23 mai 2022
Décharge sur le haut d'une falaise près du Havre, les déchets tombant en bas de la falaise
CCO
Le Cerema réalise un inventaire des décharges littorales anciennes avec l’appui des communes. Cette étude locale pourra contribuer aux travaux à venir dans le cadre du plan national de résorption des décharges littorales annoncé par le gouvernement le 18 février 2022.

Les décharges anciennes en frange littorale, abandonnées au profit de systèmes de traitements des déchets respectueux de l’environnement dans les années 2000, n'ont pas toutes fait l'objet d'une remise en état après l’arrêt de leur utilisation. Avec les phénomènes d’érosion côtière et de submersion, elles réapparaissent ou sont menacées et peuvent ainsi engendrer des risques de pollution.

 

Un travail de collecte de l'information, notamment auprès des collectivités

Un besoin de recensement de ces sites a été exprimé à la fois par les services de l’État et les services déconcentrés, et en 2019 la  Direction Départementale des Territoires et de la Mer de la Seine-Maritime a mandaté le Cerema pour mener une étude d'identification et de caractérisation des décharges anciennes en Seine-Maritime, avec l'appui des communes. 

Cette étude a été réalisée en deux phases : 

  • des travaux de bibliographie et de photo-interprétation de clichés aériens anciens en zone littorale afin d’identifier des indices de présence potentielle d’une décharge entre 1970 et 1990. 
  • un questionnaire destiné aux communes littorales, accompagné d’une cartographie de ce pré-inventaire et de cartographies vierges pour déclarer d’éventuelles décharges qui n’auraient pas été pré-identifiées. Les communes ont ainsi pu confirmer ou infirmer la présence d'une décharge, et détailler sa typologie, le cas échéant.

Depuis 2022 le Cerema poursuit ces travaux dans d'autres départements en Normandie et Nouvelle-Aquitaine, basés sur la même méthode. Les commanditaires de cette étude sont la DDTM76, le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD), la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR), le Conservatoire du Littoral.

Toutes les décharges anciennes sont concernées par ce recensement, qu’elles soient officielles (autorisées par la commune) ou non officielles. Une trentaine ont été identifiées, dont 18 étaient autorisées, et la majorité des déchets présents sont des déchets du BTP (38%) ou des ordures ménagères (34%).

 

Les résultats du recensement

Un visualiseur dédié aux résultats a été mis en place. Il contient la cartographie

  • des décharges validées par l’enquête au près des communes,
  • des décharges non validées par les communes mais où un indice de présence potentielle a été identifié par le Cerema lors de la photo-interprétation,
  • des communes n’ayant pas répondu à l’enquête mais où une décharge a été pré-identifiée sous forme d’indice

Le visualiseur est mis à jour au fil de la remontée des réponses des communes enquêtées, qui valident ou non la pré-identification des décharges :
 

La cartographie

 

 

vue de la carte avec des points sur les zones de décharge

 

Lire le rapport:

Les résultats de l’étude menée en Seine-Maritime et l’atlas des décharges qui y ont été identifiées est accessible sur Ceremadoc.