Une quinzaine d’années a en effet été nécessaire pour permettre l’aboutissement du projet, en passant par des étapes « classiques » de déclaration d’utilité publique et d’acquisition des immeubles, et d’autres qui se sont avérées plus complexes, telles que la recherche d’un opérateur dans un contexte de rentabilité incertaine ou encore la conciliation des contraintes imposées par la volonté de mise en valeur du patrimoine ancien et la forte exposition au risque d’inondation.
La concrétisation du projet sous sa forme actuelle semble tenir à une volonté partagée d’aboutir à un projet de qualité pour le territoire de Sommières, avec :
- un objectif combiné de requalification du centre ancien, d’offre de logement sociaux et de sécurité pour les vies humaines face au risque d’inondation,
- un accompagnement des règlements du PPRi et du projet de PSMV, afin de trouver des traductions pertinentes à l’échelle du projet,
- des efforts d’investissements importants, de la part de la commune et du bailleur social, complétés par plusieurs subventions publiques.
La réalisation de l’îlot Mazère a clairement été rendue possible par une forte implication de l’architecte du projet, une étroite collaboration entre les services de la DDT (en charge des risques et de l’habitat) et l’architecte des bâtiments de France, avec un suivi continu de la part de la commune.
D’un point de vue technique, le projet aura connu plusieurs adaptations de sa configuration initiale et bénéficié de choix techniques ajustés, à la fois pour limiter les entrées d’eau dans les parties habitées ou au contraire faciliter son écoulement dans les espaces ouverts, et pour s’intégrer harmonieusement dans cette partie du centre ancien où le patrimoine a ainsi pu être valorisé.
À l’heure de l’entrée des locataires dans les lieux, quelques points restaient encore à l’état de projet ou en suspens, tels que leur information sur le risque inondation et la conduite à tenir en cas de crue, la réhabilitation de la voirie et des réseaux d’assainissement, ou encore l’avenir des rez-de-chaussée dont l’usage a dû être neutralisé.