En 3 ans, près de 15,7 millions de voyageurs ont déjà voyagé en autocar. Les ingrédients de ce succès sont a priori simples : des tarifs très bas et des lignes à géométrie variable selon la saisonnalité (lignes vers les stations de ski l’hiver et les stations balnéaires l’été). Malgré ce succès, quelques points restent à améliorer. Certains arrêts SLO sont situés dans ou à proximité de gares routières. Or, d’après le registre de l’Arafer*, les gares routières présentent des niveaux d’équipement assez faibles, en particulier ceux participant au confort des voyageurs (salle d’attente, toilettes, salle de repos, distributeur de boissons, restauration...).
Une amélioration de la qualité de service de ces pôles intermodaux est donc à chercher pour assurer l’attractivité des services de transports collectifs en général.
Quelles solutions pour les arrêts isolés ?
Cette situation des arrêts devient préoccupante en particulier lorsque ces arrêts se situent sur une aire de sortie d’autoroute, juste après la barrière de péage, comme c’est le cas à Montargis, Beaune ou encore Montélimar. Dans ce cas, la localisation de l’arrêt n’est pas toujours précisée à l’usager et les interconnexions avec les réseaux de transports collectifs soit n’existent pas, soit ne font pas l’objet d’une information auprès du client.
Au 3e trimestre 2017, il s’agissait de 37 arrêts desservant des communes de 22 000 habitants en moyenne. Des solutions pourraient être proposées aux usagers en fonction des situations, tout en prenant en compte le caractère parfois éphémère de ces arrêts :
- pour les communes ayant un ressort territorial, cadencer les lignes régulières de TC avec les SLO comme c’est aujourd’hui le cas pour desservir les gares TGV ;
- développer une offre de Transport A la Demande (TAD) lorsqu’une ligne régulière n’est pas adaptée comme cela est largement utilisé dans les zones rurales peu denses (par exemple, le Conseil Départemental de Haute-Garonne a mis en place une TAD pour les personnes situées hors des circuits traditionnels du réseau du département) ou dans des communes peu denses d’une agglomération (par exemple l’offre de TAD « Plus de Pep’s » à Marne-la-Vallée) ;
- mettre en place une « ligne de covoiturage de proximité » comme le propose aujourd’hui certaines communes : Avignon avec Cityway, Lyon avec Ecov ou encore Taxito en transfrontalier dans l’arc Jurassien. Toutes les solutions de covoiturage citées en exemple fonctionnent à partir d’une borne connectée. L’usager active un trajet de covoiturage soit par SMS soit directement sur la borne d’arrêt.
- afficher lors de la réservation en ligne, des infor- mations intermodales : a minima, les coordonnées téléphoniques et l’adresse Internet de la société de service de transport collectif à proximité de l’arrêt ou bien les horaires de transports collectifs en correspondance à l’arrêt des lignes principales.
Afin d’assurer une continuité dans la chaine des déplacements, et quelles que soient les solutions envisagées, une concertation en continu entre l’Autorité Organisatrice et les opérateurs de SLO est primordiale.
+ Pour en savoir plus : « Transport routier de voyageurs : Les services librement organisés par autocar » - « Gares routières » - « Les pôles d’échanges au service de l’intermodalité et de la ville durable »
* Autorité de Régulation des Activités Ferroviaires.