise se trouve à proximité du lieu de départ du chantier du projet. Par son implantation géographique, la présence de son université technologique, de ses laboratoires, du Cerema Eau, mer et fleuves et de Voies Navigables de France, Compiègne, représente le territoire d’expérimentation idéal.
Le canal Seine Nord Europe en quelques chiffres
Le canal Seine-Nord Europe est un projet majeur pour les Hauts-de-France. Majeur par les opportunités économiques qui en découlent, mais aussi par l’investissement qu’il nécessite : 4,7 milliards d’euros. Il reliera l’Oise au canal Dunkerque-Escaut, de Compiègne à Aubencheul-au-Bac, près de Cambrai. Il aura une longueur de 107 km, une profondeur d’eau de 4,5 m et une largeur en surface de 54 m. Il comportera 6 écluses ainsi qu’une écluse permettant de communiquer avec le Canal du Nord à proximité de Péronne. Une soixantaine de ponts sur l’ensemble du tracé permettra de le franchir.
L’UTC et le Cerema, une association de longue date
Inondations ou submersions marines, les pouvoirs publics ont recours aux outils de simulations numériques afin d'aider à l'élaboration de politiques publiques. Créé en 2002 et hébergé au laboratoire Roberval de l'UTC, le laboratoire d'hydraulique numérique (LHN) accueille trois chercheurs du Cerema sur ces questions.
Ce groupe travaille ensemble depuis 1991 et se focalise sur la gestion des risques liés à l'eau en lien notamment avec les besoins de la Direction Générale de la Prévision des Risques. Il s'intéresse aussi au transport fluvial et maritime, à la récupération d'énergie à partir des courants et des vagues et aux conséquences du changement climatique en termes de remontée du niveau marin.
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