Présentation de Benjamin Benti
J’ai effectué une licence et un master de biologie générale à l’École Normale Supérieure de Lyon de 2012 à 2016. Pendant mon cursus, je me suis spécialisé en bioacoustique, notamment en collaborant à deux reprises avec le Cerema lors de stages de recherche (en 2013 et en 2016). Je m’intéresse aux systèmes de communication acoustique des animaux. J’ai rejoint le Cerema, en collaboration avec l’Université de Strasbourg et l’Université de Saint Andrew (en Écosse), en septembre 2016 pour étudier cette problématique dans le cadre de la présente thèse.
Présentation des travaux de thèse de Benjamin Benti
La présence croissante de sons anthropiques, c’est-à-dire produits par les activités humaines, dans l’océan soulève la question de leurs impacts potentiels sur les écosystèmes marins. Les cétacés sont particulièrement vulnérables aux sons anthropiques, qui sont responsables de dommages physiques, mais également de perturbations comportementales chez les cétacés. Ces réponses comportementales peuvent avoir des conséquences néfastes à l’échelle des populations. Parmi les différentes sources anthropiques, le sonar présente une attention particulière : les transmissions sonar sont particulièrement intenses ; elles ont été corrélées à des échouages massifs de cétacés.
La question première de ma thèse est de chercher à savoir comment les cétacés répondent aux émissions sonar. Les sons anthropiques ont fait irruption récemment dans l’environnement. Une des approches pour déterminer la signification biologique des réponses qu’ils déclenchent est de les comparer à celles observées en réponse à des sons naturels. Les sons produits par les prédateurs sont privilégiés dans ce cadre, parce qu’ils provoquent des réponses intenses et reproductibles. Pour les cétacés, on utilise des sons d’orques.
Le second axe de ma thèse a été de m’intéresser à savoir comment les cétacés répondent aux sons d’orques et quel éclairage ces réponses apportent-elles quant aux réponses aux sonars.
J’ai étudié deux espèces de cétacés : la baleine à bosse (Megaptera novaeanglia) et le globicéphale noir (Globicephala melas). J’ai participé à des campagnes de terrain au large de la Norvège, où ces deux espèces ont été exposées à des émissions sonar et à des sons d’orques, et où leur comportement a été suivi à l’aide d’observations visuelles depuis la surface et de balises multi-capteurs, attachées de façon temporaire sur leur dos, sous l’eau.