La France a connu des séismes destructeurs, dont le dernier en date sur le territoire métropolitain est celui de Lambesc, dans les Bouches-du-Rhône (46 victimes en 1909).
Une équipe de recherche « Risque Sismique » a été créée en 1983 au Cerema Méditerranée, dont la zone d’action couvre certaines des régions les plus soumises à cet aléa naturel. Elle développe notamment des outils d’estimation de l’aléa sismique, qui prennent en compte les « effets de site » (amplifications locales produites par les configurations topographiques ou géologiques).
Ce type de connaissance est important — au-delà de l’approche géophysique globale — pour évaluer les risques sur bâtiments ou ouvrages car les effets de sites locaux modifient considérablement la sollicitation sismique. L’équipe de recherche a d’abord étudié expérimentalement ces effets, en observant la variabilité spatiale des mouvements sismiques, en fonction des conditions de sol et de topographie, lors de campagnes d’enregistrement sismologique. Ainsi, des méthodes de prévision de ces amplifications ont été construites sur de larges territoires (en alimentant les Plans de Prévention des Risques sismiques).
Plus récemment, la modélisation numérique de la propagation des ondes est venue appuyer l’expertise de l’équipe. La comparaison des enregistrements sismologiques et des simulations numériques a montré l’importance du comportement non-linéaire des sols sur le mouvement en surface, sous forte sollicitation sismique.
Ainsi, pour améliorer la prévision des vibrations du sol, l’équipe a souhaité mieux intégrer ces phénomènes non-linéaires. Un de ses membres, Julie Régnier, s’est ainsi engagé dans un projet doctoral. Son travail permettra une meilleure prise en compte du risque sismique, en complément des actions menées dans le champ de la vulnérabilité des structures.