Pour caractériser le risque de submersion marine ou dimensionner un ouvrage d’art maritime, il est très important d’avoir une connaissance précise des lois de distribution des niveaux d’eau marins, et plus particulièrement des niveaux d’eau extrêmes. En effet, ce sont eux qui entraînent les conséquences les plus dramatiques.
Pour ce faire, deux approches complémentaires sont généralement mises en œuvre. La première est une approche historique. La deuxième, l’approche statistique, permet de pallier le manque de données. Le présent ouvrage propose une estimation des valeurs extrêmes de niveaux d’eau pour les ports de métropole, selon l’approche statistique.
Cet ouvrage est destiné aux bureaux d’ingénierie, aux services de l’État ou des collectivités, aux organismes de recherche, et plus généralement à ceux qui travaillent de près ou de loin sur le risque de submersion marine ou le dimensionnement des ouvrages d’art maritimes.
La méthode mise en œuvre repose sur une analyse statistique des observations aux marégraphes portuaires. Cette méthode s’appuie sur la théorie des valeurs extrêmes.
- Pour le littoral de Méditerranée, les valeurs extrêmes de niveau d’eau sont estimées par l’ajustement statistique d’une loi paramétrique aux pics observés lors des tempêtes.
- Pour le littoral atlantique, de la Manche et de la mer du Nord, du fait de l’influence du marnage et selon la théorie des valeurs extrêmes, l’ajustement statistique est effectué sur les surcotes (parts non prédictibles du niveau marin) afin d’établir leur loi de distribution. La distribution de la marée étant connue (part prédictible du niveau marin), les valeurs extrêmes de niveau d’eau sont alors obtenus par la combinaison des deux distributions par une méthode de convolution surcote marée.
Le résultat final est une estimation pour chacun des 28 ports de métropole, des niveaux d’eau de périodes de retour de 5 à 1000 ans. Pour les 21 ports du littoral atlantique, de la Manche et de la mer du Nord, il est fourni en complément une estimation des surcotes de périodes de retour de 5 à 1000 ans.