Son cahier des charges a été validé en juin 2013 par le Comité d’Orientation Stratégique (COS) de l’Ifsttar et elle a démarré en janvier 2014. Elle se termine officiellement fin 2017.
Plusieurs laboratoires du Cerema y ont participé (Aix, Angers, Autun, Bordeaux, Bron, Ile de France, Nice, Rouen, Saint Brieuc, Toulouse), ainsi que des laboratoires du département GERS de l’Ifsttar.
L’opération a été répartie en 4 axes de recherche :
- Caractérisation de l’évolution des massifs rocheux et de l’aléa rocheux
- Caractérisation de l’altération des interfaces entre roche et ouvrages (ou parties d’ouvrages)
- Dimensionnement et modélisation des ouvrages au rocher
- Durabilité des ouvrages au rocher
Cette opération a également contribué à la soutenance de 5 thèses (2 Cerema, 3 Ifsttar) :
- Analyse des variations thermiques sur les instabilités rocheuses
- Comportement des ancrages passifs scellés au rocher sollicités en tête en traction-cisaillement
- Modélisation des écrans de filets
- Comportement des sables sous sollicitation d’impact
- Caractérisation de la résistance et du comportement au cisaillement des interfaces entre béton et roche de fondation des structures hydrauliques
Le 10 octobre 2017 était organisé une journée de restitution des travaux portés par l’opération CaDORoc. Près de 80 personnes étaient présentes au Cerema Méditerranée, dont 70% extérieurs au Cerema et à l’Ifsttar (entreprises privées, bureaux d’études, collectivités).
L’ensemble des présentations peuvent être téléchargées un peu plus bas.
Le lendemain, dans le cadre des 50 ans du CFMR (Comité Français de Mécanique des Roches) une visite des ruines du barrage de Malpasset (1) a été organisée.
18 participants auxquels se sont joints 10 élèves en Master 2 de Sophia Antipolis ont pu profiter de cette visite sous le beau soleil d’automne.
Cette visite a été commentée par Véronique Merrien-Soukatchoff (CNAM) et Pierre Azémard (Cerema), géologues, sous le haut patronage de Pierre Duffaut.
Présentations PDF - Journée du 10 octobre 2017
(1) "Le barrage de Malpasset, barrage voute relativement classique, a été construit au début des années 50. Son remplissage commence en 1954.
Le 2 décembre 1959 en fin d’après- midi, les vannes sont ouvertes pour faire baisser le niveau du barrage qui était fortement monté suite à de fortes pluies. Le niveau a à peine baissé à 21 h 10 lorsque le barrage a cédé, libérant 50 millions de mètres cubes qui vont balayer la vallée et atteindre la basse ville de Fréjus et la mer en vingt minutes.
Le bilan est consternant : outre 423 morts, dont 27 non identifiés, un certain nombre de disparus, et un nombre équivalent de personnes blessées et choquées, les dégâts sont considérables : un autorail a été balayé hors des rails, la voie ferrée Paris-Nice et toutes les routes traversant la vallée sont coupées, leurs ponts emportés, un millier d’immeubles sont endommagés, dont 155 complètement détruits, 3000 hectares de terres agricoles sont dévastées, un millier de moutons et 80 000 hectolitres de vin sont perdus, comme de nombreux camions et voitures, et jusqu’à des avions de la base aéronavale, elle-même rasée comme le poste météorologique."