Un outil pour l’aménagement du littoral
La connaissance des ouvrages et aménagements situés sur le littoral, qui influencent le mouvement des sédiments le long des côtes, est indispensable à la compréhension des dynamiques côtières et, par conséquent, à l’élaboration de stratégies de gestion du trait de côte [1] et d’adaptation à l’évolution du littoral.
A l’aide des données collectées au niveau local, le Cerema a identifié et cartographié les ouvrages et aménagements littoraux visibles sur photographies aériennes susceptibles d’impacter directement le trait de côte. En effet, des ouvrages ayant un effet protecteur localement contre les risques littoraux (submersion marine, inondation, érosion) peuvent accentuer l’effet de la mer devant l’ouvrage en creusant la plage ou un peu plus loin en générant des phénomènes d’érosion ou d’accumulation de sable ou d’autres sédiments.
Une base de données homogénéisée et une cartographie nationale
Ce travail de cartographie s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un indicateur national de l’érosion côtière [2].
Cette action de connaissance homogène des ouvrages et aménagements côtiers à l’échelle nationale contribue à la mise en œuvre du programme d’actions 2017-2019 de la stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte.
La base de données homogénéisée, qui recense environ 16.000 ouvrages et aménagements présents sur les 2.300 km de côte de la France métropolitaine et en Outre-Mer, constitue aussi un appui pour les territoires dans le développement de stratégies d’adaptation aux évolutions littorales, à des échelles pertinentes.
Elle n’est cependant pas exhaustive [3], et constitue un outil complémentaire apportant une vision homogène à l’échelle nationale, qui pourra être enrichie par les connaissances des acteurs locaux et de nouvelles sources d’information.
Cette cartographie s’appuie sur une méthodologie spécifique et les données cartographiques sont diffusées sous « Licence Ouverte ».
[1] Le trait de côte représente la limite entre la terre et la mer et peut évoluer notamment en fonction du phénomène de l’érosion côtière
[2] Cet indicateur est basé sur les taux de l’évolution passée du trait de côte, observée sur orthophotographies entre deux dates éloignées de plusieurs décennies.
[3] Cela, en raison de la méthodologie utilisée (seuls les ouvrages visibles sur les photographies aériennes sont pris en compte).