10 janvier 2025
Voie lyonnaise n°1 avec marquages des sites au sol
Grand Lyon
A l'heure des SERM, ce rapport de stage fait le point sur les "marques d'orientation cyclable". Ce document met en lumière les pratiques françaises sur les réseaux vélo express, en effectuant un parallèle avec les pratiques étrangères et en proposant des pistes de modification de la réglementation sur la signalisation routière.

En réponse aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre inscrits dans le Pacte Vert européen et la Loi Climat en France, le vélo s'affirme comme une alternative crédible à l'automobile, notamment sur des trajets courts. Pour encourager un report modal significatif, il est essentiel de disposer d'infrastructures cyclables adaptées et attractives. Le déploiement d’aménagements sécurisés et attractifs pour les cyclistes et les piétons est un enjeu majeur pour favoriser des mobilités décarbonées, améliorer la qualité du cadre de vie, et offrir à toutes et à tous des possibilités de déplacement peu coûteuses et bénéfiques pour la santé.

Des réseaux vélo express structurants se développent sur l'ensemble du territoire. Dans le cadre du déploiement des services express régionaux métropolitains de transport public (SERM), un enjeu majeur est d’ailleurs l’intégration des modes actifs et notamment du vélo à l’offre intermodale, ce qui renforce le besoin de lisibilité pour l’usager des itinéraires cyclables structurants. Concernant les déplacements à pied, des piétonisations ou fermeture de rue sont également de plus en plus courantes.

Ces aménagements s’accompagnent généralement de « signalisation d’orientation » sous forme de « marquages au sol » pour faciliter leur repérage par les cyclistes et piétons et faciliter les continuités d’itinéraires, en particulier dans les carrefours complexes.

La plupart des marquages utilisés dans le cadre du développement de ces réseaux ne sont aujourd’hui pas autorisés par l’instruction interministérielle sur la signalisation routière (IISR). Dans ce contexte, le Cerema a encadré un stage de projet de fin d'étude dans le cadre de la délivrance du diplôme d'ingénieur de l'École nationale des travaux publics de l'État (ENTPE) qui avait pour objectif de répondre aux interrogations suivantes

"Quels sont les aménagements de ce type déjà réalisés en France ? En quoi les dispositifs d’orientation qui les caractérisent sont-ils ou non conformes à la réglementation ? Comment cette problématique est-elle traitée à l’international ? Quelles évaluations ou retours sont disponibles sur le sujet ? Quelles seraient les pistes à envisager pour faire évoluer la réglementation ?"

En s'appuyant sur des études de cas, des enquêtes auprès de 17 collectivités françaises, et des échanges avec des experts, plusieurs pratiques pour renforcer l'efficacité de ces marquages ont été analysés, en France et à l'International. Elles sont discriminées dans le rapport suivant deux notions : les marques de réassurance et les marques d'orientation .

Les lignes de réassurance ou lignes de confirmation, jouent un rôle de jalonnement « passif » en permettant de rappeler visuellement l’itinéraire suivi aux usagers, en leur assurant qu’ils soient toujours sur un itinéraire structurant. Voici quelques exemples de lignes de réassurance vues en France et à l’étranger :

 

 

Les marques d’orientation utilisent une combinaison de différents éléments :

  • Une flèche de direction
  • Un numéro ou une lettre d’itinéraire
  • Une destination

Les exemples ci-dessous présentent un aperçu des différentes pratiques :

 

 

L'analyse des pratiques actuelles montre que les réseaux express vélo, en raison de leurs caractéristiques qui différent des autres réseaux, nécessitent des dispositifs d’orientation adaptés, qui ne sont pas encore pleinement pris en compte dans le cadre réglementaire français. Les marques d'orientation apparaissent comme un marqueur fort de l'identité de ces réseaux, essentiel non seulement pour améliorer la visibilité des infrastructures et donc améliorer la sécurité et la continuité des trajets, mais aussi pour la promotion du vélo comme mode de transport quotidien.

Dans ce rapport, des recommandations sont effectuées concernant le volet réglementaire de la signalisation routière, via des propositions de modification de l'instruction interministérielle sur la signalisation routière, à l'image de la souplesse apportée au niveau des marques d'animation dans les aires piétonnes et les zones de rencontre, afin d'intégrer ces nouveaux outils. Par soucis de simplicité, il est notamment proposé d'employer le terme générique de "marque d'orientation" pour prendre en compte les différents éléments de signalisation horizontale, évoqués ci-dessus.

 

Le document est téléchargeable en suivant ce lien :