26 mai 2021
Vue d'une usine en friche dans le Nord
CR - Cerema
La réhabilitation des friches est un moyen de réduire l'artificialisation. Pour appuyer les collectivités dans leurs opérations, la start-up d'Etat UrbanVitaliz fournit des outils ciblés et un accompagnement à travers une plateforme en ligne.

6.500 friches réparties sur l'ensemble du territoire font l'objet d'une volonté de réhabilitation de la part des collectivités, mais ces opérations sont complexes et coûteuses. Afin de lever ces freins et de réduire l'artificialisation des sols, la plateforme UrbanVitaliz a pour objectif de guider des collectivités porteuses de projets pour identifier les acteurs et dispositifs pertinents.

 

20 collectivités utilisatrices, 80% d'efficacité

En 6 mois depuis sa création, UrbanVitaliz a accompagné 20 collectivités qui pour 80 % d'entre elles ont pu mener des actions concrètes grâce aux recommandations fournies par l'outil. Cet appui cible particulièrement les collectivités petites et moyennes, qui ne disposent pas toujours des ressources en termes de montage de projet et d'ingénierie.

 

"Sur les territoires au marché foncier détendu, les sites artificialisés qui ont perdu leur usage ne se recyclent pas sans intervention des pouvoirs publics. Or les petites et moyennes collectivités n’ont souvent pas toutes les compétences techniques en interne pour faire face à ces chantiers qui touchent à des domaines très variés.

On se retrouve alors bloqué parce qu'on ne sait pas comment s’y prendre.

Pourtant, il existe des acteurs publics variés et compétents, des outils et de nombreux dispositifs juridiques et financiers, mais encore faut-il les connaître ! On a donc créé UrbanVitaliz pour combler ce vide, pour les collectivités qui
ne savent pas vers qui ou vers quoi se tourner"

Perrine Rutkowski, intrapreneuse UrbanVitaliz au Cerema

 

UrbanVitaliz accompagne gratuitement des collectivités de toute la France, sur

  • des types de friches variés (zones tertiaires en déprise, résidence ou cliniques à l’abandon, ancienne usines ou stations essence, friches ferroviaires…),
  • des projets en sortie très différents (habitat, coworking, zone d’activité, équipements publics, renaturation…).

La plateforme permet de répondre à une série de blocages : besoin de méthode, recherche de financement, réponses techniques et juridiques...

Il recommande des acteurs tels que les CAUE, l'Ademe, les Etablissements publics fonciers, les Agences de l'Eau ou les DDT, des actions à réaliser, apporte des éléments sur comment mener la démarche...

“Nous travaillons par exemple avec un maire nouvellement élu d'une commune d’environ 1000 habitants, pour une friche industrielle avec vocation de logement mixte. Il ne connaissait pas le fonctionnement de l’EPF et n’avait pas pensé à contacter le CAUE.

Suite à nos recommandations, des conventions sont en cours de signature avec ces organismes. Nous continuons à suivre la commune et les besoins qui émergeront”

Salomé Deschênes, urbaniste pour UrbanVitaliz

Comment ça marche ?

En pratique, après avoir défini son projet, deux parcours qui sont actuellement en construction seront proposés à la collectivité pour l’amener vers les ressources pertinentes dans sa situation (acteurs, ressources, outils) :

  • Un parcours méthodologique guidé, pour les collectivités qui ne savent pas par où commencer ;
  • Une analyse automatique “intelligente” à partir des informations qu’elle renseigne, qui peut être complétée par des suggestions de l'équipe UrbanVitaliz.

En 2021, l'objectif est d'aider une centaine de collectivités et de renforcer les collaborations avec les acteurs de terrain pour interagir à travers la plateforme.

Dans les mois qui viennent, UrbanVitaliz va dédier ses travaux à la construction des parcours numériques en lien avec les collectivités utilisatrices pour maximiser l'impact terrain, et investiguer l'opportunité "d'embarquer" les acteurs aidant des territoires.

 

A propos d’UrbanVitaliz

UrbanVitaliz est une initiative du Cerema. Le service est développé selon la méthode Startup d’Etat, au sein de beta.gouv.fr, l’Incubateur de la Direction Interministérielle du Numérique. Il est financé par le Cerema, le Ministère de la Transition Écologique via le Plan de Relance et l’EPF Nord-Pas de Calais.

Les travaux de construction du service ont démarré en septembre 2020. Ils sont menés par Perrine Rutkowski, agente du Cerema et intrapreneuse du service, et une équipe pluridisciplinaire de 4 à 6 personnes.

En savoir plus :

Contact :

Dans le dossier Artificialisation et sobriété foncière : les outils du Cerema

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