Un bilan national et international
Au cours de cette journée organisée à l’initiative du Cedre [1], les principaux acteurs intervenant dans la lutte contre les pollutions marines accidentelles feront le bilan de 40 ans d’évolution des moyens mobilisés face à ce type de catastrophe.
Le 16 mars 1978, le pétrolier Amoco Cadiz s’échouait à 1,5 mille au large de Portsall (Ploudalmézeau, Finistère). La position de l’épave sur les hauts-fonds rocheux et les conditions météorologiques défavorables empêchèrent toute intervention pour interrompre ou limiter l’écoulement du pétrole.
En l’espace de deux semaines, la quasi-totalité de la cargaison, soit 223 000 t de pétrole brut, se déversa en mer. L’étendue des nappes de pétrole fut considérable : en un mois et demi, les côtes bretonnes furent touchées sur un linéaire de 360 km.
Ce littoral, caractérisé par une alternance de plages de sable et de côtes rocheuses, mais également par la présence de milieux extrêmement vulnérables – petits estuaires, baies envasées et marais d’eau saumâtre – souffrit gravement et durablement de cette pollution, d’autant plus que les grandes marées d’équinoxe de printemps, associées à des vents puissants de secteur ouest, permirent aux polluants d’atteindre des niveaux rarement atteints par la mer.
Cet événement marqua considérablement les esprits et éveilla les consciences quant à la nécessité de disposer de moyens adaptés pour prévenir les naufrages et pour lutter, en mer et à terre, contre les pollutions marines accidentelles. Depuis, le dispositif POLMAR a régulièrement évolué, souvent par l’exploitation du retour d’expérience des accidents. 40 ans plus tard, il convient donc de refaire le point et de se donner un nouveau cap.
Une journée d'information sur le plan POLMAR
Après avoir dressé un bilan global de la situation actuelle au niveau national et au niveau international, la journée d’information du CEDRE offrira l’opportunité d’échanges constructifs au travers de quatre tables rondes :
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table ronde n°1 : la prévention dans le transport maritime
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table ronde n°2 : la préparation, un élément clé de la lutte
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table ronde n°3 : les impacts écologiques des pollutions marines
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table ronde n°4 : la réparation : l’exemple des collectivités littorales
Un spécialiste du Cerema interviendra plus particulièrement au cours de la table ronde n°2, ses missions POLMAR relevant pour la plupart du thème de la préparation :
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assistance technique à la Direction des Affaires Maritimes pour l’acquisition de matériel de lutte,
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l’assistance méthodologique aux départements pour l’élaboration des plans ORSEC/Polmar-Terre,
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l’assistance à la formation des personnels sur le terrain,
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les études et recherches destinées à améliorer les matériels et les techniques de lutte, en liaison avec d’autres organismes de recherche (Cedre, universités…).
[1] Centre de Documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux