Le séminaire du 2e plan vélo métropolitain de Bordeaux s’est déroulé en deux temps :
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la matinée a été consacrée à un bilan du plan vélo avec notamment les résultats de l’Enquête Déplacements allégée 2017 (7,8 % de part modale vélo), des comptages vélo (+ 10 % chaque année depuis 3 ans) et de l’accidentologie (en moyenne 2 accidents mortels de cycliste chaque année, en majorité avec un poids-lourd) ; l’IFOP a ensuite présenté les résultats du baromètre vélo de la Métropole de Bordeaux et Copenhagenize a enfin porté un regard extérieur sur l’action de Bordeaux Métropole en faveur du vélo,
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l’après-midi a été consacrée à 4 ateliers :
- Quelles autoroutes à vélo à Bordeaux Métropole ?
- Cohabitation vélo et autres modes, vers un code de la rue ?
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L’évolution des services à la MAMMA et autres maisons des mobilités
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L’implication des entreprises pour le développement de l’usage du vélo
Le Cerema a animé l’atelier n°2 sur la « cohabitation vélo et autres modes, vers un code de la rue ? ».
Pour lancer les débats, 3 problématiques ont été posées :
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Comment faire cohabiter tous les usagers sur la voirie de Bordeaux Métropole ?
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Quels éléments à prendre en compte pour le Code de la rue ?
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Quelle place à accorder pour les nouvelles mobilités et le free-floating ?
Concernant le partage de la voirie, le principal frein relevé est le manque de places dédiés aux vélos, lié au manque d’emprise dans les rues étroites du centre-ville, et lié à la cohabitation difficile avec les véhicules motorisés sur les grands axes à trafic dense et dans les quartiers plus éloignés du centre. Les double-sens cyclables et les zones de circulation apaisée ont fréquemment été abordés en tant que réponse cyclable en centre-ville. Le levier d’action le plus cité, pour dédier de la place aux vélos tout en gardant un espace de qualité pour les différents usagers piétons, est celui du stationnement voiture. Pour le vélo, un autre frein est celui des discontinuités cyclables et du manque de lisibilité sur certains itinéraires. Les solutions proposées sont là encore de libérer de l’espace par la suppression de stationnement voiture, et plus généralement par la limitation de la place occupée par la voiture.
Pour le Code de la rue, il y a un manque de communication sur les évolutions du Code la Route (double-sens cyclable, SAS vélo aux feux rouges, cédez-le-passage au feu rouge, éclairage des cyclistes…) ainsi que sur la sécurité routière en vélo (accidentologie vélo et insécurité supposée). Les solutions proposées portent donc sur une réelle communication allant au-delà de la réalisation d’un guide avec notamment la réalisation de vidéos, de photos, et de posters diffusés sur internet et sur les réseaux sociaux. De plus, il serait opportun de réaliser des formations & actions de communication au sein des entreprises et des établissements scolaires sur les évolutions du Code de la Route, sur les grands principes du Code de la Rue, ou encore sur toutes les aménités liées au vélo et modes actifs plus généralement.
Le thème des nouvelles mobilités et des engins de déplacement personnel motorisés (trottinettes électriques, mono-roues électriques, gyropodes…) n’a été abordé qu’en fin de débat suite à une relance ce qui tend à prouver que ce sujet n’était pas une préoccupation première et ne présentait pas forcément un fort enjeu pour les participants. Le principal frein est la cohabitation de ces nouveaux modes avec les piétons, mais également avec les cyclistes (car avec la future Loi d’Orientation des Mobilités, les EDP devraient pouvoir emprunter les aménagements cyclables), pour des raisons de vitesses différentes. La solution est de bien communiquer autour des nouvelles règles afin d’éviter les conflits entre les différents usagers. Sur les vélos en free-floating, des incivilités ont été relevées et il devrait y avoir une meilleure communication avec Indigo Wheel sur les règles de stationnement ainsi que sur la pose/dépose des vélos à des endroits signalés par des citoyens.