Près de 300 personnes se sont rassemblées sur le site du CESA (Centre d'Essais et de Services sur les systèmes autonomes ) pour une journée préfiguratrice de l’UAV Show de 2021. De nombreux exposants étaient présents pour échanger, participer aux tables rondes ainsi qu’aux essais de drone.
Une présence du Cerema parmi les exposants
Le Cerema était partenaire de l'événement et a tenu un stand lors de la journée UAV Day organisée par Bordeaux Technowest, sur le site du CESA. De nombreux contacts ont été tissés ou renforcés avec les acteurs présents : Direction générale de l’aviation civile, industriels, prestataires de vols et pôles de compétitivité.
"Plusieurs opportunités de partenariat ont été évoquées dans le domaine de l'innovation technologique et de l'animation de réseau" précise Loïc Gourmelen expert drone au Cerema. "Grace à ce stand, le Cerema a été clairement identifié par les autres exposants et participants comme un acteur expérimentateur, intégrateur de prestations et de données drones, proche des besoins et des usages des territoires".
Le Cerema, qui co-anime la communauté consacrée à l'usage du drone au sein des ministères en charge de l'environnement et des territoires, mène des expérimentations sur l'usage des drones dans différents contextes, de manière à en tirer les enseignements en termes de méthodologie et de pratique.
Une intervention sur l’usage des drones dans la gestion de crise
Associant les professionnels du monde du drone et leurs utilisateurs, la journée a été l’occasion a de nombreux échanges lors des tables rondes qui se sont succédées. Le Cerema représenté par Benoit Gandon, directeur adjoint du Cerema Sud-Ouest, est intervenu au cours d’une table ronde sur l'usage de drones pour la gestion de crise.
La table ronde a essentiellement porté sur le cadre réglementaire dans lequel s'inscrit l'usage des drones même en gestion de crise, avec notamment l'apport d'une juriste du droit aérien.
Du point de vue du Cerema, les drones offrent deux caractéristiques essentielles en gestion de crise : l'accessibilité à des sites potentiellement peu ou pas desservis, et la rapidité d'accès. Or, le temps est une des contraintes majeures en situation de crise. A cela on peut ajouter leur coût très limité au regard d'autres solutions. Ils constituent par conséquent un formidable outil d'aide à la décision.
Un exemple d'application : RN116 durant l'affaissement rocheux de 2020, le recours au drone a permis de mieux appréhender les zones amont présentant une menace de chute de blocs, d'accompagner les analyses de volumétrie, et d'aider à la décision pour la suite des opérations de sécurisation et d'intervention.
En outre les drones sont également des vecteurs performants en matière de prévention des risques, en amont des crises potentielles donc (et pour, si possible, les éviter). Ils permettent par exemple de mener des campagnes d'inspection régulières et peu coûteuses sur des ouvrages difficilement accessibles. Exemple : surveillance active des râteliers paravalanches au-dessus de Barèges (Hautes-Pyrénées).
L'usage des drones lors de gestion de crise, ou dans le cadre de la prévention des risques, doit donc être encouragé, avec néanmoins un encadrement méthodologique qui reste à bâtir et un contexte réglementaire en forte évolution, qui demeure du ressort des autorités aériennes pour son élaboration puis des préfectures pour son application.
Rendez-vous en 2021 pour l’UAV Show