De 2009 à 2017, 500 maisons individuelles alsaciennes de tous types et de toutes époques ont été rénovées en conformité avec les standards de la basse consommation, formant ainsi un programme de rénovation unique en France, de par sa taille et son ambition.
Baisse des rejets de CO2 et développement d’une filière de la rénovation des bâtiments BBC
Les effets positifs entraînés par la réalisation de ce vaste programme de rénovation, exposés lors du colloque, sont évidents : les consommations et les factures énergétiques ont été divisées en moyenne par 3. Plus de 5 000 tonnes de CO2 par an n’ont pas été émises dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions de 2 200 voitures qui parcourent 15 000 km par an.
Par ailleurs, on observe une montée en compétence des professionnels du bâtiment qui étaient impliqués dans ce programme, ainsi que la structuration de la filière. Plus de 100 maîtres d’œuvre ont été formés sur les chantiers, et un référentiel technique simplifiant leur travail a été défini, leur permettant de suivre une méthode éprouvée.
Un programme qui fait référence, capitalisé par le Cerema
Le nombre conséquent de rénovations menées et la richesse des retours d’expérience enregistrés ont décidé EDF et ses partenaires (Région Grand Est, ADEME, DREAL, AQC, Centre de ressources enrgivie.pro) à capitaliser les enseignements opérationnels exceptionnels qui découlent des programmes JRBBC.
Cette capitalisation a été confiée au Cerema, qui a tiré tous les enseignements de ce programme et rédigé une publication à destination des professionnels du bâtiment et des pouvoirs publics.
De nombreuses thématiques ont pu être analysées : performance énergétique, bilan carbone, qualité de l’air intérieur, mise en œuvre, enseignements sociologiques et économiques.
La publication fait notamment ressortir les deux principaux enseignements des programmes : La priorité qui doit être mise sur les travaux d’enveloppe et l’importance d’une approche globale de la mise en œuvre, avec une coordination des travaux en conséquence. Il est nécessaire de considérer l’impact des différents lots de travaux, qui interagissent les uns par rapport aux autres, et cette approche globale doit être réalisée par un acteur ou un groupement d’acteurs ayant une vision générale des problématiques énergétiques appliquées aux bâtiments.