Les aménagements cyclables hors des villes se multiplient pour répondre aux besoins de mobilité et aux défis de transition énergétique. Les départements, les EPCI et les communes, responsables de l'infrastructure routière, se préoccupent de la sécurité des usagers dans la conception de ces projets.
Parmi les sujets de questionnement figure celui des dispositifs de séparation entre la chaussée et les aménagements cyclables hors agglomération.
Dans ce contexte, le Cerema a conduit un parangonnage approfondi des pratiques existantes sur les infrastructures des départements de Bretagne et des Pays de la Loire. Ce travail dresse un bilan des avantages et inconvénients des différentes solutions techniques identifiées. Il formule également quelques indications partagées au sein du groupe constitué des départements concernés.
éloigner l’aménagement cyclable du bord de chaussée : un objectif partagé
Une conclusion importante de l’étude est qu’il est souhaitable d’éloigner suffisamment un aménagement cyclable du bord de la chaussée générale, ce qui permet de se passer de dispositif physique de séparation ou de retenue. Cet éloignement se traduit préférentiellement par un espace végétalisé, sans obstacle.
Recourir à un dispositif specifique de séparation : pertinent sous conditions
Lorsque l’éloignement n’est pas possible et/ou que le trafic motorisé est élevé, les départements choisissent d’implanter une solution de séparation. Ce choix traduit une volonté de protéger au mieux les cyclistes. Les dispositifs physiques dont il est alors question sont divisés en 2 catégories : les séparateurs physiques et les dispositifs de retenue.
Le séparateur physique vise à marquer physiquement la séparation entre la chaussée motorisée et l’aménagement cyclable mais n’a pas pour objectif de retenir les véhicules motorisés en cas de sortie de route.
Le dispositif de retenue, renfort routier homologué, propose quant à lui d’atténuer les conséquences d’une sortie accidentelle de la chaussée pour les véhicules motorisés et leurs occupants. Il permet également:
d’isoler un obstacle (arbre, panneau, etc.) ou une zone tampon située dans la zone de sécurité
de marquer la séparation entre chaussée générale et aménagement cyclable.