8 décembre 2017
Phare de Petite Terre
Le Cerema Normandie-Centre a inspecté un phare guadeloupéen en novembre 2015. Retour sur une inspection particulière sur de nombreux aspects.

L’ouvrage est situé sur un site sismique et entre deux failles maritimes, le soumettant à des vibrations régulières, et entraînant de nombreux désordres.

Le phare, inscrit aux monuments historiques, est situé sur l’îlet de Petite Terre qui est classé réserve naturelle. L’accès se fait uniquement par bateau et le matériel doit être débarqué sans accoster pour ne pas dégrader le site.

L’inspection n’a pu être réalisée que par des cordistes, étant donné l’impossibilité d’acheminer une nacelle et la hauteur de l’ouvrage (22 mètres).

Le déroulé de l’inspection

L’inspection s’est décomposée en 3 phases :

  • relevés géométriques de l’ouvrage afin d’avoir des données conformes à la réalité. En effet, les plans d’origine ne correspondaient pas à la réalité, des modifications ayant été faites depuis la construction, dont son automatisation,
  • relevés précis des désordres et analyses pour la mise en place des capteurs et jauges pour le suivi électronique,
  • pose des capteurs et des jauges, puis formation des agents du parc naturel et de la Direction de la Mer pour effectuer ces suivis (suivi mensuel des jauges et suivi trimestriel des capteurs).

Les horaires d’intervention ont dû être adaptés aux conditions climatiques, principalement le vent, pour assurer la sécurité, notamment des deux cordistes.

Bilan de l’opération

L’opération a nécessité d’apporter environ 100 kg de matériel, dont 75 kg depuis la métropole. Ce matériel a servi à l’inspection par corde (perforateur, colle…) aussi bien qu’à l’instrumentation du phare pour son suivi.

Cette opération, demandée par la Direction de la Mer de Guadeloupe, a été pilotée par la Direction Technique Eau Mer et Fleuves du Cerema et le Cerema Normandie-Centre.

En savoir plus sur le phare

Le phare de Petite Terre est en maçonnerie calcaire corallien, d’origine de Guadeloupe. Il est implanté sur un îlot isolé à 40 min de Grande-Terre, la partie Est des deux principales îles formant la Guadeloupe. Encore opérationnel du point de vue de la signalisation maritime, sa base sert également de salle d’exposition et de lieu de dépôt pour les agents du parc naturel :