La santé :
Pour l’OMS, « un Européen sur cinq est régulièrement exposé, la nuit, à des niveaux sonores qui pourraient être très nocifs pour la santé ».
Toujours selon une étude publiée par l’OMS en 2011, les nuisances sonores sont à l’origine, en Europe Occidentale et chaque année, de maladies engendrant une perte de 1 700 000 années de vie (en raison de maladies cardiovasculaires, troubles cognitifs, acouphènes, perturbations du sommeil et autres désagréments).
La perturbation du sommeil reste le trouble le plus fréquent dû à ces nuisances.
La vitesse et le bruit :
En milieu urbain le bruit émis par les véhicules dépend essentiellement du régime moteur, qui dépend essentiellement de l’allure du véhicule (fluide ou saccadé). Une vitesse plus modérée et réduite permet une réduction des nuisances sonores liées aux bruits d’accélération, de changement de régime.
Un trafic saccadé est toujours plus bruyant qu’un trafic fluide.
Grâce à leur effet d’apaisement et de ralentissement du trafic, les zones 30 ont un impact positif sur l’environnement sonore à travers une baisse du bruit des véhicules allant de 1,4 à 3 dB. Le comportement et la conduite des usagers motorisés restent des facteurs principaux de cette diminution du bruit (conduite apaisée, moins de freinages et d’accélérations).
Côté aménagement, certains éléments ponctuels, comme les ralentisseurs, peuvent engendrer une augmentation du niveau sonore à cet endroit, leur implantation doit être réfléchie.
On peut également citer la ville de Zurich qui a fait des mesures suite au passage à 30km/h d’une rue principale fréquentée. Cette réduction de vitesse a permis de diminuer le niveau sonore de 2,4 à 4,5 dB la nuit (et de 2,4 à 3,3 dB le jour) - un résultat qui équivaut à une réduction de moitié du bruit lié au trafic.
Le 30km/h la nuit :
Certains pays et villes vont plus loin en limitant à 30km/h, la nuit, des axes principaux qui ont une limitation de vitesse supérieure (50km/h) en journée.
Une partie du réseau principal de Berlin est limité à 30km/h la nuit (de 22h à 6h) pour des raisons de protection contre les nuisances sonores. Selon l’environnement, les mesures effectuées montrent une diminution des niveaux de bruit de 1,2 à 3 dB.