Depuis la promulgation de la loi du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, les services d’autocars librement organisés, se sont considérablement développés. D’après le rapport annuel 2018 de L'Autorité de régulation des transports (anciennement Arafer), 3 opérateurs d’envergure nationale et 10 opérateurs régionaux desservaient 328 communes françaises fin 2018.
Malgré la concentration des acteurs du secteur qui s’est poursuivie en 2019 avec l’intégration d’Eurolines-Isilines an sein de Flixbus et la disparition de Ouibus au profit de Blablabus, l’offre a continué de s’étoffer et le nombre de passagers transportés de croître. Tandis que le recours au covoiturage longue distance s’ancre dans les pratiques, une forme de concurrence se développe sur certaines origines-destinations entre services de transport public conventionnés, service librement organisés et covoiturage.
mise à jour de l’observatoire pour mieux comprendre l'évolution des services régionaux et inter-régionaux
Afin de poursuivre l’observation de la desserte proposée par les services librement organisés (SLO) en région Auvergne-Rhône-Alpes, la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes a confié au Cerema Centre-Est la mise à jour en 2018-2019 de son observatoire des offres de transport régional et inter-régional lancé en 2016.
À partir des données recueillies pendant 3 jours, en octobre 2018, décembre 2018 et mars 2019, sur 7 origines-destinations ayant au moins une extrémité dans la région, la nouvelle version de l’observatoire établit les caractéristiques des offres de services proposées par les SLO, les transports publics conventionnés (trains Intercités, trains et cars TER) et le covoiturage en termes de nombre de trajets proposés, de capacité offerte, de tarifs pratiqués et temps de trajet.
Quelles évolutions des services librement organisés depuis 2016?
Entre 2016 et 2018-2019, les évolutions des SLO ont peu modifié la hiérarchie des modes de transports sur les critères d’offres et d’usages.
Malgré quelques évolutions entre 2016 et 2018-2019, le panorama des dessertes régionales et inter-régionales n’a pas été bouleversé et la plupart des analyses établies en 2016 restent d’actualité :
-
La capacité globale de transport demeure globalement stable pour chacun des services. Les transports ferroviaires offrent toujours plus de 80 % de la capacité totale de voyageurs, les SLO environ 10 % et le covoiturage environ 5 %.
-
Les SLO ont adapté leur offre à chacune des origines-destinations. Par exemple, nous constatons une nette réduction du nombre de services sur Lyon-Clermont-Ferrand ou Paris-Clermont-Ferrand, mais une très forte hausse sur Lyon-Grenoble. De part sa souplesse d’organisation, le covoiturage offre un nombre de services plus conséquent que chacun des deux autres modes.
-
Les tarifs kilométriques des SLO et du covoiturage ont plus augmenté que ceux des transports conventionnés. Sur la plupart des liaisons, les SLO restent moins chers que les transports conventionnés, mais plus onéreux que le covoiturage. Toutefois sur certaines origines-destinations (Lyon-Paris par exemple), les SLO deviennent plus compétitifs en termes de tarifs que le covoiturage.
-
La compétitivité des temps de trajet selon le type de service est toujours aussi variable selon l’origine-destination considérée.
Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : David Dubois ou Marc Lanfranchi.