30 octobre 2020
vue d'une usine en friche
Pixabay
Le Cerema a créé une "start-up d’Etat" en partenariat avec beta.gouv.fr, l’incubateur de services numériques de la direction interministérielle du numérique. La mission a pour objectif de construire UrbanVitaliz, un service numérique en appui aux petites et moyennes collectivités pour leur permettre de lancer les projets de revitalisation des friches. Dans un contexte où l’artificialisation des sols doit être contenue, le recyclage des friches urbaines est un levier primordial à outiller.

UrbanVitaliz : une start-up d'Etat pour faciliter la reconversion des friches

Beta.gouv.fr, une plateforme ministérielle, a lancé le concept de start-up d’Etat. L’intérêt est d’apporter un accompagnement à des services publics pour imaginer des solutions numériques à une problématique qu’ils ont identifiée. Sur l’initiative de l’administration sponsor, une petite équipe autonome est montée afin de questionner les problèmes rencontrés directement auprès des collectivités et acteurs de la reconversion des friches, puis pour réaliser la construction de la solution de manière progressive et sans cahier des charges, guidée par les besoins du terrain.

Tous les 6 mois, le comité d’investissement (composé des sponsors : Cerema, MTES, EPF Nord-Pas-de-Calais) se réunit afin de décider de la poursuite ou non du projet au regard de mesures d’impact concrètes.

Le Cerema, spécialiste de l’analyse des données foncières et de l’aménagement du territoire, a identifié plusieurs problématiques qui freinent la reconversion des friches. Parmi ces difficultés figurent le repérage qualifié des friches ainsi que la complexité administrative des projets de reconversion qui impliquent nécessairement de nombreux acteurs.

 

Les outils du Cerema pour accompagner le recyclage des friches

Cet été, le Cerema a développé pour le compte du ministère en charge de l’environnement une première version d’outil en ligne, Cartofriches, pour cartographier et fournir une fiche d’identité des friches sur le territoire métropolitain.

Plus de 7000 d’entre elles sont déjà répertoriées à partir des données de l’inventaire national BASOL et d’observatoires locaux. La base est aussi alimentée par les collectivités, comme l'Etablissement Public Foncier de Lorraine dont les données sont en cours d'intégration. L’application est en version bêta et sera améliorée au fil des retours utilisateurs.

En parallèle de cette action, la "Startup d’Etat" vient de démarrer fin septembre 2020 en ciblant plus particulièrement les opérations de reconversion des friches "hors viseur", en appui aux collectivités dans les zones détendues. L’outil permettra de guider les collectivités dans leurs démarches pour lancer les projets de reconversion de friches : accompagner le porteur de projet en clarifiant les étapes de la démarche, et en proposant les contacts et outils pertinents, ainsi que des pistes de financements en fonction du contexte et de l’usage souhaité du site.

Le service UrbanVitaliz est actuellement en construction sur trois territoires test : L’Aveyron, la Somme et les Côtes-d’Armor.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan de relance. Pour atteindre l’objectif de Zéro Artificialisation Nette fixé par les pouvoirs publics, la revitalisation des friches commerciales, industrielles, ferroviaires notamment apparaît comme un levier à utiliser. En facilitant le repérage des sites et le lancement des projets, les outils Cartofriches et UrbanVitaliz visent à encourager les collectivités à réutiliser ce foncier.

 

Dans le dossier Artificialisation et sobriété foncière : les outils du Cerema

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