La présence sur le littoral français d’anciennes décharges en front de mer constitue une menace environnementale majeure. Le réchauffement climatique, provoquant hausse du niveau de la mer et érosion rapide du trait de côte, accélère le risque de relargage de déchets en mer notamment des déchets plastiques. Lors du One Ocean Summit à Brest, en février 2022, le président de la République, Emmanuel Macron, a pris plusieurs engagements pour lutter contre la pollution des océans, dont notamment de résorber, en dix ans, les 67 décharges littorales françaises présentant, à court terme, le plus fort risque de déversement de déchets en mer.
Depuis 2022, l’État est aux côtés des collectivités pour réhabiliter ces décharges. Fin 2023, 110 décharges ont été inventoriées. Un programme décennal complet de résorption de ces décharges littorales a ainsi été mis en place. Afin d’atteindre l’objectif de résorption de l’ensemble des décharges littorales historiques présentant un risque de rejet de déchets en mer, l’État a décidé :
- d’accompagner les maîtres d’ouvrage, notamment à travers l’appui du Cerema, pour réhabiliter ces décharges et renaturer les sites ;
- de créer un fond dédié, géré par l’ADEME, permettant de soutenir la réalisation des études et travaux et de financer les actions de pilotage national par le Cerema.
La prise en compte de cette problématique est d’autant plus prégnante que la France est activement engagée pour lutter contre la pollution plastique des mers et des océans, notamment à travers la Feuille de route « zéro déchet plastique en mer 2019-2025 ».
La présence de plastiques en très grand nombre dans les décharges a contribué à faire un focus spécifique sur la gestion des grands plastiques et plus spécifiquement des microplastiques dans les décharges. Si l’étude des microplastiques s’est initialement développée dans le contexte du milieu marin, de plus en plus de travaux s’intéressent désormais au cas de la matrice sol. En France, une première étude permet désormais de se faire une idée de l’état de la pollution aux microplastiques diffuse dans les sols français. Un autre volet doit désormais être envisagé : la pollution ponctuelle, notamment au travers du cas des anciennes décharges littorales. Dans la mesure où cette problématique est émergente les contours précis des verrous et des enjeux scientifiques méritent encore d’être précisés.
L’objectif principal du stage est l’accompagnement dans la mise en place d’un projet de suivi des microplastiques au sein du plan national de résorption des décharges littorales. Cet accompagnement s’appuiera notamment sur l’assistance à la création et l’animation d’un groupe de travail spécifique piloté par le Cerema. La mission devra également permettre de contribuer à l’analyse bibliographique mais aussi à l’identification des différentes parties prenantes à l’échelle nationale. Cette mission sera réalisée en étroite collaboration avec l’ADEME.
En appui à la direction du projet composée d’un directeur et d’une directrice adjointe, le ou stagiaire devra contribuer au suivi opérationnel des microplastiques au sein du plan national de résorption des décharges littorales, notamment à travers 3 missions principales :
- Contribuer à la recherche et à l’interprétation d’informations techniques et documentaires concernant les microplastiques dans les décharges inscrites dans le plan ;
- Contribuer à la formalisation des livrables nécessaires au suivi du projet sur le sujet des microplastiques ;
- Contribuer à la création et l’animation du groupe de travail microplastiques ;
- Participer à la valorisation du projet (rédaction et réalisation de contenus notamment).
Pour mener à bien sa mission, le/la stagiaire sera amené(e) à travailler avec l’équipe de la Direction Technique Risques Eaux et mer du Cerema, les Directions Territoriales du Cerema, avec certains services déconcentrés de l’Etat (DDTM, DREAL), avec l’ADEME et le BRGM plus spécifiquement et d’autres établissements publics.
Des déplacements sur l’ensemble du territoire pourront être nécessaires à l’exécution des missions avec les équipes du Cerema.
➔ Etudiant.e en Master 2 ou école d’ingénieur (projet de fin d’études), dans le domaine des risques et de l’environnement (pollutions, sites et sols pollués, déchets, réglementation, …), ingénierie des matériaux, chimie,…
➔ Connaissances préalables souhaitées :
- connaissances de base en gestion des risques de pollution par les plastiques et les déchets de manière générale,
- connaissances de base sur les matières plastiques (chimie, comportement des polluants,….),
- connaissance de base en matière de caractérisation de la pollution des milieux (sol, eau, air, ...)
- connaissance de la législation environnementale (déchets, Espèces protégées, Natura 2000, ...)
➔ Esprit d’initiative, analyse critique, capacité à travailler en autonomie, aisance à communiquer.
DUREE : 6 mois, à partir de février/mars 2025
ORGANISME : Direction technique Risques, Eaux et Mer (REM)
ENCADREMENT DE STAGE : Marie-Amélie NEOLLIER, Directrice adjointe plan national de résorption des décharges littorales
LOCALISATION : Technopôle Brest Iroise (Plouzané)
INDEMNISATION : Gratification de stage légale et remboursement des frais de déplacement s’il y a lieu
HORAIRES : 35h/semaine - selon le règlement intérieur du Cerema. Télétravail non autorisé.