Energies renouvelables et réseaux de chaleur
Aujourd’hui, la moitié de l’énergie consommée en France sert à la production de chaleur, qui repose principalement sur des énergies fossiles. A la suite de l’accord de Paris, la France s’est fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
Pour répondre à cet objectif, les réseaux de chaleur, qui permettent d’utiliser massivement des énergies renouvelables pour chauffer un ensemble de bâtiments, apparaissent comme un levier essentiel de la transition énergétique. Les réseaux de froid, sur le même principe, ont également un rôle à jouer pour décarboner le rafraîchissement des bâtiments dont les besoins augmentent avec le changement climatique.
Les réseaux de chaleur peuvent fonctionner avec différents types d’énergies renouvelables : la biomasse, la géothermie profonde, la chaleur de récupération ou encore le solaire thermique (surtout en outre-mer). De plus, ces énergies renouvelables impliquent de développer des filières locales et s’inscrivent pleinement dans le cadre de l’économie circulaire.
Aujourd’hui la France compte 760 réseaux de chaleur, principalement en milieu urbain. Il s’agit de développer la création de réseaux vertueux et compétitifs, notamment dans les villes moyennes et pour les réseaux existants, d’augmenter la part d’énergies renouvelables qu’ils utilisent.
Un plan pour accélérer le développement des réseaux de chaleur
En 2018, le gouvernement a lancé un Plan de libération des énergies renouvelables, en mobilisant des groupes de travail comprenant des représentants du monde professionnel, des associations de collectivités et de la recherche sur les différentes filières d’énergies renouvelables (solaire, éolien, méthanisation, géothermie...).
Le groupe de travail consacré aux réseaux de chaleur a été mis en place pour favoriser le dynamisme de la filière et identifier les leviers de développement de la chaleur et du froid renouvelables.
Ce plan de 25 actions prioritaires se compose de quatre axes thématiques :
- créer et développer les réseaux de chaleur et de froid et mettre en valeur leur attractivité ;
- assurer la compétitivité économique des réseaux de chaleur ;
- renforcer le taux d’énergie renouvelable et de récupération des réseaux de chaleur ;
- innover en créant des outils d’aide à la conception et au pilotage.
Le Cerema sera pilote ou partenaire des actions suivantes:
- Action n°1 : Mener une campagne collective de conviction des collectivités de plus de 10 000 habitants pour initier des projets de construction d’un réseau.
- Action n°2 : Réaliser des campagnes régionales d’information et de communication sur les réseaux de chaleur auprès des acteurs des réseaux de chaleur ;
- Action n°6 : Faciliter le recours au classement des réseaux de chaleur par les collectivités sur la base d’un retour d’expérience relatif au classement des réseaux de chaleur.
Le Cerema contribue également à la mise en open data des données sur la chaleur de récupération.
L’objectif de ce plan est d’inciter les collectivités à agir rapidement pour atteindre les objectifs nationaux fixés par la Loi de Transition Ecologique pour la Croissance Verte : multiplier par 5 les quantités de chaleur et de froid renouvelables et de récupération livrées à l’horizon 2030 , par rapport à 2012.