10 avril 2019
Paquebot en mer produisant de la fumée noire
Dans un contexte de fort enjeu attendu sur la qualité de l’air, le transport maritime, peu réglementé au regard du transport routier, connaît une croissance régulière depuis des années, poussé par l’augmentation du tourisme et des flux de marchandises dans un contexte de globalisation. Les préoccupations environnementales liées à ce trafic généré ont permis de classer la qualité de l’air comme première priorité environnementale des ports en 2016 (source ESPO 2016).
Le Cerema possède des compétences sur la qualité de l’air et sur le trafic maritime qui lui permettent de se positionner comme un acteur national et reconnu sur ce sujet à fort enjeu.

Le Cerema a participé au projet de mise en œuvre d’une zone ECA de réduction de la pollution en Mer Méditerranée. Ce projet, porté par la France et présenté en 2018 à l’Organisation Maritime Internationale (OMI), a pour objectif de documenter et de quantifier les bénéfices pour la qualité de l'air autour de la Méditerranée induits par des stratégies de réduction des émissions d’oxydes d’azote et/ou d’oxydes de soufre.

Cette étude a notamment permis de traduire la réduction attendue des concentrations de polluants atmosphériques en termes d’impact sur la santé, et de monétiser ces bénéfices.

 

Le Cerema a également coordonné en 2018, pour le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, un groupe de travail national sur les particules émises par les navires. Ce groupe de travail regroupait l’ADEME, ATMO-France, l’INERIS, le CITEPA et l’association France Nature Environnement (FNE) et a permis d’élaborer une synthèse des connaissances actuelles sur ce sujet.

Le Cerema a mené des travaux et mis au point un écocalculateur pour le Grand Port Maritime de Saint Nazaire; cet outil a pour objectif d’évaluer les émissions des gaz à effet de serre - notamment le CO2-du dioxyde d’azote et des particules émises par le trafic maritime, en comparaison des autres modes de transport dont le routier.

Capture d'écran d'un article des Echos sur la pollution des naviresToujours dans le domaine des émissions polluantes des navires, le Cerema pilote le projet CapNavir, lauréat de l’appel à projet CORTEA de l’ADEME. Ce projet innovant qui démarre en 2019 pour une durée de 3 ans, vise à caractériser les particules fines issues de la navigation maritime ou fluviale et bénéficie d’un partenariat avec le Port de Bordeaux, le laboratoire CNRS d’aérologie de Toulouse, la société Particle Vision en lien avec l’Université de Fribourg (Suisse) et la société Fluidyn.

L’objectif global est d’apporter une connaissance approfondie sur la nature chimique des émissions de navires de croisière et de navires fluviaux en conditions réelles de navigation, ainsi que sur les niveaux correspondants de concentration des particules fines PM2,5, dont les particules les plus fines PM1.

Ce sujet est fondamental pour évaluer ensuite des moyens de réduction de cette pollution. La valorisation sociétale du projet est prévue en lien avec la métropole de Bordeaux.