23 mai 2019
Pont de l'Iroise - Cordiste
Cerema
Le Cerema intervient en force sur le Pont de l'Iroise. Au programme : l'inspection des piles, des pylônes et des haubans de l'ouvrage. Des mesures de tensions dans les haubans , des contrôles sur les amortisseurs ainsi que des auscultations thermographiques complétent cette inspection.

Long de 800 m, haut de 113 m, le pont de l’Iroise est une structure impressionnante. Inauguré en 1994, il permet la traversée de l’Elorn, entre Plougastel-Daoulas et le Relecq-Kerhuon, à l’entrée de Brest (Finistère).
Parmi les ponts à haubans, il possède la troisième plus grande portée principale de France, derrière le pont de Normandie et le pont de Saint-Nazaire et avant le Viaduc de Millau. L’architecture exceptionnelle de cet ouvrage nécessite des opérations d’inspections détaillées périodiques afin d’assurer la sécurité des usagers et la pérennité de la structure.

Depuis mars, plusieurs équipes du Cerema interviennent sur l’ouvrage à la demande de la Direction Interdépartementale des routes Ouest.

Il s’agit tout d’abord d’actions de surveillance visuelles spécifiques des piles, des extérieurs des pylônes, des haubans (amortisseurs) par les équipes de cordistes du Cerema et ou l'aide d'un drone.

 

Cordiste sur pont de l'Iroise (Photo Cerema)

Il s’agit également d’opérations d’actions particulières liées à la surveillance d’un ouvrage exceptionnel :

  • audit de l’instrumentation de l’ouvrage
  • mesure de tension des haubans par méthode vibratoire

Il s’agit enfin d’une expertise spécifique liée aux fuites de cire (protection contre la corrosion des câbles de haubans) observées au niveau des ancrages. Cette expertise mobilise l’équipe de Saint-Brieuc, Bordeaux, Autun et Strasbourg et comprend un état des lieux des ancrages, des analyses de la cire, des auscultations infrarouges (notamment à l’aide du drone) pour détecter d’éventuelles zones symptomatiques de lacunes en cire dans les haubans et différents tests sur éléments témoins.

Les campagnes d’auscultation se prolongeront jusque l’été pour bénéficier de conditions de mesures optimales. En fonction des résultats infrarouge, une auscultation des haubans par endoscopie sera effectuée dans quelques zones.