Autostop organisé, pédibus, transport solidaire… le champ de la mobilité bénéficie d’une dynamique « ascendante » de création d’initiatives portées par des citoyens, des collectifs ou encore des entreprises. Ces initiatives ont pour objectif d’apporter une réponse à un besoin de mobilité qui n’apparaît pas (complètement) satisfait par l’offre de transport public. À ce titre, il peut être utile de qualifier le lien entre les porteurs de ces initiatives et les collectivités locales sur les territoires desquelles elles se déploient.
Des initiatives citoyennes hétérogènes
Dans une étude qu’il a réalisée récemment, le Cerema propose de découvrir certaines de ces initiatives et d’analyser les conditions de leur émergence, le service qu’elles proposent et la relations que leurs porteurs entretiennent avec la collectivité.
Les initiatives citoyennes sont hétérogènes :
- la promotion du vélo (association Pignon sur rue à Lyon) ;
- le développement d’un outil numérique mettant en relation des parents pour l’accompagnement d’enfants (start-up Hopways et Cmabulle en Île-de-France et Hauts-de-France) ;
- le rabattement en taxi sur des lignes de bus (association Lahgglo à Grenoble) ;
- les démarches de type pédibus (collectif informel de parents à Villefontaine en Isère) ;
- l’auto-stop organisé (association Covoiturons sur le pouce - Rezo Pouce) ;
- l’autopartage entre particuliers (association à Mens) ;
- le développement de covoiturage sur une ligne de bus (laboratoire d’expérimentation partenarial collectivité / exploitant à Grenoble) ;
- la cartographie d’accessibilité des lieux de transport aux personnes à mobilité réduite (collectif open source à Brest) ;
- un dispositif de transport solidaire mis en place par des bénévoles (association Culture et solidarité sur le Pays de Sundgau).
À partir de ces initiatives, plusieurs pistes sont proposées pour être inscrites dans des projets de territoires, en particulier dans les territoires peu denses :
- une plus grande ouverture de la gouvernance aux porteurs d’initiatives ;
- une expérimentation facilitée ;
- une simplification des partenariats public-privé pour la mise en œuvre de solutions de mobilités partagées ;
- une meilleure coopération et co-construction de l’action en tenant compte notamment des différences de cultures.
Certaines des dispositions du projet de loi d’orientation des mobilités devraient contribuer au déploiement de telles initiatives en facilitant notamment les innovations en matière de mobilité.
+ Pour en savoir plus : Fiche « Les initiatives citoyennes de mobilité au service du projet de territoire »
● Contact Cerema : Bertrand Depigny