Le Cerema souhaite recueillir les retours d'expérience des maîtres d'ouvrages pour en capitaliser les enseignements.
En complément au projet Reno’Box mené par l’AQC auquel le Cerema est associé, qui proposera notamment aux différents acteurs du bâtiment des outils opérationnels adaptés à la mise en œuvre d’une démarche de commissionnement, le Cerema souhaite capitaliser les expériences des maîtres d’ouvrages qui ont déjà mis en œuvre une telle démarche afin de proposer aux autres un panel d’exemples à suivre. Aussi, le Cerema sollicite-t-il les témoignages de maîtres d’ouvrage ayant pratiqué avec plus ou moins de réussite le commissionnement interne comme externalisé.
Quelques rappels de définition :
Démarche issue du domaine de l’industrie et notamment de la construction navale, le commissionnement permet de :
- Mener à terme une installation neuve afin qu’elle atteigne le niveau des performances contractuelles et créer les conditions pour les maintenir ;
- Mettre à disposition des clients/des utilisateurs la documentation et les instructions d’utilisation et de maintenance, incluant l’initiation et la formation des intervenants.
Cela permet donc de garantir la performance de l’euro investi, dans une logique de gestion patrimoniale à long terme.
Cette démarche qualité est conduite sous la responsabilité du maître d’ouvrage, avec la collaboration de l’ensemble des professionnels de la construction (maîtres d’œuvre, entreprises, bureaux de contrôle ...).
Une démarche sur-mesure :
Parce que chaque opération a des objectifs propres, en fonction des attentes de la maîtrise d’ouvrage, les performances définies contractuellement pour un projet sont variables : gain énergétique, confort d’usage, qualité de l’air intérieur, continuité de service, sécurité …
Une démarche de commissionnement peut être mise en œuvre dans toutes les configurations pour garantir l’atteinte de certains ou de tous les objectifs. Il conviendra de bien expliciter le périmètre et les besoins pour élaborer une méthodologie pertinente qui mobilise les acteurs adéquats et retenir les indicateurs de suivi utiles.
Ce questionnement doit avoir lieu lors du montage de l’opération pour juger de l’opportunité de la démarche de commissionnement, puis de façon plus détaillée, lors de l’élaboration du programme pour définir le contenu de la mission : il convient d’y préciser les thèmes concernés par le commissionnement et la contrainte pour chaque thème (niveau et qualité). La démarche de commissionnement s’inscrivant dans la performance au long terme, on pourra notamment s’interroger sur les moyens humains et matériels à disposition, les modalités d’utilisation et d’exploitation du bâtiment et les acteurs concernés par les thèmes retenus.
Ainsi chaque démarche de commissionnement est adaptée à l’opération pour laquelle elle est développée. Les indicateurs de suivi peuvent être quantitatifs (objectif cible ou seuil) ou qualitatifs (respect d’un fonctionnement ou d’un protocole).
La performance énergétique étant l’un des objectifs nationaux prépondérants, les démarches de commissionnement aujourd’hui mises en place englobent presque systématiquement cette thématique. Elles diffèrent alors par les prestations incluses, variables en fonction des objectifs : des analyses visuelles et suivis sur site lors d’étapes clés, suivis des factures et contrôles des caractéristiques techniques jusqu’aux diagnostics approfondis avec des appareils spécifiques (thermographie infrarouge, instrumentation avec des compteurs et capteurs, campagnes de mesures…), voire contrôles destructifs.
N'hésitez pas à témoigner de votre expérience, bonne ou mauvaise, nous vous invitons à vous rapprocher du responsable de l’étude :
Julie Pouëssel, cheffe de projet en gestion de patrimoine immobilier – exploitation-maintenance et maîtrise d’ouvrage, julie.pouessel@cerema.fr