Penser l’accessibilité à destination des personnes âgées
Les personnes âgées éprouvent des difficultés liées aux déplacements.
Les espaces urbains complexes représentent une telle source de stress qu’elles tendent à raccourcir leurs trajets et effectuer toujours les mêmes.
Elles privilégient parfois le plus court chemin même si c’est le plus dangereux. En évitant de sortir, elles sont confrontées à l’isolement, lequel accélère le vieillissement des fonctions physique et mentale. Elles sont également confrontées aux regards des autres.
DE QUOI S’AGIT-IL ?
Les personnes âgées peuvent être considérées comme des personnes à mobilité réduite au sens de la loi sur le handicap du 11 février 2005.
Bien que l’espérance de vie sans incapacité augmente, cette approche est étayée par nombre d’études montrant une corrélation entre l’âge et le handicap.
L’altération des fonctions physiques rend les déplacements lents et incertains : baisse des réflexes et de la force, de la résistance des os, de l’équilibre, rigidité des articulations, difficulté à marcher, etc.
La perte d’acuité auditive et visuelle vient renforcer ces difficultés. Le ralentissement des fonctions cognitives est également en cause : perte de mémoire, appréciation du temps et de la vitesse, difficulté d’adaptation au contexte et d’intégration de la nouveauté, désorientation, etc.
Des appréhensions psychologiques peuvent ainsi apparaître, comme la peur de chuter ou le sentiment d’insécurité. Elles constituent un frein supplémentaire à la mobilité.
QUI EST CONCERNÉ ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne est dite âgée à partir de 60 ans. C’est aussi l’âge retenu en France pour l’octroi de certaines prestations. Une étude de l’OMS montre que la part des plus de 60 ans dans la population mondiale va passer de 12 % en 2015 à 22 % en 2050. L’Insee évalue à 23,6 million les Français de plus de 60 ans en 2060, soit 32 % de la population.