De nombreuses démarches pour agir sur la sécurité routière
En 2016, l’accidentalité routière hors agglomération représentait 63 % des personnes tuées en France. L’objectif de réduire la mortalité routière à moins de 2000 tués en 2020 impose de continuer à agir sur l’ensemble véhicule-infrastructure-usager.
En ce qui concerne l’infrastructure, de nombreuses démarches de sécurité routière sont appliquées par les gestionnaires aux différents stades de la vie d’une infrastructure (projet, mise en service, exploitation courante, etc.) pour rendre nos routes plus sûres. L’État a par exemple formalisé différentes démarches qu'il applique pour l’ensemble du réseau national : audits, ISRI (Inspection de Sécurité Routière d'Itinéraire), SURE, etc. Les autres gestionnaires ont aussi mis en place différentes démarches de sécurisation de leurs réseaux.
Le Cerema a engagé un travail visant au partage de ces savoir-faire en visant à aussi bien les pratiques actuelles et les besoins que les attentes des différents gestionnaires. Un groupe de travail interne a été mis en place à cet effet.
Une enquête sur la connaissance et le recours aux différentes démarches
Dans le cadre de cette démarche, une enquête nationale a été réalisée, afin de mieux diagnostiquer les pratiques et attentes des gestionnaires routiers en matière de sécurité routière. Un questionnaire a été conçu et envoyé aux gestionnaires pour évaluer la connaissance et l’appropriation des démarches de sécurité, ou encore recenser les pratiques et expériences pour les capitaliser.
Parmi les enseignements de cette étude, on constate que les démarches les plus connues et utilisées par les gestionnaires sont le patrouillage, les enquêtes accidents et le suivi des accidents, alors qu’en revanche les démarches EISR (évaluation des incidences sur la sécurité routière) et DEX (audit de début d’exploitation) sont peu connues et utilisées.
La procédure d’audit préalable à la mise en service est utilisée par la plupart des collectivités, mais elle est parfois menée sans la présence d’un auditeur extérieur.
Pour chaque démarche, les différentes remarques et commentaires des répondants sont synthétisés à la fin du document.
Par ailleurs, on note un besoin important de retours d’expériences des démarches mises en œuvre dans les collectivités, qu’elles soient une adaptation des procédures de l’État ou développées localement pour répondre à un besoin spécifique.