La forte participation à cet évènement a confirmé l’intérêt et les attentes des services de maîtrise d’ouvrages et d’exploitants de l’État et des collectivités ainsi que des bureaux d’études privés.
LES NOUVEAUX RÉFÉRENTIELS TECHNIQUES
La modernisation et le développement des infrastructures routières visent à répondre à des enjeux mu
ltiples (économiques, de mobilité durable et de sécurité...), évolutifs, et se réalisent dans un champ de contraintes croissant.
Ainsi plusieurs nouveautés ont été présentées :
Le Catalogue des types de routes du réseau national
Le tout récent Catalogue des types de routes du réseau routier national distingue deux grandes familles. Les routes principales regroupent 6 types de routes allant de l’autoroute à la route bidirectionnelle. Les voies structurantes d’agglomération sont composées de voies à caractéristiques autoroutières et des artères urbaines. Les routes secondaires hors agglomération avec des trafics inférieurs à 5000 véhicules/jour et les voiries urbaines ne sont pas traitées dans ce guide.
Son chapitre 3 offre une méthode et des critères de choix permettant d’opter pour tel ou tel type de routes. En effet le choix de la typologie est primordial pour concevoir un projet neuf ou requalifier une route existante.
Les nouvelles règles sur la visibilité et sur les rayons en angle saillant:
Ces nouvelles règles de conception des routes et des autoroutes se substituent aux préconisations contenues dans les guides de conception. Certaines conditions ont été assouplies, comme par exemple la modification de la hauteur du point d’observation et du point observé dorénavant plus favorables.
Ce guide intègre trois niveaux de performance notamment pour la visibilité à la distance d‘arrêt dont la formule s’est édulcorée avec un malus en courbe qui agit sur la distance de freinage en fonction du rayon, et un coefficient de performance qui agit sur la distance d’arrêt.
Ces nouvelles dispositions ont conduit à réduire globalement la valeur des rayons minimums en angle saillant du profil en long. Cependant, ces valeurs limites ne garantissent pas toujours la visibilité et leur utilisation doit être réservée à des cas particuliers.
D'autres points ont également été abordés:
- Les exposés sur les voies réservées aux transports en commun et au covoiturage, sujet particulièrement d’actualité, montrent l’importance d’intégrer dans les réflexions d’aménagement des routes la mixité des usages en intégrant les enjeux de sécurité pour une cohabitation performante.
- Les services techniques des conseils départementaux ont une attente forte sur des adaptations du guide de l’Aménagement des Routes Principales (ARP) dans le cadre de leurs projets routiers. Cette journée a permis de présenter les premiers travaux sur des esquisses de profils en travers.
- Le projet de guide sur l’aménagement des fortes pentes s’adresse à tous les maîtres d’ouvrages ou gestionnaires de réseau routier. Il précise le critère de forte pente. Il intègre un processus d’aide à la décision avec trois niveaux de diagnostic. Il propose un panel d’aménagements envisageables en fonction des enjeux de sécurité à privilégier. Enfin, ses dix annexes complètent utilement ce guide avec en particulier l’annexe 7 qui apporte un éclairage sur le positionnement d’un lit d’arrêt dans une forte pente.
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Cette journée était propice pour évoquer le BIM, acronyme de Building Information Model, Modeling, Management. En effet, ce nouveau processus intelligent, à l’origine orienté vers les professionnels de l’architecture, se développe très largement vers l’ingénierie routière. Devenu de plus en plus incontournable, il oblige à s’organiser dès les premières étapes de la conception d’un projet d’infrastructure jusqu’au suivi des travaux et à sa gestion ultérieure.
PRÉSENTATION DE DEUX PROJETS
Cette rencontre a été l’occasion de présenter deux projets impactés par ces évolutions.
Le premier concernait l’aménagement de l’échangeur de Sévenans sur l’autoroute A36.
Dès le début du projet, le maître d’ouvrage APRR a pris l’initiative BIM ( Building Information Modeling) avec quatre objectifs :
- améliorer la lisibilité,
- la synthèse projet,
- concerter directement sur le projet technique,
- préparer un nouveau système de récolement et de gestion de patrimoine ultérieur.
Cette présentation a ainsi montré l’impact positif de ce processus moderne qui conduit inévitablement à se former à de nouvelles méthodes de travail, outil reconnu pertinent par l’entreprise dans la définition des projets d’exécution et le suivi des travaux.
Plus d'information sur l'utilisation du BIM dans le projet de l'échangeur de Svéenans, sur le site de l'APRR consacré au chantier de l'A36.
Le deuxième projet présenté concernait la complexité de l’aménagement de l’échangeur du Rondeau à Grenoble (Isère), un projet qui a été accompagné par le Cerema en termes d'assistance à la maîtrise d'ouvrage.
Si l’étude du projet s’appuyait sur les référentiels VSA90/110, accès VRU et carrefours urbains, il est apparu rapidement la nécessité de vérifier la faisabilité technique du projet lors de la phase travaux.
La présentation de ce projet, conçu selon les méthodes classiques d’études, a permis, à cause de sa complexité, de conclure en séance sur l’utilité qu’il y aurait eu d’une initiative BIM similaire à celle de l’échangeur de Sévenans.
La présentation de cette est disponible (lien vers le diaporama).
Ressources
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