Crédit : Pierre Morel

Le Cerema change aujourd’hui formellement de statut : il devient l’expert public de l’adaptation au changement climatique au service de l’État ET des collectivités territoriales qui y ont adhéré. Cette évolution s’appuie sur un changement majeur de sa gouvernance, dont les instances ont donc été installées ce 16 mai.


Le Cerema a procédé ce jour à l’installation de son conseil d’administration et de son conseil stratégique. La présidence de chacune de ces instances, au sein desquelles les représentants des collectivités adhérentes siègent dorénavant à part égale avec l’État, est confiée à des élus locaux. Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines a été élue présidente du conseil d’administration. Max Mondon, représentant de la FNAUT, est élu vice-président, Laurent Trogrlic, président de la communauté de communes du bassin de Pompey, premier vice-président délégué et Sébastien Gouttebel, maire de Murol, vice-président délégué à la ruralité. Le conseil stratégique, quant à lui, est présidé par Bruno Faure, président du Conseil départemental du Cantal. Florence Presson, adjointe au maire de Sceaux, en est la vice-présidente (voir liste des membres du conseil d’administration et du conseil stratégique en annexe).

« Les élus de proximité que nous sommes avons plaidé de longue date pour un accès facilité à l’expertise du Cerema et une participation renforcée des collectivités à sa gouvernance afin de co-construire un programme d’activité et une offre de service au plus près de nos besoins », déclare Marie-Claude Jarrot.

De son côté Bruno Faure affirme que « face à des changements profonds qui nous engagent à agir à court, moyen et long termes, le conseil stratégique saura pleinement jouer son rôle pour conduire un exercice prospectif donnant une plus grande part à l’expression des attentes des collectivités ».

Les collectivités et groupements adhérents, plus de 700 à ce jour, dorénavant pleinement parties prenantes de l’établissement sur lequel ils exercent un contrôle analogue à celui exercé par l’État, peuvent mobiliser plus facilement l’expertise du Cerema, hors procédure de marché public, dans le cadre de la quasi-régie. Ils bénéficient par ailleurs d’un ensemble d’avantages qui leurs sont réservés ainsi que d’une relation et d’un suivi privilégiés avec les équipes du Cerema.

Au-delà de cette mesure de simplification et de ces avantages, ce nouveau statut crée les conditions d’un dialogue technique partagé entre l’État et les collectivités et celles du développement d’une culture commune en matière d’adaptation au changement climatique.

« Nous avons engagé, dans le cadre du plan France Nation vert, un dialogue régulier avec les associations d’élus locaux avec lesquelles nous nous réunissons à nouveau demain. En devenant le premier établissement public à pilotage partagé, le Cerema s’affirme comme le bras armé du front commun État/collectivités et l’acteur essentiel de la mise en œuvre opérationnelle de l’adaptation au changement climatique » déclare Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.

Pour Pascal Berteaud, directeur général du Cerema, « le statut inédit de notre établissement modifie en profondeur la manière dont nous allons, ensemble, penser l’expertise territoriale. Par nos échanges, nos complémentarités et notre capacité à innover, nous contribuerons à réarmer les territoires face au défi majeur de la transition écologique. Avec ce réseau de l’expertise territoriale qui se tisse, c’est une formidable aventure collective qui s’ouvre à nous ».  

 

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