Copie d'écran : l'observatoire de l'artificialisation
Copie d'écran : l'observatoire de l'artificialisation
Le Gouvernement a fait de la lutte contre l’artificialisation des sols un axe majeur du plan national pour la biodiversité avec un objectif « zéro artificialisation nette » à terme. Le Conseil de défense écologique, lors de sa première tenue le 23 mai 2019, a décidé l’installation d’un observatoire de l’artificialisation, qui fasse référence pour objectiver et quantifier ce phénomène à un niveau national et faire mieux prendre conscience de ces enjeux qui nous concernent tous.

Objectifs de l’observatoire

L’observatoire a pour but de publier tous les ans un état des lieux de la consommation d’espaces et de rendre disponibles des données transparentes et comparables à toutes les échelles territoriales. Les acteurs des territoires et les citoyens pourront y suivre l’évolution de l’artificialisation et à terme mieux évaluer la poursuite de l’objectif de « zéro artificialisation nette ».

L’État a demandé à trois établissements publics, Cerema, IGN et IRSTEA, de travailler en synergie à la mise en œuvre de cet observatoire.

Les premières données nationales d’artificialisation des sols

Les premières données ont été mises en ligne en juillet 2019.

Elles permettent de mesurer l’artificialisation, qui se définit communément comme la transformation d’un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations d’aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, afin de les affecter notamment à des fonctions urbaines ou de transport (habitat, activités, commerces, infrastructures, équipements publics…).

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Carte de l'artificialisation des sols entre 2009 et 2017 obtenue après traitement des Fichiers Fonciers

 

Ces données, issues d’un traitement des fichiers fonciers (voir l’article spécifique), fournissent des chiffres communaux sur les flux d’artificialisation. Elles constituent un socle de référence, permettant d’appréhender le phénomène de l’artificialisation des sols d’une manière uniforme à un niveau national et de comparer les territoires (jusqu’à la maille communale) entre eux.

Il ne s’agit cependant pas de données à utiliser à tout prix. Ainsi, certains territoires disposent d’autres données ou méthodes d’analyse qui peuvent être utilisées.

Accéder aux données

L’accès aux données se fait de différentes façons, selon le niveau de connaissance et d’outillage de l’utilisateur :

  • pour visualiser les données via le navigateur, une carte interactive est proposée via CeremaData ;

  • pour un traitement statistique, les données sont téléchargeables en CSV ;

  • pour un traitement géographique, les données sont téléchargeables en Shapefile ou accessibles en WFS.

La suite

Cette première version de l’observatoire sera complétée dans les mois et années à venir, en s’appuyant sur une écoute des utilisateurs et sur des expérimentations :

  • à court terme, un rapport d’analyse des premières données diffusées sera disponible d’ici fin 2019 ;

  • à plus long terme, l’IGN, avec un appui de l’Irstea et du Cerema, produira une occupation des sols à grande échelle, mise à jour régulièrement. Essentiellement produite par télédétection – grâce à des modèles de Deep Learning analysant simultanément des prises de vue aériennes et satellitaires multispectrales, des données d’élévation et complétés par le croisement de données multisources, cette occupation fine et nationale contribuera à apporter des éléments complémentaires de connaissance de l’artificialisation : état des lieux de l’artificialisation à un instant T (stocks), données à une échelle infra-communale, nomenclature plus détaillée permettant d’appréhender et de cibler différents phénomènes, etc.

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Auteur : Stéphane Lévêque (Cerema)