L’action vise à évaluer la qualité de l’air, mais aussi l’exposition au bruit, à l’intérieur des classes de trois écoles lilloises. Le Cerema définira et établira des indicateurs sur les pistes d’action pour améliorer la Qualité de l’Air Intérieur ainsi que de l’acoustique.
Quelle pollution à l’intérieur des bâtiments ?
Le projet poursuit plusieurs buts :
- Etudier le transfert de l’air extérieur vers l’intérieur d’un bâtiment recevant du public
- Etudier la présence de polluants spécifiques liés à l‘activité ou au bâtiment dans l’air intérieur des écoles
- Etudier la co-exposition air-bruit
- Etablir des propositions de bonnes pratiques et d’améliorations de la Qualité de l’air Intérieur et de l’acoustique dans les établissements scolaires de la ville de Lille
- Orienter des pistes d’action pour améliorer la Qualité de l’air Intérieur et l’acoustique
Les relevés à l’intérieur des classes prennent en compte les composés organiques volatiles (COV), le formaldéhyde (un polluant émis par certains matériaux et produits ménagers), les fractions de particules PM2.5 et PM10, l’ozone et le dioxyde d’azote (émis principalement par les activités extérieures), le dioxyde de carbone, qui est un indicateur du confinement et aussi des paramètres de confort (Température et humidité relative).
Les paramètres acoustiques sont également étudiés, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le projet Scol’Air permettra également d’établir si les différentes activités menées en classe entraînent l’émission de polluants.
Des e-capteurs innovants ont été installés depuis novembre 2016 dans quatre classes et deux sites extérieurs dans trois écoles de Lille. Ces mesures se déroulent sur une période de 3 à 4 semaines sur deux périodes de temps (période de chauffe et hors période de chauffe) avec un pas de temps quart-horaire pour chaque école.
Les trois écoles ont des typologies différentes (proximité trafic, proximité industrielle et fond urbain), ce qui permettra d’étudier le transfert des polluants issus des activités extérieures présents dans l’air l’extérieur vers l’intérieur des écoles. En même temps, le Cerema établira un diagnostic sur chaque bâtiment (Age, localisation, nature et type de la construction, présence de VMC ou non…) permettant d’établir un lien entre les résultats sur les polluants et le bâtiment.
Définir des indicateurs et des recommandations
Le projet est mené par le groupe Air et Bruit du département Bâtiment Energie Environnement du Cerema Nord-Picardie, avec un financement de la DREAL Hauts-de-France et de la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR).
Ce travail a également pour but de développer des indicateurs pertinents afin d’améliorer la qualité de l’air intérieur des bâtiments, ainsi que leur exposition au bruit. Les relevés seront effectués jusqu’en juillet 2017, avant l’analyse des résultats et la publication du rapport d’étude qui est prévue pour la fin 2017. Ces travaux ont pour but d’être étendu à d’autres collectivités ou à d’autres types de bâtiments.
⇒ Contact Cerema : emmanuel.roux@cerema.fr